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De l'utilité de la foi
19.
Les choses étant ainsi, suppose, comme je l'ai dit, que,nous cherchions pour la première fois la religion qui doit purifier et fortifier nos âmes; sans aucun doute, il faut commencer par l'Eglise catholique. En effet, les chrétiens sont déjà plus nombreux que les juifs réunis aux adorateurs des idoles. Or, ces mêmes chrétiens, bien qu'il ait parmi eux plusieurs hérésies, que tous les sectaires prétendent être catholiques; et donnent le nom d'hérétiques à ceux qui ne pensent pas comme eux, ces chrétiens, d'un avis unanime, forment une seule Eglise ; et cette Eglise, à considérer l'univers entier, est plus nombreuse, et, comme l'affirment ceux qui la connaissent, possède une vérité plus pure que toutes les autres. Il ne s'agit pas ici de cette question de la vérité ; ce qui suffit pour nos recherches, c'est que la seule Eglise catholique est celle à laquelle les autres sectes donnent des noms divers, tandis qu'elles-mêmes ont chacune une désignation propre qu'elles n'osent repousser. On peut voir par là, quand nulle influence n'agit sur nos jugements, à quelle église doit être attribué ce nom de catholique, objet de l'ambition de toutes. Mais, pour ne pas entrer inutilement dans une discussion fort longue et superflue, disons que l'Église catholique est certainement la seule où les lois humaines elles -mêmes sont aussi en quelque façon des lois chrétiennes. Je ne veux tirer de là aucune conclusion préjudiciable; je me borne à y voir un point de départ très-favorable pour nos recherches. Il n'est pas à craindre que le vrai culte de Dieu soit dépourvu de toute force propre et ait besoin d'être soutenu par ceux qu'il doit au contraire soutenir; et certainement il est très-heureux que l'on puisse trouver la vérité, là où il n'y a aucun danger ni à la chercher ni à la conserver; si on ne peut la trouver là, c'est alors qu'il faut, au mépris de tous les dangers, aller la chercher ailleurs.
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On the Profit of Believing
19.
The case standing thus, suppose, as I said, that we are now for the first time seeking unto what religion we shall deliver up our souls, for it to cleanse and renew them; without doubt we must begin with the Catholic Church. For by this time there are more Christians, than if the Jews and idolaters be added together. But of these same Christians, whereas there are several heresies, and all wish to appear Catholics, and call all others besides themselves heretics, there is one Church, as all allow: if you consider the whole world, more full filled in number; but, as they who know affirm, more pure also in truth than all the rest. But the question of truth is another; but, what is enough for such as are in search, there is one Catholic, to which different heresies give different names whereas they themselves are called each by names of their own, which they dare not deny. From which may be understood, by judgment of umpires who are hindered by no favor, to which is to be assigned the name Catholic, which all covet. But, that no one may suppose that it is to be made matter of over garrulous or unnecessary discussion, this is at any rate one, in which human laws themselves also are in a certain way Christian. I do not wish any prejudgment to be formed from this fact, but I account it a most favorable commencement for enquiry. For we are not to fear lest the true worship of God; resting on no strength of its own, seem to need to be supported by them whom it ought to support: but, at any rate, it is perfect happiness, if the truth may be there found, where it is most safe both to search for it and to hold it: in case it cannot, then at length, at whatever risk, we must go and search some other where.