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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

11.

Proinde isti in phantasmatis fabularum suarum idola et daemonia nescientes colunt, in sole autem et luna noverunt se servire creaturae; et quod putant se etiam creatori servire, multum falluntur; phantasmati enim suo serviunt, creatori autem nullo modo serviunt, quando ea negant deum creasse, quae aperte apostolus ad dei creaturam pertinere demonstrat dicens, cum de cibis et carnibus ageret: p. 411,16 Omnis enim creatura dei bona est, et nihil abiciendum, quod cum gratiarum actione percipitur. Videte, quid sit sana doctrina, quam non ferentes vos ad fabulas convertistis. Quomodo apostolus et creaturam dei laudat et ei tamen cultum religionis exhiberi vetat, sic et Moyses, qui vobis videtur nulli divinorum pepercisse – non ob aliud suspicor, nisi quia solem et lunam vetuit adorari, ad quorum circuitum vos per omnes angulos vertitis, ut eos adoretis – solem et lunam vera laude laudavit, cum eos factos a deo et in caelesti ordine ad peragenda sua opera collocatos, sicut est, ita narravit: Solem in potestatem diei, lunam in potestatem noctis. Falsis autem vestris laudibus sol et luna non gaudent. Diabolus novit falsa laude gaudere, praevaricatrix creatura. p. 412,2 Potestates vero caelorum, quae peccato non lapsae sunt, artificem suum in se laudari volunt; quarum illa vera laus est, qua creatori illarum non fit iniuria. Fit autem, cum dicitur, quod partes eius sunt aut membra eius aut aliquid substantiae ipsius. Ille enim perfectus et nullius indigens et nusquam defluens neque discissus neque per loca distentus, apud se totus incommutabilis sibique sufficiens, se ipso beatus propter abundantiam bonitatis; per verbum suum dixit et facta sunt; mandavit et creata sunt. Proinde si terrestria corpora, de quibus loquebatur apostolus, cum cibum nullum immundum diceret, bona sunt, quia omnis creatura dei bona est, quanto magis caelestia, in quibus excellunt sol et luna, cum ipse apostolus dicat: Corpora caelestia et corpora terrestria; sed alia est caelestium gloria, alia terrestrium. p. 412,16

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XI. ILS ADORENT LE SOLEIL ET LA LUNE.

Par conséquent, à travers leurs rêves fantastiques et leurs fables, les Manichéens adorent, sans le savoir, les idoles et les démons; ils savent que, dans le soleil et dans la lune, ils servent la créature, et s'ils pensent servir aussi le Créateur, ils se trompent beaucoup: car ils servent leur fantôme, et nullement le Créateur, puisqu'ils nient que Dieu ait créé ce que l'Apôtre démontre clairement appartenir à l'ordre de la création, quand il dit, à propos de nourriture et de viande : « Car toute créature de Dieu est bonne, et on ne doit rien rejeter de ce qui se prend avec actions de grâces[^5] ». Voyez ce que c'est que la saine doctrine, en haine de laquelle vous vous tournez vers des fables. Et de même que l'Apôtre trouve bonne la créature de Dieu, tout en défendant de lui rendre un culte religieux de même Moïse (qui vous semble n'avoir rien respecté de divin, uniquement, je le soupçonne, parce qu'il a défendu d'adorer le soleil et la lune[^1] que vous suivez dans leur cours en vous tournant dans tous les sens pour les adorer), Moïse, dis-je, a honoré d'une vraie louange le soleil et la lune, en racontant qu'ils ont été créés par Dieu et placés dans l'ordre des corps célestes pour accomplir la mission qui leur est confiée : « Le soleil pour présider au jour, la lune pour présider à la nuit[^2] ». Vos louanges menteuses, au contraire, ne font aucun plaisir au soleil ni à la lune. Le diable, créature rebelle, aime les fausses louanges; mais les puissances des cieux, qui ne sont point déchues par le péché, veulent qu'on exalte en elles celui qui les a faites; et leur vraie louange est celle qui ne préjudicie point à la gloire de leur Créateur. Or, on outrage celui-ci, quand on dit qu'elles sont ses parties, ou ses membres, ou une portion de sa substance. Car étant parfait, n'ayant besoin de rien, ne coulant nulle part, n'étant point divisé, sans étendue locale, entièrement immuable en lui-même, se suffisant à lui-même, heureux par lui-même, il a, dans son immense bonté, parlé par son Verbe et tout a été fait : il a ordonné et tout a été créé[^3]. Par conséquent, si les corps terrestres, dont l'Apôtre parlait quand il disait qu'il n'y a pas de nourriture immonde, si, dis-je, ces corps sont bons, « parce que toute créature de Dieu est bonne », à combien plus forte raison les corps célestes, parmi lesquels brillent le soleil et la lune, puisque le même Apôtre dit : « Il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est la gloire des célestes, autre celle des terrestres[^4]».

  1. I Tim. IV, 4.

  2. Deut. XVII, 3.

  3. Gen. I, 16; Ps. CXXXV, 8, 9.

  4. Ps. CXLVIII, 5.

  5. I Cor. XV, 40.

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Gegen Faustus Compare
Reply to Faustus the Manichaean Compare

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