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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430)

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La cité de dieu

CHAPITRE XLIII.

DES TEMPS DE MOÏSE, DE JÉSUS NAVÉ, DES JUGES ET DES ROIS JUSQU’À DAVID.

Après la mort de Jacob et de Joseph, le peuple juif se multiplia prodigieusement pendant les cent quarante-quatre années qui restèrent jusqu’à la sortie d’Egypte, quoique les Egyptiens, effrayés de leur nombre, leur fissent subir des persécutions si cruelles que, même à la fin, ils tuèrent tous les enfants mâles qui venaient au monde. Alors1 Moïse, choisi de Dieu pour exécuter de grandes choses, fut dérobé à la fureur de ces meurtriers et porté dans la maison royale, où il fut nourri et adopté par la fille de Pharaon, nom qui était commun à tous les rois d’Egypte. Là il devint assez puissant pour affranchir ce peuple de la captivité où il gémissait depuis si longtemps, ou, pour mieux dire, Dieu, conformément à la promesse qu’il avait faite à Abraham, se servit du ministère de Moïse pour délivrer les Hébreux. Obligé d’abord de s’enfuir en Madian2 pour avoir tué un Egyptien qui outrageait un Juif, revenu ensuite par un ordre exprès du ciel, il surmonta les mages de Pharaon3 par la puissance de l’esprit de Dieu. Après ces prodiges, comme les Egyptiens refusaient encore de laisser sortir le peuple de Dieu, il les frappa de ces dix plaies si fameuses : l’eau changée en sang, les grenouilles, les moucherons, les mouches canines, la mort des bestiaux, les ulcères, la grêle, les sauterelles, les ténèbres et la mort de leurs aînés. Enfin, les Egyptiens, vaincus par tant de misères, furent, pour dernier malheur, engloutis sous les flots, tandis qu’ils poursuivaient les Juifs, après leur avoir permis de s’en aller. La mer, qui s’était ouverte pour donner passage aux Hébreux, submergea leurs ennemis par le retour de ses ondes. Depuis, ce peuple passa quarante ans dans le désert sous la conduite de Moïse, et c’est là que fut fait le tabernacle du témoignage, dans lequel Dieu était adoré par des sacrifices, figures des choses à venir. La loi y fut aussi donnée sur la montagne au milieu des foudres, des tempêtes et de voix éclatantes qui attestaient la présence de la divinité. Ceci arriva aussitôt que le peuple fut sorti d’Egypte et entré dans le désert, cinquante jours après la pâque et l’immolation de l’agneau, qui était si véritablement la figure de Jésus-Christ immolé sur la croix et passant de ce monde à son père (car Pâque en hébreu signifie passage4), que lorsque le Nouveau Testament fut établi par le sacrifice de Jésus-Christ, qui est notre Pâque, cinquante jours après, le Saint-Esprit, appelé dans l’Evangile le doigt de Dieu5, descendit du ciel afin de nous faire souvenir de l’ancienne figure, parce que la loi, au rapport de l’Ecriture, fut aussi écrite sur les tables par le doigt de Dieu.

Après la mort de Moïse, Jésus, fils de Navé, prit la conduite du peuple et le fit entrer dans la terre promise qu’il partagea. Ces deux grands et admirables conducteurs achevèrent heureusement de grandes guerres, où Dieu montra que les victoires signalées qu’il fit remporter aux Hébreux sur leurs ennemis étaient plutôt pour châtier les crimes de ceux-ci que pour récompenser le mérite des autres. A ces deux chefs succédèrent les Juges, le peuple étant déjà établi dans la terre promise, afin que la première promesse faite à Abraham touchant un seul peuple et la terre de Chanaan commençât à s’accomplir, en attendant que l’avénement de Jésus-Christ accomplît celle de toutes les nations et de toute la terre. C’est en effet la foi de l’Evangile qui en devait faire l’accomplissement, et non les pratiques légales; et cette vérité est figurée d’avance, en ce que ce ne fut pas Moïse qui avait reçu pour te peuple la loi sur la montagne, mais Jésus, à qui Dieu même donna ce nom, qui fit entrer les Hébreux dans la terre promise. Sous les Juges, il y eut une vicissitude de prospérités et de malheurs, selon que la miséricorde de Dieu ou les péchés du peuple en décidaient.

De là on passa au gouvernement des Rois, dont le premier fut Saül, qui, ayant été réprouvé avec toute sa race et tué dans une bataille, eut pour successeur David. C’est de ce roi que Jésus-Christ est surtout appelé fils par l’Ecriture. C’est par lui que commença en quelque sorte la jeunesse du peuple de Dieu , dont l’adolescence avait été depuis Abraham jusqu’à lui. L’évangéliste saint Matthieu n’a pas marqué sans intention mystérieuse, dans la généalogie de Jésus-Christ, quatorze générations depuis Abraham jusqu’à David6. En effet, c’est depuis l’adolescence que l’homme commence à être capable d’engendrer; d’où vient que saint Matthieu commence cette généalogie à Abraham, qui fut père de plusieurs nations, quand son nom fut changé. Avant Abraham donc, c’était en quelque sorte l’âge qui suivit l’enfance du peuple de Dieu, depuis Noé jusqu’à ce patriarche; et ce fut pour cette raison qu’il commença en ce temps-là à parler la première langue , c’est-à-dire l’hébraïque. La vérité est que c’est au sortir de l’enfance (qui tire son nom7 de l’impossibilité où sont les nouveau-nés de parler) que l’homme commence à user de la parole, et de même que ce premier âge est enseveli dans l’oubli, le premier âge du genre humain fut aboli par les eaux du déluge. Ainsi dans le progrès de la Cité de Dieu, comme le livre précédent contient le premier âge du monde, celui-ci contient le second et le troisième. En ce troisième âge fut imposé le joug de la loi, qui est figurée par la génisse, la chèvre et le bélier de trois ans8 ; on y vit paraître une multitude effroyable de crimes, qui jetèrent les fondements du royaume de la terre, où néanmoins vécurent toujours des hommes spirituels figurés par la tourterelle et par la colombe.


  1. Exod. II, 5. ↩

  2. Exod. II, 15.  ↩

  3. Ibid. 8, 9, 10 et 11.  ↩

  4. Ibid. XII, 11.  ↩

  5. Luc, XI, 20. ↩

  6. Matt. I, 17. ↩

  7. Infantia, de fari, parler, et de la particule négative in. ↩

  8. Gen. XV, 9. ↩

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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)

43. Von den Zeiten des Moses, des Jesus Nave, der Richter und sodann der Könige, von denen Saul zwar der erste ist, David aber seiner geheimnisvollen Bedeutung und seinem Verdienste nach als der hervorragendste gilt.

Nach Jakobs Tode und nachdem auch Joseph dahingegangen war, wuchs jenes Volk in den weiteren 144 Jahren bis zum Auszug aus dem Land Ägypten in unglaublichem Maße an, trotz aller Bedrängnis durch Verfolgungen, wobei selbst die männliche Nachkommenschaft einmal dem Tode verfiel, weil die staunenden Ägypter über so unerhörte Zunahme ihres Gastvolkes in Schrecken gerieten1. Damals kam Moses, den Mördern der Kleinen heimlich entzogen, da Gott Gewaltiges durch ihn vorbereitete, in den königlichen Palast und wurde von der Tochter des Pharao [so hießen in Ägypten alle Könige]aufgezogen und an Kindesstatt angenommen und entwickelte sich zu einem so bedeutenden Manne, daß er, oder vielmehr durch ihn Gott, der dies dem Abraham verheißen hatte, das wunderbar vermehrte Volk von dem überharten und drückenden Knechtschaftsjoch befreite, das es dort zu tragen hatte. Zunächst jedoch floh er von Hof, weil er zum Schutz eines Israeliten einen Ägypter erschlagen hatte und darüber bedroht wurde2, dann aber überwand er in göttlicher Sendung in der Kraft des Geistes Gottes die sich entgegenstellenden Magier des Pharao. Damals wurden durch ihn über die Ägypter, da sie das Volk Band 16, S. 951Gottes nicht ziehen lassen wollten, zehn denkwürdige Plagen verhängt, zunächst die Verwandlung des Wassers in Blut, sodann Frösche und Mücken, Fliegen, Fall des Viehes, Geschwüre, Hagel, Heuschrecken, Finsternis, Tod aller Erstgeburt3. Und zuletzt wurden die Ägypter bei der Verfolgung der Israeliten, die sie endlich, mürbe gemacht durch die vielen und schweren Plagen, hatten ziehen lassen, im Roten Meere vernichtet. Den Abziehenden nämlich gewährte das Meer, indem es sich teilte, den Durchgang, die Verfolger dagegen verschlang die zurückflutende Woge4. Danach hielt sich das Volk Gottes unter Führung des Moses vierzig Jahre lang in der Wüste auf, und hier erhielt die Stätte, an der Gott mit vorbildlichen Opfern verehrt wurde, den Namen „Zelt des Zeugnisses“, nachdem ja bereits das Gesetz gegeben war auf dem Berge unter vielen Schrecknissen; denn ganz augenscheinlich bezeugte sich dabei die Gottheit durch wunderbare Zeichen und Stimmen. Dies geschah alsbald nach dem Auszug aus Ägypten, zu Beginn des Wüstenaufenthaltes, am fünfzigsten Tage nach der mit Schlachtung eines Lammes begangenen Paschafeier; dieses Lamm ist so sehr ein Vorbild Christi, verkündend seinen Hingang aus dieser Welt zum Vater über das Opfer des Leidens5; daß nunmehr, als das Neue Testament enthüllt wurde, am fünfzigsten Tage, nachdem unser Pascha Christus sich aufgeopfert hatte6, der Heilige Geist vom Himmel kam, der Finger Gottes, wie er im Evangelium heißt7, um unsere Erinnerung zurückzurufen zum Gedächtnis der ersten vorgebildeten Begebenheit; denn auch von jenen Gesetzestafeln heißt es8, daß sie von Gottes Finger geschrieben worden seien.

Nach dem Tode des Moses leitete Jesus Nave das Band 16, S. 952Volk9 und führte es ein in das Land der Verheißung, das er auch unter das Volk aufteilte. Von diesen beiden, durch Wunder ausgezeichneten Führern wurden auch Kriege bestanden, sehr glücklich und wunderbar, wobei Gott erwies10, daß ihnen diese Siege zuteil wurden nicht so sehr wegen der Verdienste des hebräischen Volkes, als wegen der Sünden der von ihnen bekriegten Völker11. Nach diesen Heerführern gab es Richter, nachdem sich das Volk bereits im Lande der Verheißung niedergelassen hatte, so daß zunächst einmal die erste Verheißung an Abraham allmählich sich erfüllte, die Verheißung bezüglich des einen Volkes, des hebräischen, und des Landes Chanaan, noch nicht aber die bezüglich aller Völker und des ganzen Erdkreises, was erst Christi leibliche Ankunft und nicht die Beobachtung des alten Gesetzes, sondern der Glaube an das Evangelium zur Erfüllung bringen sollte. Vorausgebildet wurde dies darin, daß nicht Moses, der das Gesetz für das Volk entgegengenommen hatte auf dem Berge Sina, sondern Jesus, dem auch der Name auf Gottes Geheiß in diese Form abgeändert wurde12, das Volk in das Land der Verheißung einführte. In den Zeiten der Richter aber wechselten Glück und Unglück in den Kriegen, je nach den Sünden des Volkes und der Barmherzigkeit Gottes.

Dann folgte das Zeitalter der Könige, als deren erster Saul regierte; allein er ward verworfen und fiel in einer unglücklichen Schlacht, und da auch sein Stamm nicht weiter in Betracht kommen sollte als königliches Haus, so folgte ihm David in der Herrschaft, und als sein Sohn wird Christus ganz besonders bezeichnet. Mit David beginnt ein neuer Abschnitt, das Mannesalter sozusagen des Gottesvolkes nimmt seinen Anfang, während von Abraham bis zu David eine Art Jünglingsalter dieses Geschlechtes reichte. Denn sicher Band 16, S. 953mit gutem Grund hat der Evangelist Matthäus bei der Aufzählung der Geschlechtsfolgen diesen ersten Zeitabschnitt, ich meine den von Abraham bis zu David, durch den Hinweis hervorgehoben, daß er vierzehn Zeugungen umfasse. Mit den Jünglingsjahren tritt ja der Mensch in das zeugungsfähige Alter; deshalb läßt Matthäus seine Zeugungsreihen mit Abraham beginnen, der zudem als Vater von Völkern bestellt wurde, als er den veränderten Namen erhielt13. Vor ihm also befand sich dieses Geschlecht des Gottesvolkes gewissermassen im Knabenalter, in den Zeiten von Noe bis zu Abraham; und deshalb ist dieses Weltalter in einer Sprache erfunden worden, d. i. in der hebräischen. Mit dem Knabenalter nämlich beginnt der Mensch zu sprechen nach Ablauf der Kindheit, deren lateinischer Name infantia daher kommt, daß sie unfähig ist zu sprechen1415. Dieses früheste Alter versinkt denn auch in Vergessenheit, wie das erste Zeitalter des Menschengeschlechtes durch die Sündflut hinweggeschwemmt ward. Wie viele sind es auch, die eine Erinnerung an ihre Kindheit haben? Und so soll es denn das Band 16, S. 954vorliegende Buch, während das vorangegangene ein Weltalter in der Entwicklung des Gottesstaates und zwar das erste umfaßt hat, bei deren zweien bewenden lassen, dem zweiten und dem dritten, in welch letzterem nun, wie die dreijährige Kuh und die dreijährige Ziege und der dreijährige Widder andeuten, das Joch des Gesetzes auferlegt und das Überhandnehmen der Sünden16 offenbar ward und das irdisch gesinnte Reich seinen Anfang nahm, wo es indes an Geistesbekennern nicht gebrach, deren geheimnisvolles Dasein in der Turteltaube und der Taube gesinnbildet ist17.


  1. Exod. 1. ↩

  2. Ebd. 2. ↩

  3. Exod. 7-12. ↩

  4. Ebd. 14. ↩

  5. das hebräische Wort Pascha heißt Vorübergang [Ebd. 12, 11.] ↩

  6. Die Stelle lautet wörtlich wie in der Osterpräfation: [postea quam]pascha nostrum immolatus est Christus. ↩

  7. Luk. 11, 20. ↩

  8. Exod. 31, 18. ↩

  9. Vgl. Buch Josue. ↩

  10. Vgl. Gen. 15, 16; Jos. 11, 20. ↩

  11. Vgl. den ähnlichen Gedanken, der oben IV 15 über die Ausbreitung des Römerreiches niedergelegt ist. ↩

  12. Num. 13, 17. ↩

  13. Vgl. oben XVI 28. ↩

  14. fari non potest ↩

  15. Vgl. oben XVI 11. Augustinus behauptet hier natürlich, nicht, daß die Menschheit vor Noe keine Sprache gehabt hätte, aber auch nicht, daß die hebräische Sprache, die er oben XVI 11 ausdrücklich als die Ursprache bezeichnet hat. jetzt erst sich herausgebildet habe, sondern daß das Volk Gottes jetzt „in ihr erfunden worden ist“, d. i. daß nun erst von der hebräischen Sprache, die Rede sein konnte, während sie als gemeinsame Ursprache keinen bestimmten Namen gehabt hatte, und daß das Volk Gottes nun erst als Träger dieser Ursprache hervortritt. Von einem Widerspruch, wie Seyrich [s. oben Band I S. XLVI], 45 A. 1 und ihm folgend H. Scholz, Glaube und Unglaube, 156 A. 1 annimmt, kann daher nicht die Rede sein. Der Vergleichungspunkt liegt nicht im Beginn des Sprechens überhaupt oder des Sprechens einer neuen Sprache, sondern in der Sonderung der heiligen Sprache, von den übrigen nach Eintritt der Sprachenverwirrung und in dem ersten Hervortreten von Andeutungen, daß das Volk Gottes eine eigene Sprache gehabt habe; ebenso wie im folgenden Satz der Vergleichungspunkt nicht im Verwischen aller Erinnerung gelegen sein kann, sondern ganz allgemein in der Beseitigung von Altem, und dem dadurch sich ergebenden Abschnitt zu suchen ist. ↩

  16. Vgl. Röm. 5, 20. ↩

  17. Vgl. dazu oben XVI 24, 2. Absatz. ↩

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