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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430)

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La cité de dieu

CHAPITRE PREMIER.

SI, DEPUIS NOÉ JUSQU’À ABRAHAM, IL Y A EU DES HOMMES QUI AIENT SERVI LE VRAI DIEU.

Il est difficile de savoir par l’Ecriture si, après le déluge, il resta quelques traces de la sainte cité, ou si elles furent entièrement effacées pendant quelque temps, en sorte qu’il n’y eût plus personne qui adorât le vrai Dieu. Depuis Noé, qui mérita avec sa famille d’être sauvé de la ruine générale de l’univers, jusqu’à Abraham, nous ne trouvons point que les livres canoniques parlent de la piété de qui que ce soit. On y rapporte seulement que Noé, pénétré d’un esprit prophétique et lisant dans l’avenir, bénit deux de ses enfants, Sem et Japhet; c’est aussi à titre de prophète qu’il ne maudit pas son fils coupable, Cham, dans sa propre personne, mais dans celle de Chanaan. Voici ses paroles : « Maudit soit l’enfant Chanaan ! il sera l’esclave de ses frères ». Or, Chanaan était né de Cham, qui, au lieu de couvrir la nudité de son père endormi, l’avait mise au grand jour. De là vient encore que cette bénédiction de ses deux autres enfants, de l’aîné et du cadet : « Que le Seigneur Dieu bénisse Sem! Chanaan sera son esclave. Que Dieu comble de joie Japhet, et qu’il habite dans les maisons de Sem1 ! » cette bénédiction, dis-je, et la vigne que Noé planta, et son ivresse, et sa nudité, et la suite de ce récit, tout cela est rempli de mystères et voilé de figures2.


  1. Gen. IX, 25-27. ↩

  2. Comp. Conf. Faust., lib. XII, cap. 22 et seq. ↩

Edition Masquer
De civitate Dei (CCSL)

Caput I: An post diluuium a Noe usque ad Abraham aliquae familiae secundum deum uiuentium reperiantur.

Post diluuium procurrentis sanctae uestigia ciuitatis utrum continuata sint an intercurrentibus inpietatis interrupta temporibus, ita ut nullus hominum ueri unius dei cultor existeret, ad liquidum scripturis loquentibus inuenire difficile est, propterea quia in canonicis libris post Noe, qui cum coniuge ac tribus filiis totidemque nuribus suis meruit per arcam uastatione diluuii liberari, non inuenimus usque Abraham cuiusquam pietatem euidenti diuino eloquio praedicatam, nisi quod Noe duos filios suos Sem et Iapheth prophetica benedictione commendat, intuens et praeuidens quod longe fuerat post futurum. unde factum est etiam illud, ut filium suum medium, hoc est primogenito iuniorem ultimoque maiorem, qui peccauerat in patrem, non in ipso, sed in filio eius suo nepote malediceret his uerbis: maledictus Chanaan puer, famulus erit fratribus suis. Chanaan porro natus fuerat ex Cham, qui patris dormientis nec texerat, sed potius prodiderat nuditatem. unde etiam quod secutus adiunxit benedictionem duorum maximi et minimi filiorum dicens: benedictus dominus deus Sem, et erit Chanaan puer illius; latificet deus Iapheth, et habitet in domibus Sem, sicut ipsa eiusdem Noe et uineae plantatio et ex eius fructu inebriatio et dormientis enudatio, et quae ibi cetera facta atque conscripta sunt, propheticis sunt grauidata sensibus et uelata tegminibus.

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De civitate Dei (CCSL)
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