Übersetzung
ausblenden
La cité de dieu
CHAPITRE PREMIER.
IL EST NÉCESSAIRE DE NE POINT PROLONGER LES DISCUSSIONS AU-DELA D’UNE CERTAINE MESURE.
Si le faible esprit de l’homme, au lieu de résister à l’évidence de la vérité, voulait se soumettre aux enseignements de la saine doctrine, comme un malade aux soins du médecin, jusqu’à ce qu’il obtînt de Dieu par sa foi et sa piété la grâce nécessaire pour se guérir, ceux qui ont des idées justes et qui savent les exprimer convenablement n’auraient pas besoin d’un long discours pour réfuter l’erreur. Mais comme l’infirmité dont nous parlons est aujourd’hui plus grande que jamais, à ce point que l’on voit des insensés s’attacher aux mouvements déréglés de leur esprit comme à la raison et à la vérité même, tantôt par l’effet d’un aveuglement qui leur dérobe la lumière, tantôt par suite d’une opiniâtreté qui la leur fait repousser, on est souvent obligé, après leur avoir déduit ses raisons autant qu’un homme le doit attendre de son semblable , de s’étendre beaucoup sur des choses très-claires, non pour les montrer à ceux qui les regardent, mais pour les faire toucher à ceux qui ferment les yeux de peur de les voir. Et cependant, si on se croyait tenu de répondre toujours aux réponses qu’on reçoit, quand finiraient les discussions?
Ceux qui ne peuvent comprendre ce qu’on dit, ou qui, le comprenant, ont l’esprit trop dur et trop rebelle pour y souscrire, répondent toujours ; mais, comme dit l’Ecriture : « Ils ne parlent que le langage de l’iniquité1 » ;et leur opiniâtreté infatigable est vaine. Si donc nous consentions à les réfuter autant de fois qu’ils prennent avec un front d’airain la résolution de ne pas se mettre en peine de ce qu’ils disent, pourvu qu’ils nous contredisent n’importe comment, vous voyez combien notre labeur serait pénible, infini et stérile, C’est pourquoi je ne souhaiterais pas avoir pour juges de cet ouvrage, ni vous-même, Marcellinus, mon cher fils, ni aucun de ceux à qui je l’adresse dans un esprit de discussion utile et loyale et de charité chrétienne, s’il vous fallait toujours des réponses, dès que vous verriez paraître un argument nouveau; j‘aurais trop peur alors que vous ne devinssiez semblables à ces malheureuses femmes dont parle l’Apôtre , « qui incessamment apprennent sans jamais savoir la vérité2 »
Übersetzung
ausblenden
Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)
1. Die Pflicht des Disputierens hat auch ihre Grenze.
Band 1, S. 79 Wenn die Menschen ihre in langer Gewöhnung matt und krank gewordene Gesinnung, statt sie unverfroren der Vernunftmäßigkeit der offenkundigen Wahrheit widerstreben zu lassen, heilender Lehre wie einem Arzneimittel anvertrauen wollten, bis sie mit Gottes Hilfe und durch die Kraft eines frommen Glaubens geheilt würde, dann brauchten die, die das Richtige haben und ihre Meinungen hinreichend klar zum Ausdruck bringen, zur Widerlegung jeglichen Irrtums haltloser Meinung nicht viel Worte zu machen. So aber, weil diese Unverständigen schwerer und bösartiger kranken und ihre unvernünftigen Regungen auch nach erschöpfender Beweisführung, wie sie nur immer ein Mensch seinem Mitmenschen schuldet, als ausbündige Vernunft und Wahrheit verteidigen, sei es in übergroßer Blindheit, die selbst das offen daliegende nicht sieht, oder in verstockter Hartnäckigkeit, die sich auch gegen das sperrt, was sie sieht, so ergibt sich in der Regel die Notwendigkeit, klare Dinge in aller Ausführlichkeit zu sagen, als wollten wir sie nicht etwa Sehenden zum Anschauen, Band 1, S. 80sondern gleichsam Tastenden, die die Augen zudrücken, zum Berühren darbieten. Und dennoch, wenn wir immer wieder auf Gegenrede antworten wollten, wann kämen wir da mit dem Streiten zu Ende und fänden für unsere Ausführungen ein Ziel? Denn die, welche das Vorgebrachte nicht verstehen oder in der Widerspenstigkeit ihres Sinnes so hartnäckig sind, daß sie sich gegen ihre bessere Einsicht verschließen, die erwidern, wie geschrieben steht1, und „sprechen ungerechte Rede“ und sind unermüdlich in haltlosen Meinungen. Es ist leicht einzusehen, eine wie endlose, mühevolle und unfruchtbare Aufgabe es wäre, wollten wir ihre Einwendungen jedesmal widerlegen, so oft sie mit trotziger Stirn, nur um unsern Ausführungen zu widersprechen, irgendetwas vorbringen, unbekümmert darum, was sie sprechen. Daher sollst du, mein Sohn Marcellin, und sollen die andern, denen diese unsere Arbeit zu ersprießlichem und reichlichem Gebrauche dienen will, meine Schriften nicht danach beurteilen, ob sie jedesmal eine Erwiderung haben auf das, was ihr etwa dagegen einwenden hört, damit ihr nicht jenen „Weiblein“ gleichet, „die immer lernen und nie zur Erkenntnis der Wahrheit gelangen können“2.