• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Civitate Dei

Übersetzung ausblenden
La cité de dieu

CHAPITRE XI.

COMMENT PLATON A PU AUTANT APPROCHER DE LA DOCTRINE CHRÉTIENNE.

Parmi ceux qui nous sont unis dans la grâce de Jésus-Christ, quelques-uns s’étonnent d’entendre attribuer à Platon ces idées sur la Divinité, qu’ils trouvent singulièrement conformes à la véritable religion. Aussi cette ressemblance a-t-elle fait croire à plus d’un chrétien que Platon, lors de son voyage en Egypte, avait entendu le prophète Jérémie ou lu les livres des Prophètes1. J’ai moi-même admis cette opinion dans quelques-uns de mes ouvrages2; mais une étude approfondie de la chronologie démontre que la naissance de Platon est postérieure d’environ cent ans à l’époque où prophétisa Jérémie3; et Platon ayant vécu quatre-vingt-un ans, entre le moment de sa mort et celui de la traduction des Ecritures demandée par Ptolémée, roi d’Egypte, à soixante-dix Juifs versés dans la langue grecque , il s’est écoulé environ soixante années4. Platon, par conséquent, n’a pu, pendant son voyage, ni voir Jérémie, mort depuis si longtemps, ni lire en cette langue grecque, où il excellait, une version des Ecritures qui n’était pas encore faite; à moins que, poussé par sa passion de savoir, il n’ait connu les livres hébreux comme il avait fait les livres égyptiens, à l’aide d’un interprète, non sans doute en se les faisant traduire, ce qui n’appartient qu’à un roi puissant comme Ptolémée par les bienfaits et par la crainte, mais en mettant à profit la conversation de quelques Juifs pour comprendre autant que possible la doctrine contenue dans l’Ancien Testament. Ce qui favorise cette conjecture, c’est le début de la Genèse : « Au commencement Dieu fit le ciel et la terre. Et la terre était une masse confuse et informe, et les ténèbres couvraient la surface de l’abîme, et « l’esprit de Dieu était porté sur les eaux». Or, Platon, dans le Timée, où il décrit la formation du monde, dit que Dieu a commencé son ouvrage en unissant la terre avec le feu 5 ; et comme il est manifeste que le feu tient ici la place du ciel, cette opinion a quelque analogie avec la parole de l’Ecriture : « Au commencement Dieu fit le ciel et la terre ». —Platon ajoute que l’eau et l’air furent les deux moyens de jonction qui servirent à unir les deux extrêmes, la terre et le feu; on a vu là une interprétation de ce passage de l’Ecriture: « Et l’esprit de Dieu était porté sur les eaux»6.

Platon ne prenant pas garde au sens du mot esprit de Dieu dans l’Ecriture, où l’air est souvent appelé esprit, semble avoir cru qu’il est question dans ce passage des quatre éléments. Quant à cette doctrine de Platon, que le philosophe est celui qui aime Dieu, les saintes Ecritures ne respirent pas autre chose. Mais ce qui me fait surtout pencher de ce côté, ce qui me déciderait presque à affirmer que Platon n’a pas été étranger aux livres saints, c’est la réponse faite à Moïse, quand il demande à l’ange le nom de celui qui lui ordonne de délivrer le. peuple hébreux captif en Egypte: « Je suis Celui qui suis », dit la Bible, « et vous direz aux enfants d’Israël: « Celui qui est m’a envoyé vers vous ». Par où il faut entendre que les choses créées et changeantes sont comme si elles n’étaient pas, au prix de Celui qui est véritablement, parce qu’il est immuable. Or, voilà ce que Platon a soutenu avec force, et ce qu’il s’est attaché soigneusement à inculquer à ses disciples. Je ne sais si on trouverait cette pensée dans aucun monument antérieur à Platon, excepté le livre où il est écrit : « Je suis Celui qui suis; et vous leur direz : Celui qui est m’envoie vers vous ».


  1. Les auteurs dont veut parler saint Augustin sont surtout: Justin (Orat. paran. ad gentes), Origène (Contra Cels., lib. VI), Clément d’Alexandrie (Strom., lib. I, et Orat. exhort. ad gent.), Eusèbe (Proepar. evang., lib. II), saint Ambroise (Serm. 18 in Psalm. 118). Ces Pères croient que Platon a connu l’Ecriture sainte. L’opinion contraire a été soutenue par Lactance (Inst. div., livre IV, ch. 2). ↩

  2. Saint Augustin fait ici particulièrement allusion à son traité De doct. christ., lib. II, 43. Comp. les Rétractations, livre u, ch. 4, n. 2. ↩

  3. La chronique d’Eusèbe place les prophéties de Jérémie à la 37e et à la 38e olympiade, et la naissance de Platon à la 88e olympiade, quatrième année. Il y a donc un intervalle de plus de 170 ans. ↩

  4. Platon mourut la première année de la 103e olympiade, et ce ne fut que pendant la 124e olympiade que Ptolémée Philadelphe fit taire la version des Septante. ↩

  5. Platon dit à la vérité, dans un endroit du Timée, que Dieu commença par composer le corps de l’univers de feu et de terre (voyez Bekker, 318); mais, à prendre l’ensemble du dialogue, il est indubitable que la première oeuvre de Dieu, ce n’est pas le corps, mais l’âme (Bekker, 340), ce qui achève de détruire la faible analogie indiquée par saint Augustin. Le Timée est cependant celui des dialogues de Platon que saint Augustin paraît connaître le mieux. L’avait-il sous les yeux en écrivant la Cité de Dieu? ii est permis d’en douter. ↩

  6. Exode, III, 14. ↩

Übersetzung ausblenden
Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)

11. Die Quellen, aus denen Plato die Einsicht gewinnen konnte, durch die er sich der christlichen Lehre annäherte.

Gar manche, die mit uns in der Gnade Christi verbunden sind, sind erstaunt, wenn sie hören oder lesen, daß Plato Anschauungen über Gott vertreten hat, deren vielfache Übereinstimmung mit der von unserer Religion vertretenen Wahrheit sie nicht verkennen können. Deshalb hat man wohl geglaubt, Plato habe auf seiner Reise nach Ägypten den Propheten Jeremias gehört oder damals die prophetischen Schriften gelesen; auch ich habe diese Ansicht in einige meiner Werke herübergenommen1. Wenn man jedoch der Zeitberechnung an der Hand der chronologisch geordneten Geschichte genau nachgeht, so zeigt sich, daß Plato erst beinahe hundert Jahre nach dem Auftreten des Jeremias geboren wurde; und da Plato ein Alter von 81 Jahren erreichte, so liegen ungefähr sechzig Jahre zwischen seinem Todesjahr und der Zeit, da König Ptolomäus von Ägypten die prophetischen Schriften des Hebräervolkes aus Judäa kommen und durch siebzig Juden, die auch der griechischen Sprache mächtig waren, verdolmetschen und sich verschaffen ließ2. Demnach konnte Plato bei seinem Band 1, S. 406Aufenthalt in Ägypten weder den Jeremias sehen, der schon lange vorher gestorben war, noch die prophetischen Schriften lesen, die noch nicht ins Griechische übertragen waren, daß er sie hätte verstehen können; wofern er nicht etwa bei seinem außerordentlichen Wissensdrang wie die ägyptische so auch die hebräische Literatur durch einen Dolmetsch kennen lernte, nicht in schriftlicher Übersetzung (was selbst dem Ptolomäus, den man ob seiner Machtfülle als König doch zu fürchten hatte, .nur als ein besonderes Entgegenkommen gewährt worden sein soll), sondern in mündlicher Besprechung über den Inhalt, um sich davon anzueignen, soviel er zu verstehen vermochte. Für diese Annahme scheint der Um-itand zu sprechen, daß das Buch der Genesis also anhebt: „Im Anfang erschuf Gott Himmel und Erde. Die Erde aber war unsichtbar und ungeordnet und Finsternis lag über dem Abgrund und der Geist Gottes schwebte über dem Wasser“; und Plato im Timäus, einer Schrift über die Gründung der Welt, sagt, Gott habe bei diesem Werke zunächst Erde und Feuer miteinander verbunden. Es ist nun aber sicher, daß bei ihm das Feuer die Stelle des Himmels vertritt; also hat dieser Ausspruch Platos eine gewisse Ähnlichkeit mit dem andern: „Im Anfang schuf Gott Himmel und Erde“. Ferner bezeichnet er als Zwischenglieder zur Verbindung dieser beiden äußersten Elemente das Wasser und die Luft; das hört sich fast an wie eine Auslegung der Worte: „Der Geist Gottes schwebte über dem Wasser“. Er kann ja, nicht achtsam genug darauf, in welchem Sinne die heilige Schrift vom Geiste Gottes spricht, gemeint haben, es seien an dieser Stelle die vier Elemente erwähnt, umso leichter, als man auch die Luft als Hauch3 bezeichnet. Wenn sodann Plato den Philosophen definiert als den Gottsucher, so muß man doch sagen, daß nichts zweites so klar aus jenen heiligen Schriften hervorleuchtet; und namentlich auffallend ist (und dies bestimmt mich noch am meisten, zu der Ansicht hinzuneigen, daß er diese Schriften gekannt hat): Die Worte Gottes, die dem heiligen Moses durch einen Engel überbracht werden mit dem Auftrag, Band 1, S. 407sie als Antwort auf die Frage zu erwidern, welches der Name dessen sei, der ihn hingehen hieß, das hebräische Volk aus Ägypten zu befreien, nämlich4: „Ich bin, der ich bin, und du wirst zu den Söhnen Israels sagen: Der da ist, hat mich zu euch gesandt“, wie wenn im Vergleich zu ihm, der wahrhaft existiert, weil er unwandelbar ist, alles, was als wandelbar erschaffen worden ist, nicht existierte: diesen Gedanken hat Plato entschieden vertreten und nachdrücklichst betont. Ob sich wohl derartiges irgendwo in vorplatonischen Schriften findet außer eben an der Stelle, wo es heißt: „Ich bin, der ich bin, und du wirst zu ihnen sagen: Der da ist, hat mich zu euch gesandt“?


  1. De doctr. ohrist. II n° 43. Vgl. Retract. II c. 4. ↩

  2. Plato starb 348/7, Ptolemäus Philadelphias trat 285 die Regierung an. Vgl. zur Sache unten XVIII 42. ↩

  3. Spiritus = Geist und Hauch. ↩

  4. Ex. 3, 14. ↩

  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Editionen dieses Werks
De civitate Dei (CCSL) vergleichen
Übersetzungen dieses Werks
La cité de dieu
The City of God vergleichen
Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)
Kommentare zu diesem Werk
The City of God - Translator's Preface

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung