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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430)

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La cité de dieu

CHAPITRE V.

IL Y A BEAUCOUP DE CHOSES DONT NOUS NE POUVONS RENDRE RAISON ET QUI N’EN SONT PAS MOINS TRÈS-CERTAINES.

Et cependant, lorsque nous parlons aux infidèles des miracles de Dieu, passés ou futurs, dont nous ne pouvons leur prouver la vérité par des exemples, ils nous en demandent la raison; et comme nous ne saurions la leur donner, les miracles étant au-dessus de la portée de l’esprit humain, ils les traitent de fables. Qu’ils nous rendent donc raison eux-mêmes de tant de merveilles dont nous sommes ou dont nous pouvons être témoins! S’ils avouent que cela leur est impossible, ils doivent convenir aussi qu’il ne faut pas conclure qu’une chose n’a point été ou ne saurait être, de ce qu’on n’en peut rendre raison. Sans m’arrêter à une foule de choses passées dont l’histoire fait foi, je veux seulement rapporter ici quelques faits dont on peut s’assurer sur les lieux mêmes. On dit que le sel d’Agrigente, en Sicile, fond dans le feu et pétille dans l’eau; que chez les Garamantès1 il y a une fontaine si froide, le jour, qu’on n’en saurait boire, et si chaude, la nuit, qu’on n’y peut toucher. Oh en trouve une aussi dans l’Epire, où les flambeaux allumés s’éteignent et où les flambeaux éteints se rallument. En Arcadie, il y a une pierre qui, une fois échauffée, demeure toujours chaude, sans qu’on la puisse refroidir, et qu’on appelle pour cela asbeste2. En Egypte, le bois d’un certain figuier ne surnage pas comme les autres bois, mais coule au fond de l’eau ; et, ce qui est plus étrange, c’est qu’après y avoir séjourné quelque temps , il remonte à la surface, bien qu’une fois pénétré par l’eau il dût être plus pesant. Aux environs de Sodome, la terre produit des fruits que leur apparente maturité invite à cueillir, et qui tombent en cendre sous la main ou sous la dent qui les touche3. En Perse, il y a une pierre appelée pyrite, ainsi appelée parce qu’elle s’enflamme si on la presse fortement4, et une autre nommée sélénite, dont la blancheur intérieure croît et diminue avec la lune5. Les cavales de Cappadoce sont fécondées par le vent, et leurs poulains ne vivent pas plus de trois années. Dans l’Inde, le sol de l’île de Tylos est préféré à tous les autres, parce que les arbres n’y sont jamais dépouillés de leur feuillage6.

Que ces incrédules qui ne veulent pas ajouter foi à l’Ecriture sainte, sous prétexte qu’elle contient des choses incroyables, rendent raison, s’ils le peuvent, de toutes ces merveilles. Il n’y a aucune raison, disent-ils, qui fasse comprendre que la chair brûle sans être consumée, qu’elle souffre sans mourir. Grands raisonneurs, qui peuvent rendre raison de tout ce qu’il y a de merveilleux dans le monde! qu’ils rendent donc raison de ce peu que je viens de rapporter. Je ne doute point que si les faits cités plus haut leur étaient restés inconnus et qu’on vînt leur dire qu’ils doivent arriver un jour, ils n’y crussent bien moins encore qu’ils ne font aux peines futures que nous leur annonçons. En effet, qui d’entre eux voudrait nous croire, si, au lieu d’affirmer que les corps des damnés vivront et souffriront éternellement dans les flammes, nous leur disions qu’il y aura un sel qui fondra au feu et qui pétillera dans l’eau, une fontaine si chaude, pendant la fraîcheur de la nuit, qu’on n’osera y toucher, et si froide, dans la grande chaleur du jour, que personne n’y voudra boire ; une pierre qui brûlera ceux qui la presseront, et une autre, qui, une fois enflammée, ne pourra s’éteindre ? Si nous annoncions toutes ces merveilles pour le siècle futur, les incrédules nous répondraient: Voulez-vous que nous y croyions? rendez-nous-en raison. Ne faudrait-il pas alors avouer que cela n’est point en notre pouvoir, et que l’intelligence humaine est trop bornée pour pénétrer les causes de ces merveilleux ouvrages de Dieu? Mais nous n’en sommes pas moins assurés que Dieu ne fait rien sans raison, que rien de ce qu’il veut ne lui est impossible, et nous croyons tout ce qu’il annonce, parce que nous ne pouvons croire qu’il soit menteur ou impuissant. Que répondent cependant ces détracteurs de notre foi, ces grands chercheurs de raisons, quand nous leur demandons raison des merveilles qui existent sous nos yeux et de ces prodiges que la raison naturelle ne peut comprendre, puisqu’ils semblent contraires à la nature même des choses? Si nous les annoncions comme devant arriver, ne nous défieraient-ils pas d’en rendre raison, comme de tous les miracles que nous annonçons pour l’avenir? Donc, puisque la raison détaille et que la parole expire devant ces ouvrages de Dieu, que nos adversaires cessent de dire qu’une chose n’est pas ou ne peut pas être parce que la raison de l’homme ne peut l’expliquer. Cela n’empêche pas les faits que nous avons cités de se produire: cela n’empêchera pas les prodiges annoncés par la foi de s’accomplir un jour.


  1. Peuple de l’Afrique. ↩

  2. Asbeste, d’ asbestos , inextinguible.— La vérité est que la pierre d’amianthe, minéral filamenteux dont on peut faire une espèce de toile, résiste à un feu très-intense, comme font d’ailleurs tous les autres silicates. ↩

  3. Voyez l’Itinéraire de Paris à Jérusalem, tome II, pag. 176 et suiv. — Comparez avec le récit du plus récent voyageur, M. de Sauley, en son livre sur la mer Morte. ↩

  4. Il serait plus exact de dire : si on la frappe fortement. ↩

  5. Il est inutile d’avertir que ce préjugé populaire ne s’appuie sur aucune observation sérieuse. ↩

  6. Tylos est une lie du golfe Persique et non de l’Inde. ↩

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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)

5. Von gar vielen Erscheinungen vermag man den Grund nicht zu erkennen und kann doch an ihrer Wirklichkeit nicht zweifeln.

Reden wir von göttlichen Wundern der Vergangenheit oder der Zukunft, die wir unseren Gegnern aus der Erfahrung nicht zu beweisen vermögen, so fordern diese ungläubigen Menschen von uns eine vernunftgemäße Erklärung für diese Erscheinungen und halten dann, da wir sie nicht geben können [denn diese Erscheinungen gehen über die Kräfte des menschlichen Geistes], unsere Aussagen für falsch. Aber sie sollen nur selbst einmal für so viele wunderbare Erscheinungen, die wir sehen können oder wirklich sehen, eine vernunftgemäße Erklärung geben. Wenn sie sich bewußt werden, daß dies nicht menschenmöglich ist, müssen sie sofort auch zugeben, daß etwas deshalb allein noch nicht als unmöglich abgelehnt werden darf, weil sich davon keine vernunftgemäße Erklärung geben läßt; denn jene Erscheinungen, die man ebensowenig erklären kann, sind nun einmal wirklich vorhanden. Ich beschränke mich daher auf solche schriftlich verzeichnete Merkwürdigkeiten, die an ihrem Orte fortbestehen und deren Wirklichkeit sich also erkunden läßt, wenn man sich dorthin begeben will oder kann, und hebe aus der großen Zahl auch solcher Fälle nur ganz wenige hervor, während ich auf Berichte über Merkwürdigkeiten, die sich in der Vergangenheit zugetragen haben und nicht mehr fortbestehen, überhaupt nicht eingehe. Salz von Agrigent1 in Sizilien, so versichert man2, zergeht, wenn man es ins Feuer bringt, wie wenn es im Wasser läge; bringt man es dagegen ins Wasser, Band 28, S. 1318so knistert es wie im Feuer. Bei den Garamanten3 gebe es eine Quelle, die bei Tag so kalt sei, daß man nicht davon trinken kann, bei Nacht so heiß, daß man nicht daran hinkommen darf4. In Epirus wiederum gebe es eine Quelle, in der zwar, wie in den anderen auch, brennende Fackeln erlöschen, aber, im Gegensatz zu den anderen, erloschene Fackeln sich entzünden5. Der Stein Asbestos6, der in Arkadien vorkommt, soll seinen Namen daher haben, daß er nicht mehr gelöscht werden kann, wenn er einmal brennt. Das Holz einer Feigenbaumart in Ägypten halte sich im Wasser nicht schwimmend, wie sonst das Holz, sondern gehe unter, und, was noch merkwürdiger ist, wenn es eine Zeitlang in der Tiefe gewesen, tauche es wieder empor an die Oberfläche des Wassers7, da es doch, durch das aufgesaugte Wasser beschwert, erst recht in der Tiefe gehalten werden sollte. Im Lande Sodoma wachsen Obstfrüchte und reifen auch scheinbar, die, wenn man hineinbeißt oder sie drückt, unter Platzen der Schale in Rauch und Asche zerstieben8. Am Pyrit, einer Gesteinsart in Persien, soll man sich die Hand verbrennen, wenn man ihn kräftig drückt9, weshalb er eben Pyrit heißt, von pur = Feuer. Ebenfalls in Persien kommt der Selenitstein vor, dessen von innen ausgehender Schimmer mit dem Monde wachse und abnehme10. In Kappadozien sollen die Stuten auch durch den Wind trächtig werden, und die so erzeugten Fohlen lebten nur drei Jahre lang11. Die zu Indien gehörige Insel Thylos12 habe vor anderen Ländern dies voraus, daß die dort wachsenden Bäume sich nie entblättern13,

Band 28, S. 1319Für solche und unzählige andere Merkwürdigkeiten, die in Zustandsberichten, nicht in Berichten über geschehene und vorübergegangene Dinge vorkommen, denen aber nachzugehen mich, der ich anderes zu tun habe, zu weit führen würde, dafür also sollen eine vernunftgemäße Erklärung geben, wenn sie es vermögen, solche Ungläubige, die den göttlichen Schriften keinen Glauben schenken wollen, lediglich in der Annahme, diese Schriften stammten nicht von Gott, weil sie unglaubliche Dinge enthielten, dergleichen doch auch die eben angeführten sind. Es ist einfach nicht vernunftgemäß, sagen sie, daß das Fleisch brenne und nicht verzehrt werde, daß es leide und nicht sterbe; so sprechen sie natürlich als gewaltige Vernünftler, denen es nicht schwer fallen kann, für alle Dinge, die offenkundig wunderbar sind, eine vernunftgemäße Erklärung zu geben. Sie sollen also eine geben für die paar Erscheinungen, die ich angeführt habe, die sie gewiß, wenn sie um deren wirkliches Vorhandensein nicht wüßten und wir deren künftiges Eintreten behaupteten, noch viel weniger glauben würden als das, an dessen künftigen Eintritt sie auf unsere Aussage hin nicht glauben wollen. Wir sagen, daß es lebendige Menschenleiber geben wird, die stets brennen und leiden und doch nie sterben werden; das glauben sie uns nicht; würden sie uns etwa glauben, wenn wir sagten, in der künftigen Welt werde es ein Salz geben, das im Feuer zergeht, wie wenn es im Wasser läge, und im Wasser knistert, wie wenn es im Feuer läge? oder es werde da einen Quell geben, dessen Wasser in der Kühle der Nacht so heiß ist, daß man nicht daran hinkommen darf, in der Tageshitze dagegen so kalt, daß man es nicht trinken kann? oder es werde einen Stein geben, der beim Drücken eine Wärme entwickelt, daß man sich die Hand daran verbrennt, oder einen solchen, der, irgendwie in Brand gesetzt, nicht mehr gelöscht werden kann, und was ich sonst noch aus unzähligen anderen Beispielen flüchtig angeführt habe? Würden wir also behaupten, daß es derlei in der künftigen Welt geben werde, und würden uns die Ungläubigen entgegenhalten: „Wenn wir euch das glauben sollen, so müßt ihr eine vernunftgemäße Erklärung dafür Band 28, S. 1320geben“, so würden wir einfach gestehen, das können wir nicht, weil solche und ähnliche wunderbare Werke Gottes die Vernünftelei sterblicher Wesen übersteigen; es stehe jedoch bei uns die Vernunfterkenntnis fest, daß der Allmächtige nicht ohne vernünftigen Grund Dinge schaffe, für die der schwache Menschengeist keine vernunftgemäße Erklärung beizubringen vermag; und so ungewiß es uns bei vielem sei, was er wolle, so sei doch völlig sicher, daß ihm nichts, was er überhaupt wolle, unmöglich sei; und wenn wir ihm bei seinen Vorhersagungen Glauben schenken, so geschehe das einem Wesen gegenüber, das wir uns weder ohnmächtig noch unwahrhaftig vorstellen können. Aber diese Glaubensnörgler und Vernunftgrundsreiter, was wollen sie erwidern angesichts solcher Erscheinungen, für die der Mensch keine vernunftgemäße Erklärung geben kann und die doch nun einmal da sind und dem in der Natur herrschenden Vernunftgesetz selbst zu widersprechen scheinen? Behaupteten wir, daß solche Dinge einmal in Zukunft eintreten würden, so heischte man von uns ebensogut einen vernunftgemäßen Beweis dafür, wie für das, was wir in der Tat als künftig eintretend behaupten. Allein es versagt eben solchen Werken Gottes gegenüber die Vernunftkraft der menschlichen Einsicht und Beweisführung; daraus folgt aber nicht, daß es jene unbegreiflichen Zustände im Jenseits nicht geben wird, so wenig als daraus folgt, daß es solch merkwürdige Erscheinungen nicht gibt; der Mensch ist nur eben außerstande, für das eine wie für das andere eine vernunftgemäße Erklärung zu geben.


  1. Jetzt Girgenti an der Südküste Siziliens. ↩

  2. Plin. 31, 7, 41. ↩

  3. In Afrika, südlich von Tripolis. ↩

  4. Plin. 5, 5. ↩

  5. Ebd. 2, 103. ↩

  6. Asbestos = unverbrennbar. ↩

  7. Plin. 13, 7, 14. ↩

  8. Josephus de bello Jud. 4, 8, 4. Tacitus, Historiarum 5, 7. ↩

  9. Plin. 36, 19, 30; 37, 11, 73. ↩

  10. Ebd. 37, 10, 67. ↩

  11. Solinus 47. ↩

  12. Jetzt Samak im persischen Meerbusen. ↩

  13. Plin. 12, 10, 23. ↩

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