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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Civitate Dei

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La cité de dieu

CHAPITRE XXXII.

OBÉISSANCE ET FOI D’ABRAHAM ÉPROUVÉES PAR LE SACRIFICE DE SON FILS; MORT DE SARRA.

Cependant Dieu tenta Abraham1 en lui commandant de lui sacrifier son cher fils Isaac, afin d’éprouver son obéissance et de la faire connaître à toute la postérité. Car il ne faut pas répudier toute tentation, mais au contraire on doit se réjouir de celle qui sert d’épreuve à la vertu2. En effet, l’homme, le plus souvent, ne se connaît pas lui-même sans ces sortes d’épreuves ; mais s’il reconnaît en elles la main puissante de Dieu qui l’assiste, c’est alors qu’il est véritablement pieux, et qu’au lieu de s’enfler d’une vaine gloire, il’ est solidement affermi dans la vertu par, la grâce. Abraham savait fort bien que Dieu ne se plaît point à des victimes humaines; mais quand il commande, il est question d’obéir et non de raisonner. Abraham crut donc que Dieu était assez puissant pour ressusciter son fils, et on doit le louer de cette foi. En effet, quand il hésitait à chasser de sa maison sa servante et son fils, sur les vives sollicitations de Sarra, Dieu lui dit « C’est d’Isaac que sortira votre postérité3 ». Cependant il ajouta tout de suite : « Je ne laisserai pas d’établir sur une puissante nation le fils de cette servante, parce que c’est votre postérité ». Comment Dieu peut-il assurer que c’est d’Isaac que sortira la postérité d’Abraham, tandis qu’il semble en dire autant d’Ismaël? L’Apôtre résout cette difficulté, quand, expliquant ces paroles : « C’est d’Isaac que sortira votre postérité », il dit : « Cela signifie que ceux qui sont enfants d’Abraham selon la chair ne sont pas pour cela enfants de Dieu; mais qu’il n’y a de vrais enfants d’Abraham que a ceux qui sont enfants de la promesse4 ». Dès lors, pour que les enfants de la promesse soient la postérité d’Abraham, il faut qu’ils sortent d’Isaac, c’est-à-dire qu’ils soient réunis en Jésus-Christ par la grâce qui les appelle. Ce saint patriarche, fortifié par la foi de cette promesse, et persuadé qu’elle devait être accomplie par celui que Dieu lui commandait d’égorger, ne douta point que Dieu ne pût lui rendre celui qu’il lui avait donné contre son espérance. Ainsi l’entend et l’explique l’auteur de l’Epître aux Hébreux : « C’est par la foi, dit-il, qu’Abraham fit éclater son obéissance, lorsqu’il fut tenté au sujet d’Isaac; car il offrit à Dieu son fils unique, malgré toutes les promesses qui lui avaient été faites, et quoique Dieu lui eût dit : C’est d’Isaac que sortira votre véritable postérité. Mais il pensait en lui-même que Dieu pourrait bien le ressusciter après sa mort ». Et l’Apôtre ajoute : « Voilà pourquoi Dieu l’a proposé en figure5 ». Or, quelle est cette figure, sinon celle de la victime sainte dont parle le même Apôtre, quand il dit: « Dieu n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré à la mort pour nous tous6 ? » Aussi Isaac porta lui-même le bois du sacrifice dont il devait être la victime, comme Notre-Seigneur porta sa croix. Enfin, puisque Dieu a empêché Abraham de mettre la main sur Isaac, qui n’était pas destiné à mourir, que veut tire ce bélier, dont le sang symbolique accomplit le sacrifice, et qui était retenu par les cornes aux épines du buisson? Que représente-t-il, si ce n’est Jésus-Christ couronné d’épines par les Juifs avant que d’être immolé?

Mais écoutons plutôt la voix de Dieu par la bouche de l’ange : « Abraham, dit l’Ecriture, étendit la main pour prendre son glaive et égorger son fils. Mais l’ange du Seigneur lui cria du haut du ciel: Abraham ? A quoi il répondit: Que vous plaît-il? — Ne mettez point la main Sur votre fils, lui dit l’ange, et ne lui faites point de mal; car je connais maintenant que vous craignez votre Dieu, puisque vous n’avez pas épargné votre fils bien-aimé pour l’amour de moi7 » . « Je connais maintenant » , dit Dieu, c’est-à-dire j’ai fait connaître; car Dieu ne l’avait pas ignoré. Lorsque ensuite Abraham eut immolé le bélier au lieu de son fils Isaac, l’Ecriture dit : « Il appela ce lieu le Seigneur a vu, et c’est pourquoi nous disons aujourd’hui : Le Seigneur est apparu sur la montagne » . De même que Dieu dit : Je connais maintenant, pour dire : J’ai fait maintenant connaître, ainsi Abraham dit: Le Seigneur a vu, pour dire: Le Seigneur est apparu ou s’est fait voir. « Et l’ange appela du ciel Abraham pour la seconde fois, et lui dit : J’ai juré par moi-même, dit le Seigneur, et pour prix de ce que vous venez de faire, n’ayant point épargné votre fils bien-aimé pour l’amour de moi, je vous comblerai de bénédictions, et je vous donnerai une postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable de la mer. Vos enfants se rendront maîtres des villes de leurs ennemis; et toutes les nations de la terre seront bénies en votre postérité, parce que vous avez obéi à ma voix8 ». C’est ainsi que Dieu confirma par serment la promesse de la vocation des Gentils , après qu’Abraham lui eut offert en holocauste ce bélier, qui était la figure de Jésus-Christ. Dieu le lui avait souvent promis, mais il n’en avait jamais fait serment, et qu’est-ce que le serment du vrai Dieu, du Dieu qui est la vérité même, sinon une confirmation de sa promesse et un reproche qu’il adresse aux incrédules?

Après cela, Sarra mourut âgée de cent vingt-sept ans9, lorsque Abraham en avait cent trente-sept; il était en effet plus vieux qu’elle de dix ans, comme il le déclara lui-même, quand Dieu lui promit qu’elle lui donnerait un fils : « J’aurai donc, dit-il, un fils à cent ans, et Sarra accouchera à quatre-vingt-dix? » Abraham acheta un champ où il ensevelit sa femme. Ce fut alors, ainsi que le rapporte saint Etienne10, qu’il fut établi dans cette contrée, parce qu’il commença à y posséder un héritage; ce qui arriva après la mort de son père, qui eut lieu environ deux ans auparavant.


  1. Gen. XXII, 1. ↩

  2. Comp. saint Augustin, Quœst. in Gen., qu. 37, et in Exod., qu. 18.Saint Ambroise avait dit à la même occasion et dans le même sens (De Abr., lib. I, cap. 8) : « Autres sont les tentations de Dieu, autres celles du diable le diable, nous tente pour nous perdre, Dieu pour nous sauver ». ↩

  3. Gen. XXI, 12.  ↩

  4. Rom, IX, 8. ↩

  5. Héb. XI, 17-19.  ↩

  6. Rom. VIII, 32.  ↩

  7. Gen. XXII, 10-17. ↩

  8. Gen. XXII, 16 et seq. ↩

  9. Ibid. XXIII, 1 . ↩

  10. Act. VII, 4 . ↩

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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)

32. Wie Abrahams Gehorsam und Glaube durch seine Bereitwilligkeit, den Sohn zu opfern, erprobt ward, und wie Sarra starb.

Nicht alles, was sich da zutrug, kann ich erwähnen; es ginge zu weit; doch darf ich an der Opferung Isaaks nicht vorübergehen. Abraham also wurde mit der Opferung seines heißgeliebten Sohnes versucht, damit sein gottseliger Gehorsam erprobt werde, der nicht natürlich Gott, wohl aber den kommenden Jahrhunderten kundgetan werden sollte. Es ist ja nicht jede Versuchung vom Übel, vielmehr gibt es auch begrüßenswerte Versuchungen, durch die es zur Erprobung kommt. Und in der Regel vermag der Mensch seine eigene Gesinnung überhaupt nur auf dem Wege inne zu werden, daß er sich nicht in Worten, sondern durch die Erfahrung Rechenschaft gibt, wobei die Versuchung sozusagen die Rolle des Ausforschenden übernimmt; wenn dabei die Gesinnung die Gabe Gottes anerkennt, dann ist sie gottselig, dann wird sie durch dauernden Beistand der Gnade gekräftigt, nicht in eitler Selbstüberhebung aufgeblasen. Abraham hätte sicher nie geglaubt, daß Gott an Menschenopfern Gefallen finde; aber wenn ein Befehl Gottes ergeht, heißt es gehorchen, nicht sich herumstreiten. Indes hat Abraham — auch darin rühmenswert — an die sofortige Auferstehung seines Sohnes nach der Hinschlachtung geglaubt. Gott hatte ihm ja, als er Bedenken trug, bezüglich der Ausschaffung der Magd und Band 16, S. 932ihres Sohnes den Willen seiner Frau zu erfüllen, mit klaren Worten gesagt1: „In Isaak wird dein Same gerufen werden“. Und dennoch folgen dort die Worte: „Aber auch den Sohn dieser Magd, zum großen Volke werde ich ihn machen, weil er dein Same ist“. In welchem Sinne heißt es also: „In Isaak wird dein Same gerufen werden“, wenn doch Gott auch den Ismael als dessen Samen ausruft. Der Apostel2 erklärt den Sinn der Worte: „In Isaak soll dein Same gerufen werden“, indem er sagt: „Das ist: nicht die Kinder des Fleisches sind Kinder Gottes, sondern die Kinder der Verheißung werden zum Samen gerechnet“. Und demnach werden die Kinder der Verheißung, um Abrahams Same sein zu können, in Isaak gerufen, das heißt, sie werden in Christo versammelt durch den Ruf der Gnade. An dieser Verheißung hielt der gottselige Vater treulich fest; denn sie mußte sich erfüllen durch den, den Gott zu töten hieß; und so zweifelte er nicht, daß er den Sohn, den er schon wider die Hoffnung hatte entgegennehmen dürfen, nach der Opferung neuerdings werde entgegennehmen können. In diesem Sinne ist die Sache auch aufgefaßt und ausgelegt im Brief an die Hebräer3: „Im Glauben ging Abraham dem Isaak voran, da er versucht wurde, und opferte den Einzigen, auf dem die Verheißungen ruhten, über den gesagt worden war: In Isaak wird dein Same gerufen werden; er dachte, daß Gott auch von den Toten aufzuerwecken vermag“. Und dann heißt es: „Dafür hat er [Gott]ihn [Abraham]auch zum Gleichnis vorgeführt“; zu wessen Gleichnis? Offenbar zum Gleichnis dessen, von dem der Apostel sagt4: „Der des eigenen Sohnes nicht geschont, sondern ihn für uns alle hingegeben hat“. Deshalb trug, wie der Herr sein Kreuz, so auch Isaak sich selbst das Holz, auf das er auch gelegt werden sollte, zur Opferstätte. Aber Isaak sollte nicht getötet werden, und deshalb zeigte sich ein Widder, nachdem seinem Vater der tödliche Streich verwehrt worden war, und durch dessen Band 16, S. 933Hinschlachtung wurde das Opfer, in sinnbildlichem Blute vollzogen. Was hat es nun mit diesem Widder für eine Bewandtnis? Er hing, als Abraham ihn sah, mit den Hörnern im Gesträuche fest. Wen also sinnbildete er? Doch wohl nur Jesum, wie er vor seiner Hinopferung von den Juden mit Dornen gekrönt ward.

Doch hören wir vielmehr Gottes Worte aus dem Munde eines Engels, Die Schrift also erzählt5: „Und Abraham streckte schon seine Hand aus nach dem Messer, um seinen Sohn zu töten. Da rief ihn ein Engel des Herrn vom Himmel an und sprach: Abraham! Er erwiderte: Siehe, hier bin ich. Und der Engel sprach: Du sollst nicht Hand anlegen an den Knaben und ihm nichts zuleide tun; denn nun bin ich inne geworden, daß du deinen Gott fürchtest und deines geliebten Sohnes nicht geschont hast um meinetwillen“. „Nun bin ich inne geworden“ will soviel sagen wie „nun habe ich inne werden lassen“6; denn für Gott war das nichts Neues. Hierauf, nach Opferung des Widders an Stelle seines Sohnes „nannte Abraham“, wie es heißt7, „den Namen jener Stätte: Der Herr hat gesehen; daher sagt man heute noch: Auf dem Berge ,Gott ist erschienen'.“ Wie es oben heißt: „Nun bin ich inne geworden“ im Sinne von „nun habe ich inne werden lassen“, so hier: „Der Herr hat gesehen“ im Sinne von „der Herr ist erschienen“, d. h. er hat sich sehen lassen. „Und8 der Engel des Herrn rief Abraham zum zweitenmal an vom Himmel her und sprach: Bei mir selbst habe ich geschworen, spricht der Herr, weil du dieses Wort erfüllt und deines geliebten Sohnes nicht geschont hast um meinetwillen, so werde ich dich wahrhaftig mit Segen reich bedenken und deinen Samen mächtig mehren wie die Sterne des Himmels und wie den Sand am Gestade des Meeres. Und erbeigen wird besitzen dein Same die Städte der Gegner, und es werden in deinem Samen gesegnet werden alle Völker der Erde, weil du gehorcht hast meiner Stimme“. So ist jene Verheißung von der Berufung der Band 16, S. 934Heidenvölker im Samen Abrahams nach dem Opfer, das Christum bedeutete, selbst durch einen Schwur Gottes bekräftigt worden. Verheißen hatte er ja schon oft, aber geschworen noch nie. Das Schwören des wahren und wahrhaftigen Gottes aber, was ist es anders als Bekräftigung der Verheißung und eine Art Vorwurf gegen die Ungläubigen?

Danach starb Sarra9 im 127. Jahre ihres Alters, im 137. ihres Mannes. Um zehn Jahre war er älter als sie, wie er selbst bezeugt in jenem Ausruf der Verwunderung, womit er die Verheißung eines Sohnes aus Sarra begleitete10: „Wird mir mit hundert Jahren noch ein Sohn geboren, und wird Sarra mit neunzig Jahren noch gebären?“ Da kaufte Abraham einen Acker, worin er seine Frau begrub. Damals war es, daß Abraham nach dem Bericht, den Stephanus davon gibt11, in jenem Lande sich festsetzte, weil er nun erst dort Grundeigentümer wurde; nach dem Tode seines Vaters, heißt es, der zwei Jahre vorher erfolgt sein muß, wie sich berechnen läßt12.


  1. Gen. 21, 12 f. ↩

  2. Röm. 9, 7 f. ↩

  3. Hebr. 11, 17-19. ↩

  4. Röm. 8, 32.. ↩

  5. Gen. 22, 10-12. ↩

  6. Vgl. oben XVI 5. ↩

  7. Gen. 22, 14. ↩

  8. Ebd. 22, 15-18. ↩

  9. Gen. 23, 1 f. ↩

  10. Ebd. 17, 17. ↩

  11. Apg. 7, 4 vgl. oben XVI 15, 2. Absatz. ↩

  12. Die Berechnung gründet sich auf Gen. 11, 26, 32; 12, 12; 17, 17; 23, 1. ↩

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