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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430)

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La cité de dieu

CHAPITRE IX.

NOUS NE POUVONS ÊTRE ASSURÉS EN CETTE VIE DE L’AMITIÉ DES SAINTS ANGES, A CAUSE DE LA FOURBERIE DES DÉMONS, QUI ONT SU PRENDRE DANS LEURS PIÈGES LES ADORATEURS DES FAUX DIEUX.

Quant aux saints anges, c’est-à-dire à la quatrième société qu’établissent les philosophes qui veulent que nous ayons les dieux pour amis, nous ne craignons pas pour eux ni qu’ils meurent, ni qu’ils deviennent méchants. Mais comme nous ne conversons pas avec eux aussi familièrement qu’avec les hommes, et comme aussi il arrive souvent, selon ce que nous apprend l’Ecriture1, que Satan se transforme un ange de lumière pour tenter ceux qui ont besoin d’être éprouvés de la sorte ou qui méritent d’être trompés, la miséricorde de Dieu nous est bien nécessaire pour nous empêcher de prendre pour amis les démons au lieu des saints anges. N’est-ce pas encore là une des grandes misères de la vie que d’être sujets à cette méprise ? Il est certain que ces philosophes, qui ont cru avoir les dieux pour amis, sont tombés dans le piége, et cela paraît assez par les sacrifices impies qu’on offrait à ces prétendus dieux, et par les jeux infâmes qu’on représentait en leur honneur et à leur sollicitation2.


  1. II Cor. XI, 14. ↩

  2. Voyez plus haut, livres VIII et IX. ↩

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De civitate Dei (CCSL)

Caput IX: De amicitia sanctorum angelorum, quae homini in hoc mundo non potest esse manifesta propter fallaciam daemonum, in quos inciderunt, qui multos sibi deos colendos putarunt.

In societate uero sanctorum angelorum, quam philosophi illi, qui nobis deos amicos esse uoluerunt, quarto constituerunt loco, uelut ad mundum uenientes ab orbe terrarum, ut sic quodammodo conplecterentur et caelum, nullo modo quidem metuimus, ne tales amici uel morte nos sua uel deprauatione contristent. sed quia nobis non ea, qua homines, familiaritate miscentur, quod etiam ipsum ad aerumnas huius pertinet uitae, et aliquando satanas, sicut legimus, transfigurat se uelut angelum lucis ad tentandos eos, quos ita uel erudiri opus est uel decipi iustum est: magna dei misericordia necessaria est, ne quisquam, cum bonos angelos amicos se habere putat, habeat malos daemones fictos amicos, eos que tanto nocentiores, quanto astutiores ac fallaciores, patiatur inimicos. et cui magna ista dei misericordia necessaria est nisi magnae humanae miseriae, quae ignorantia tanta premitur, ut facile istorum simulatione fallatur? et illos quidem philosophos in inpia ciuitate, qui deos sibi amicos esse dixerunt, in daemones malignos incidisse certissimum est, quibus tota ipsa ciuitas subditur, aeternum cum eis habitura supplicium. ex eorum quippe sacris uel potius sacrilegiis, quibus eos colendos, et ex ludis inmundissimis, ubi eorum crimina celebrantur, quibus eos placandos putarunt eisdem ipsis auctoribus et exactoribus talium tantorumque dedecorum, satis ab eis qui colantur apertum est.

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