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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)
8. Verkehrte Liebe ist es, durch die der Wille vom unwandelbaren Gut zu einem wandelbaren abfällt.
Das weiß ich: Gottes Natur kann nie und nirgends und in keiner Hinsicht wanken, wanken aber kann das, was aus nichts erschaffen ist. In je höherem Sinne indes das Erschaffene ist und Gutes tut (denn so wirkt es etwas), hat es positive oder Wirkursachen; sofern es aber wankt und infolge dessen Böses tut (denn so wirkt es Nichtiges), hat es negative Ursachen. Und ebenso weiß ich: Wo der böse Wille auftritt, da tritt er auf in einem Wesen, worin er nicht entstünde, wenn es nicht wollte, und deshalb folgt gerechte Strafe dem nicht notwendigen, sondern freiwilligen Abfall. Denn man Band 16, S. 656fällt böslich ab, nicht zu Bösem, d. i. zu bösen Naturen, böslich aber deshalb, weil der Abfall wider die Rangordnung der Naturen von dem, was im höchsten Sinne ist, hinweg zu dem erfolgt, was in geringerem Grade ist1. Die Habsucht ist doch nicht ein Gebrechen, das am Golde haftet, sondern ein Gebrechen eines Menschen, der das Gold verkehrt liebt unter Abkehr von der Gerechtigkeit, die dem Golde unvergleichlich sollte übergeordnet werden; und die Unkeuschheit ist nicht ein Gebrechen schöner und lieblicher Leiber, sondern einer Seele, die leibliche Schönheit verkehrt liebt und die Mäßigung hintansetzt, durch die wir uns höheren Werten geistiger Schönheit und unvergänglicher Lieblichkeit angleichen; und die Ruhmsucht ist nicht ein Gebrechen des Menschenlobes, sondern einer das Menschenlob verkehrt liebenden Seele, die das Zeugnis des Gewissens verachtet; und der Hochmut ist nicht ein Gebrechen dessen, der Macht verleiht, noch auch der Macht selbst, sondern einer Seele, die ihre eigene Macht verkehrt liebt und die gerechtere eines Mächtigeren geringschätzt. Und sonach wird jeder, der das Gute was immer für einer Natur verkehrt liebt, auch wenn er seiner teilhaftig wird, am Guten böse und unselig, da er eines Besseren verlustig geht.
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Vgl. unten XV 22. ↩
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La cité de dieu
CHAPITRE VIII.
DE L’AMOUR DÉRÉGLÉ PAR LEQUEL LA VOLONTÉ SE DÉTACHE DU BIEN IMMUABLE POUR UN BIEN MUABLE.
Ce que je sais, c’est que la nature de Dieu n’est point sujette à défaillance, et que les natures qui ont été tirées du néant y sont sujettes ; et toutefois, plus ces natures ont d’être et font de bien, plus leurs actions sont réelles et ont des causes positives et efficientes; au contraire, quand elles défaillent et par suite font du mal, leurs actions sont vaines et n’ont que des causes négatives. Je sais encore que la mauvaise volonté n’est en celui en qui elle est que parce qu’il le veut, et qu’ainsi on punit justement une défaillance qui est entièrement volontaire. Cette défaillance ne consiste pas en ce que la volonté se porte vers une mauvaise chose, puisqu’elle ne peut se porter que vers une nature, et que toutes les natures sont bonnes, mais parce qu’elle s’y porte mal, c’est-à-dire contre l’ordre même des natures, en quittant ce qui est souverainement pour tendre vers ce qui a moins d’être. L’avarice, par exemple, n’est pas un vice inhérent à l’or, mais à celui qui aime l’or avec excès, en abandonnant pour ce métal la justice qui doit lui être infiniment préférée. De même l’impureté n’est pas le vice des corps qui ont de la beauté, mais celui de l’âme qui aime les voluptés corporelles d’un amour déréglé, en négligeant la tempérance qui nous unit à des choses bien plus belles, parce qu’elles sont spirituelles et incorruptibles. La vaine gloire aussi n’est pas le vice des louanges humaines, mais celui de l’âme qui méprise le témoignage de sa conscience et ne se soucie que d’être louée des hommes. Enfin l’orgueil n’est pas le vice de celui qui donne la puissance, ou la puissance elle-même, mais celui de l’âme qui a une passion désordonnée pour sa propre puissance, au mépris d’une puissance plus juste. Ainsi, quiconque aime mal un bien de quelque nature qu’il soit, ne laisse pas, tout en le possédant, d’être mauvais et misérable dans le bien même, parce qu’il est privé d’un bien plus grand,