Übersetzung
ausblenden
The City of God
Chapter 2.--That There is No Entity 1 Contrary to the Divine, Because Nonentity Seems to Be that Which is Wholly Opposite to Him Who Supremely and Always is.
This may be enough to prevent any one from supposing, when we speak of the apostate angels, that they could have another nature, derived, as it were, from some different origin, and not from God. From the great impiety of this error we shall disentangle ourselves the more readily and easily, the more distinctly we understand that which God spoke by the angel when He sent Moses to the children of Israel: "I am that I am." 2 For since God is the supreme existence, that is to say, supremely is, and is therefore unchangeable, the things that He made He empowered to be, but not to be supremely like Himself. To some He communicated a more ample, to others a more limited existence, and thus arranged the natures of beings in ranks. For as from sapere comes sapientia, so from esse comes essentia,--a new word indeed, which the old Latin writers did not use, but which is naturalized in our day, 3 that our language may not want an equivalent for the Greek ousia. For this is expressed word for word by essentia. Consequently, to that nature which supremely is, and which created all else that exists, no nature is contrary save that which does not exist. For nonentity is the contrary of that which is. And thus there is no being contrary to God, the Supreme Being, and Author of all beings whatsoever.
Übersetzung
ausblenden
La cité de dieu
CHAPITRE II.
AUCUNE ESSENCE N’EST CONTRAIRE A DIEU, TOUT CE QUI N’EST PAS DIFFÉRANT ABSOLUMENT DE CELUI QUI EST SOUVERAINEMENT ET TOUJOURS.
J’ai dit tout cela de peur qu’on ne se persuade, quand je parle des anges prévaricateurs, qu’ils ont pu avoir une autre nature que celle des bons anges, la tenant d’un autre principe et n’ayant point Dieu pour auteur. Or, il sera d’autant plus aisé de se défendre de cette erreur impie1 que l’on comprendra mieux ce que Dieu dit par la bouche d’un ange, quand il envoya Moïse vers les enfants d’Israël: « Je suis celui qui suis2 ». Dieu, en effet, étant l’essence souveraine, c’est-à-dire étant souverainement et par conséquent étant immuable, quand il a créé les choses de rien, il leur a donné l’être, à la vérité, mais non l’être suprême qui est le sien; il leur a donné l’être, dis-je, aux unes plus, aux autres moins, et c’est ainsi qu’il a établi des degrés dans les natures des essences. De même que du mot sapere s’est formé sapientia, ainsi du mot esse on a tiré essentia, mot nouveau en latin, dont les anciens auteurs ne se sont pas servis3, mais qui est entré dans l’usage pour que nous eussions un terme correspondant à l’ousia des Grecs. il suit de là qu’aucune nature n’est contraire à cette nature souveraine qui a fait être tout ce qui est, aucune, dis-je, excepté celle qui n’est pas. Car le non-être est le contraire de l’être. Et, par conséquent, il n’y a point d’essence qui soit contraire à Dieu, c’est. à-dire à l’essence suprême, principe de toutes les essences, quelles qu’elles soient.