Edition
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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
2.
Augustinus respondit: Prosit nobis hoc loco ad brevitatem respondendi superior tam prolixa responsio. Puto enim iam qui illam legerit, ridet istum talia delirantem et adhuc dicentem Christum filium dei Haebraeos non praenuntiasse prophetas, in qua sola gente nomen ipsum, quod dicitur christus, et in rege et in sacerdote sacratissimum fuit nec inde sublatum, antequam ipse venisset, qui in illis figurabatur. p. 379,14 Respondeant autem ipsi, Christi nomen unde didicerint. Si a Manichaeo, quaero ipsi Manichaeo quomodo crediderint, ut alios taceam, homines Afri homini Persae, cum Faustus reprehendat Romanos et Graecos vel alias gentes, si Hebraeis prophetis tamquam alienigenis de Christo crediderint, dicatque illis accommodatiora esse vaticinia Sibyllae et Orphei vel si qua forte alia sunt vatum gentilium, ut credatur in Christum, nec attendat in nullis ecclesiis illa recitari, cum Hebraei prophetae in omnibus gentibus clareant atque ad christianam salutem tanta fidelium examina adducant. Dicere autem non esse aptam gentibus Hebraeam prophetiam, ut credant in Christum, cum videat omnes gentes per Hebraeam prophetiam credere in Christum, ridicula insania est. p. 379,27
Übersetzung
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE II. COMBIEN L'OBJECTION DE FAUSTE EST RIDICULE.
Augustin. La longueur de notre réponse précédente nous autorise à abréger celle-ci. Je pense, en effet, que celui qui l'a lue doit rire d'un homme qui débite de telles extravagances et ose encore dire que les Prophètes hébreux n'ont pas annoncé le Christ ; quand le nom même du Christ n'a existé que chez ce seul peuple, qu'il y a été exclusivement réservé au roi et au prêtre[^1], et qu'il n'en a disparu que lors de l'avènement de celui qu'ils figuraient[^2]. Que les Manichéens eux-mêmes nous disent de qui ils ont appris ce nom. Si c'est de Manès, je demande pourquoi ils ont cru à Manès, pour ne rien dire des autres; je demande pourquoi dès Africains ont cru à un Perse, quand Fauste blâme les Romains, les Grecs, ou d'autres peuples d'avoir cru à des Prophètes hébreux, à des étrangers, en ce qui concerne le Christ, et prétend que les prédictions de la Sibylle, d'Orphée ou de tout autre oracle païen seraient plus propres à inspirer la foi au Christ-: oubliant qu'on ne récite celles-ci dans aucune église, tandis que les Prophètes hébreux sont connus de tous les peuples et amènent une foule innombrable de fidèles à la foi chrétienne. Mais dire que l'es prophéties hébraïques sont incapables de déterminer les gentils à croire au Christ, quand nous voyons toutes les nations croire au Christ à cause de ces prophéties, c'est porter la folie jusqu'au ridicule.
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Ex. XXIX ; I Rois, X, 1 ; Ex. XIX.
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Dan. IX, 24.