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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

2.

Augustinus respondit: Audite haec, quorum corda possidet Christus, et videte, si toleratis, nisi quia ipse est vestra patientia. p. 418,8 Faustus novo melle plenus respuit acetum vetus et Paulus aceto vetere plenus effudit dimidium, quo caperet infusum mel novum, non servandum, sed corrumpendum. Vides enim, quod ait apostolus: Paulus, servus Christi Iesu, vocatus apostolus, segregatus in evangelium dei, ex melle novo est; illud autem quod sequitur: quod ante promiserat per prophetas suos in scripturis sanctis de filio suo, qui factus est ei ex semine Dauid secundum carnem, ex aceto vetere. Quis hoc sustineret audire, nisi nos consolaretur idem dicens: Oportet et haereses esse, ut probati manifesti fiant in vobis? Sed quid opus est eadem iam superius satis dicta repetere? Nam pannum novum et vestimentum vetus et vinum novum et utres veteres non duo testamenta significare, sed duas vitas et spes duas, p. 418,22 ad duo vero testamenta intellegenda illam datam esse a domino similitudinem: Propterea scriba eruditus in regno dei similis est patrifamilias proferenti de thesauro suo nova et vetera, ex his, quae ante diximus, recordetur, qui potuerit, vel certe recenseat, qui voluerit. Duas enim spes si quis habendas putaverit, ut et propter felicitatem terrenam et propter regnum caelorum deo serviat, haec illam non capit, et cum haec aliqua tribulatione fuerit perturbata, deficiens homo amittet etiam illam. Inde est et illud: Nemo potest duobus dominis servire, quod exposuit dicens: Non potestis deo servire et mammonae. Vetus autem testamentum recte intellegentibus prophetia est novi testamenti. p. 419,6 Itaque et in illo primo populo sancti patriarchae et prophetae, qui intellegebant, quod agebant vel quod per eos agebatur, in novo testamento habebant istam spem salutis aeternae; ad illud enim pertinebant, quod intellegebant et diligebant, quia etsi nondum revelabatur, iam tamen figurabatur. Ad vetus autem illi pertinebant, qui non illic amplius quam promissa temporalia cogitata concupiscebant, in quibus aeterna figurata et prophetata non intellegebant. Sed haec iam satis superque prioribus responsionibus nostris dicta.

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE II. FAUSTE INTERPRÈTE MAL UN TEXTE DE L'ÉVANGILE.

Augustin. Entendez cela, vous dont le coeur appartient au Christ, et voyez s'il ne faut pas que le Christ soit votre patience pour supporter un tel langage. Fauste, rempli du miel nouveau, rejette le vieux vinaigre, et Paul, rempli du vieux vinaigre, en à versé la moitié pour faire place au miel nouveau, qui ne se conservera pas, mais se gâtera. Car, vous le voyez, ce que dit l'apôtre Paul: « Serviteur de Jésus-Christ, appelé à l'apostolat, choisi pour l'Evangile de Dieu », c'est du miel nouveau. Mais quand- il ajouté : «Qu'il avait promis auparavant par ses Prophètes dans les saintes Ecritures, touchant son Fils qui lui est né de la race de David selon la chair[^1] », c'est du vieux vinaigre. Qui pourrait supporter cela, si le même Apôtre ne nous consolait en disant : « Il faut qu'il y ait même des hérésies, afin qu'on découvre ceux d'entre vous qui sont éprouvés[^2] ? » Mais quel besoin de répéter ce que nous avons déjà suffisamment exposé plus haut[^3] ? D'après ce que nous avons dit, chacun peut se rappeler, ou, s'il ne s'en souvient pas, relire, que la pièce neuve et le vieux vêtement, le vin nouveau et les vieilles outres n'ont point rapport aux deux Testaments, mais aux deux vies, aux deux espérances; et que les deux Testaments sont désignés dans cette comparaison faite par le Seigneur : « C'est pourquoi tout scribe, instruit de ce qui touche le royaume des cieux, est semblable au père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes[^4]». En effet, si quelqu'un entend nourrir deux espérances, c'est-à-dire servir Dieu en vue du bonheur terrestre et du royaume des cieux, il est certain que celle-ci ne s'accommodera pas de celle-là, et que quand une tribulation quelconque l'aura détruite, l'autre fera également défaut à l'homme, qui perdra ainsi tout à la fois. C'est ce qui a fait dire au Christ : « Personne ne peut servir deux maîtres », ce qu'il explique ensuite en disant : « Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent[^5] ». Or pour ceux qui ont l'intelligence saine, l'Ancien Testament est la prophétie du Nouveau Testament. Ainsi, chez le premier peuple, les saints patriarches et les saints prophètes, qui comprenaient ce qu'ils faisaient ou ce qui se faisait par eux, avaient, dans le Nouveau Testament, l'espérance du salut éternel : car ils se rattachaient à ce qu'ils comprenaient et aimaient, ce qui n'était point encore révélé, mais déjà figuré. Au contraire, à l'Ancien Testament appartenaient ceux dont les pensées et les désirs ne s'étendaient pas au-delà des promesses temporelles qui y étaient faites, et dans lesquelles ils ne savaient pas voir la figure et la prophétie des biens éternels. Mais tout cela a déjà été dit et redit dans nos précédentes réponses.

  1. Rom. I, 1-3.

  2. I Cor. XI, 19.

  3. Liv. VIII.

  4. Matt. XIII, 52.

  5. Id. VI, 24.

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Reply to Faustus the Manichaean Compare

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