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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)
4. Die Verehrer der Götter haben niemals Gebote der Rechtschaffenheit von ihren Göttern erhalten und haben bei deren Kult alle Schändlichkeiten begangen.
Was zunächst die Sitten betrifft, warum wollten die Götter nicht dafür sorgen, daß ihre Verehrer nicht in Band 1, S. 83der größten Sittenlosigkeit lebten? Der wahre Gott hat sich ja mit Recht um die nicht angenommen, die ihn nicht verehrten; aber warum haben jene Götter, von deren Kult abgehalten zu werden sie voll Undank zum Gegenstand des Vorwurfs machen, ihren Verehrern zu einer guten Lebensführung nicht die Beihilfe von Gesetzen angedeihen lassen? Es wäre doch wohl billig gewesen, daß sie sich um die Werke ihrer Verehrer, wie diese um den Dienst der Götter, gekümmert hätten. Man wendet ein, daß man durch den eigenen Willen böse ist. Das stellt natürlich niemand in Abrede. Allein es wäre Sache fürsorglicher Götter gewesen, die Vorschriften eines guten Wandels den sie verehrenden Völkern nicht vorzuenthalten, sondern klar zu verkünden, auch die Sünder durch Propheten aufzusuchen und zu mahnen, öffentlich den Übeltätern mit Strafe zu drohen und für guten Wandel Lohn zu verheißen. Hörte man jemals etwas derart offen und vernehmlich in den Tempeln der Götter verkünden? Auch ich ging ehedem als junger Mann zu den gotteslästerlichen Schaustücken und Spielen, sah die Besessenen, hörte die Musikanten, ergötzte mich an den schändlichen Spielen, die zu Ehren der Götter und Göttinen veranstaltet wurden, zu Ehren der Jungfrau Cälestis1 und der berecynthischen Göttermutter2, vor deren Ruhestätte am Feste ihrer Reinigung von ganz nichtswürdigen Komödianten öffentlich Lieder gesungen wurden, dergleichen zu hören, ich sage nicht: für die Mutter der Götter, sondern für die Mutter eines beliebigen Senators und überhaupt jedes ehrbaren Mannes, ja selbst für die Mutter der Komödianten unanständig wäre. Denn der Achtung der Menschen gegen ihre Eltern ist ein gewisses etwas eigen, das nicht einmal die Schlechtigkeit auszutilgen vermag. Es würden sich also die Komödianten selbst schämen, diese Schändlichkeiten an unzüchtigen Worten und Handlungen zu Hause vor ihren Müttern einzuüben, wie sie sie öffentlich vor der Göttermutter aufführten vor den Augen und Ohren einer dichtgedrängten Zuschauerschaft Band 1, S. 84beiderlei Geschlechtes. Wenn diese, von Neugierde angelockt, es über sich brachte, so zahlreich zu erscheinen, so hätte sie wenigstens, von der Unzucht abgestoßen, beschämt zu verschwinden sich beeilen sollen. Was ist Gotteslästerung, wenn das Gottesdienst, was Besudelung, wenn das Reinigung ist? Und das nannte man „Gänge“, als wenn ein Gastmahl gefeiert würde, bei dem unreinen Dämonen mit ihrem Lieblingsgericht aufgewartet würde. Denn wer fühlte nicht heraus, welcher Art die Geister sind, die sich an solcher Unzucht ergötzen, außer wer etwa nicht weiß, ob es überhaupt unreine Geister gibt, die unter dem Scheine von Göttern Täuschung üben, oder wer ein Leben führt, daß er lieber die Dämonen als den wahren Gott zu gnädigen Herren wünscht und als erzürnte Gegner fürchtet?
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La cité de dieu
CHAPITRE IV.
LES IDOLÂTRES N’ONT JAMAIS REÇU DE LEURS DIEUX AUCUN PRÉCEPTE DE VERTU, ET LEUR CULTE A ÉTÉ SOUILLÉ DE TOUTES SORTES D’INFAMIES.
Et d’abord pourquoi ces dieux ne se sont-ils point mis en peine d’empêcher le dérèglement des moeurs? Que le Dieu véritable se soit détourné des peuples qui ne le servaient pas, ç’a été justice ; mais d’où vient que les dieux, dont on regrette que le culte soit aujourd’hui interdit, n’ont établi aucune loi pour porter leurs adorateurs à la vertu? La justice aurait voulu qu’ils eussent des soins pour les actions des hommes, en échange de ceux que les hommes rendaient à leurs autels. On dira que nul n’est méchant que par le fait de sa volonté propre. Qui le nie ? mais ce n’en était pas moins l’office des dieux de ne pas laisser ignorer à leurs adorateurs les préceptes d’une vie honnête, de les promulguer au contraire avec le plus grand éclat, de dénoncer les pécheurs par la bouche des devins et des oracles, d’accuser, de menacer hautement les méchants et de promettre des récompenses aux bons. Or, a-t-on jamais entendu rien prêcher de semblable dans leurs temples? Quand j’étais jeune, je me souviens d’y être allé plus d’une fois ; j’assistais à ces spectacles et à ces jeux sacrilèges ; je contemplais les prêtres en proie à leur délire démoniaque, j’écoutais les musiciens, je prenais plaisir à ces jeux honteux qu’on célébrait en l’honneur des dieux, des déesses, de la vierge Célestis1, de Cybèle, mère de tous les dieux. Le jour où on lavait solennellement dans un fleuve cette dernière divinité2, de misérables bouffons chantaient devant son char des vers tellement infâmes qu’il n’eût pas été convenable, je ne dis pas à la mère des dieux, mais à la mère d’un sénateur, d’un, honnête homme, d’un de ces bouffons même, de prêter l’oreille à ces turpitudes. Car enfin tout homme a un sentiment de respect pour ses parents que la vie la plus dégradante ne saurait étouffer. Ainsi ces baladins auraient rougi de répéter chez eux et devant leurs mères, ne fût-ce que pour s’exercer, ces paroles et ces gestes obscènes dont ils honoraient la mère des dieux, en présence d’une multitude immense où les deux sexes étaient confondus. Et je ne doute pas que ces spectateurs qui s’empressaient à la fête, attirés par la curiosité, ne rentrassent à la maison, révoltés par l’infamie. Si ce sont là des choses sacrées , qu’appellerons-nous choses sacrilèges? et qu’est-ce qu’une souillure, si c’est là une purification ? Ne donnait-on pas à ces fêtes le nom de Services (Fercula), comme si on eût célébré un festin où les démons pussent venir se repaître de leurs mets favoris? Chacun sait, en effet, combien ces esprits immondes sont avides de telles obscénités ; il faudrait, pour en douter, ignorer l’existence de ces démons qui trompent les hommes eu se faisant passer pour des dieux, ou bien vivre de telle sorte que leur protection parût plus à désirer que celle du vrai Dieu, et leur colère plus à craindre.
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Cette déesse-vierge Célestis était principalement adorée en Afrique, au témoignage de Tertullien (Apolog. Cap. 24). Saint Augustin en parle encore au chap. 23 de ce même livre II, et ailleurs (Enarr.. in Pssl. LXLI, n. 7, et in Psal. XCVIII, n. 14, et Serm. CV, n. 12).— Nous ne savons pas sur quel fondement le docte Vivès a confondu la vierge Célestis avec Cybèle, mère des dieux. ↩
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Chaque année, la veille des ides d’avril, 14 statue de Cybèle était conduite en grande pompe par les prêtres de la déesse au fleuve Almon, qui se jette dans le Tibre, près de Noms, et là, su confluent des deux eaux, se faisait l’ablution sacrée, souvenir de celle qui eut lieu le jour où la statue arriva d’Asie pour la première foi,. Voyez Onde, Fastes, lib. IV, v. 337 et sq., et Lucain, lib. s, V. 600. ↩