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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

4.

Non autem, sicut illi desipiunt, ad alienum deum seducta es, promittentem saturitatem ventris et terram Chananaeorum. Intellegis quippe in ipsis etiam promissionibus te iam tunc figuratam et prophetatam praescientiam parturisse sanctorum. Nec lapideo diptychio miserabili dicacitate reprehenso movearis, quia non habes lapideum cor, quod illae tabulae in populo priore significabant. Es enim epistula apostolorum scripta non atramento, sed spiritu dei vivi, non in tabulis lapideis, sed in tabulis cordis carnalibus. Ad quae verba illi vani gaudent putantes apostolum reprehendisse dispensationem illi tempori congruam veteris testamenti, non intellegentes hoc eum ex propheta dixisse. Haec enim verba, quae imperite amplectuntur, longe antequam per apostolos dicerentur et implerentur, a prophetis, quos respuunt, praenuntiata sunt. p. 421,20 Propheta enim dixerat: Auferam eis cor lapideum et dabo eis cor carneum. Videant, si non hoc est: Non in tabulis lapideis, sed in tabulis cordis carnalibus. Nam neque ibi quod dictum est cor carneum, neque hic tabulae carnales hoc volunt, ut carnaliter sapiamus, sed quia in comparatione lapidis, qui sine sensu est, caro sentit, per lapidis insensualitatem significatum est cor non intellegens, et per carnis sensualitatem significatum est cor intellegens. Tu potius istos irride, qui dicunt et terram et ligna et lapides habere sensum et intellegentiore vita vivere, carnes autem stolidiore et obtunsiore. p. 422,5 Unde non a veritate, sed a sua vanitate coguntur fateri mundius esse legem conscriptam in tabulis lapideis quam suum thesaurum in pellibus morticinis. An forte quia in fabella sua etiam lapides dicunt ossa esse principum, non eis dubitant coria praeponere agnorum? Nempe ergo illa testamenti arca mundius tegebat lapideas tabulas quam caprina pellis codicem istorum. Haec tu misericorditer irride, ut eis irridenda et fugienda commendes! Nam in illo diptychio lapideo, iam tu non corde lapideo intellegis, quid duro illi populo congruebat et in eo tamen agnoscis petram, ipsum sponsum tuum, illum, quem Petrus loquitur: Lapidem vivum ab hominibus reprobatum, a deo autem electum et honorificatum. Illis ergo erat lapis offensionis et petra scandali; tibi autem lapis, quem reprobaverunt aedificantes, factus est in capite anguli. p. 422,20 Quod totum idem Petrus apostolus explicat et totum a prophetis, a quibus isti damnati alienantur, praedictum esse commemorat. Lege sane etiam illud diptychium; ne timeas, plane sponsi tui est. Aliis lapis ille significavit duram stoliditatem, tibi autem firmam stabilitatem. Digito dei scriptae sunt tabulae illae; digito dei sponsus tuus eiecit daemonia; digito dei expelle tu doctrinas daemoniorum mendaciloquorum cauteriantium conscientiam. Ex hoc diptychio repellis adulterum, qui se paracletum dicit, ut sancto nomine te seducat. Quinquagesimo enim die post pascha datae sunt illae tabulae; et quinquagesimo die post passionem sponsi tui, quam pascha illud praefigurabat, datus est digitus dei, spiritus sanctus, promissus paracletus. p. 423,5 Noli ergo formidare diptychium, quo tibi scripta olim, quae nunc agnosceres, mittebantur; tantum noli esse sub lege, ne illam timore non impleas, sed sub gratia, ut sit in te plenitudo legis caritas. Non enim aliud diptychium recensebat sponsi tui amicus, cum diceret: Nam‛ non adulterabis, non homicidium facies, non concupisces’ et si quod est aliud mandatum, in hoc sermone recapitulatur:‛ diliges proximum tuum tamquam te ipsum’. Dilectio proximi malum non operatur. Plenitudo autem legis est caritas. Ibi enim sunt duo illa praecepta, dilectionis dei et dilectionis proximi, singulis tabulis explicata. Hoc ergo diptychium ille praemisit, qui tibi haec duo praecepta veniens commendavit, in quibus tota lex pendet et prophetae. p. 423,18 In primo praecepto est castitas nuptiarum tuarum, in secundo unitas membrorum tuorum: illo amplecteris divinitatem, isto congregas societatem. Quae duo praecepta ipsa sunt decem: tria pertinent ad deum et septem ad proximum. O pudicum diptychium, in quo vetere figura ille dilector et dilectus tuus praenuntiabat tibi canticum novum, in decachordo psalterio, tamquam pro te etiam nervos suos extensurus in ligno, ut de peccato damnaret peccatum in carne et iustitia legis inpleretur in te. O diptychium coniugale, quod non sine causa odit adultera!

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE IV. LE SAINT DOCTEUR CONTINUE SON APPEL A L'ÉGLISE CATHOLIQUE.

Il n'est point vrai, comme ils le disent dans leur folie, que tu te sois livrée à un dieu étranger, te promettant une chère abondante et la terre des Chananéens; car tu sais parfaitement que, déjà figurée et prophétisée alors dans les promesses mêmes, tu as été enfantée dans la prescience des saints. Ne te trouble point de ce misérable lardon lancé contre les tables de pierre ; car tu n'as pas le cœur de pierre, que ces tables figuraient dans l'ancien peuple. En effet, tu es « la lettre » des Apôtres, « écrite, non avec de l'encre, mais avec l'esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables charnelles du coeur[^6] ». Paroles qui font la joie de ces hommes vains, parce qu'ils s'imaginent que l'Apôtre blâme la législation de l'Ancien Testament accommodée à son époque, ne comprenant pas que l'Apôtre parle d'après le Prophète. Car longtemps avant que ces paroles si mal comprises par leur ignorance, eussent été dites et accomplies par les Apôtres, elles avaient été énoncées par les Prophètes qu'ils rejettent. En effet, fun d'eux avait dit : « Je leur ôterai leur coeur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair[^7] ». Qu'ils voient si ce ne sont pas là les expressions. « Non sur des tables de pierre, mais sur les tables charnelles du cœur ». Car ni là, le cœur de chair, ni ici, les tables charnelles, ne doivent s'entendre dans le sens grossier ; mais c'est que, eu comparaison de la pierre, qui est insensible, la chair sent; l'insensibilité de la pierre signifie le cœur sans intelligence, et la sensibilité de la chair est le symbole du cœur qui comprend. Mais toi, ris plutôt de ceux qui disent que la terre, le bois, la pierre sentent et vivent d'une vie plus intelligente que la chair même, qu'ils déclarent plus, stupide et plus inerte. D'où ils se voient forcés non par la vérité, mais par leur vanité, de convenir que la loi écrite sur des tables de pierre était moins immonde que leur trésor enfermé dans des peaux, dépouilles d'animaux morts. Serait-ce parce qu'ils disent, dans leurs rêveries, que les pierres sont des os de princes, qu'ils n'hésitent pas à leur préférer les cuirs des agneaux? Par conséquent, l'arche du testament était moins immonde pour renfermer les tables de pierre, qu'une peau de chevreau pour renfermer leur livre. Ris de tout cela avec une miséricordieuse compassion, pour leur apprendre à en rire et à y renoncer : car dans ces deux tables de pierre, ton coeur, qui n'est plus de pierre, sait parfaitement ce qui convenait à ce peuple à tête dure; et pourtant tu y reconnais la pierre, ton propre époux, celui que Pierre appelle : «La pierre vivante, rejetée des hommes, mais choisie et honorée de Dieu». Pour eux donc c'était a une pierre d'achoppement, « une pierre de scandale »; et pour toi c'est « la pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient et qui est devenue un sommet d'angle[^1] ». Ce que ce même apôtre, Pierre explique en entier, et rappelle avoir été prédit en .entier par les Prophètes, dont ces réprouvés se détournent. Lis donc sans hésiter ces tables de pierre : ne crains pas, elles sont de ton époux. Pour d'autres cette pierre a voulu dire dureté et stupidité : pour toi elle signifie fermeté et solidité. Ces tables ont été écrites par le doigt de Dieu[^2] : par le doigt de Dieu, ton époux a chassé les démons[^3] ; par le doigt de Dieu, chassé aussi les doctrines des démons et des imposteurs qui cautérisent la conscience[^4]. Par ces tables tu repousses l'adultère, qui se dit le Paraclet pour te séduire par la sainteté du nom. Car ces tables t'ont été données le cinquantième jour après la pâque[^5] [^8]; et le cinquantième jour après la passion de ton époux, dont la pâque était là figure, le doigt de Dieu, l'Esprit-Saint, le Paraclet promis t'a été donnés. Ne crains donc pas les deux tables, où ce qui a été écrit pour toi jadis, t'a été envoyé pour que tu le reconnusses aujourd'hui ; seulement ne reste pas sous la loi, de peur que, dominée par la crainte, tu ne l'accomplisses pas; mais reste sous l'empire de la grâce, afin que l'amour soit en toi la plénitude de la loi. Car l'ami de ton époux ne faisait autre chose que relire les deux tables, quand il disait : « En effet, tu ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point; tu ne convoiteras point; et s'il est quelque autre commandement, tout se résume dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour du prochain n'opère pas le mal. L'amour est donc la plénitude de la loi[^9] ». Là, en effet, sont renfermés les deux préceptes de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain, expliqués dans les deux tables: Et ces deux tables t'ont été envoyées d'avance par Celui qui est venu te recommander ces deux préceptes, auxquels se rattachent toute la loi et les Prophètes[^10]. Dans le premier de ces préceptes se trouve ta chaste union conjugale, dans le second l'unité de tes membres; par celui-là, tu embrasses la divinité, par celui-ci, tu formes une société. Dans ces deux préceptes se trouvent renfermés les dix, dont trois se rapportent à Dieu et sept au prochain. O chaste diptyque, où, sous d'anciennes figures, ton amant et ton bien-aimé préludait pour toi au cantique nouveau, sur le psaltérion à dix cordes[^11] ; annonçant, pour ainsi dire, qu'un jour ses nerfs seraient tendus pour toi sur le bois, afin que le péché fût condamné dans la chair par le péché même, et que la justification de la loi s'accomplît en toi[^12] ! O diptyque conjugal, que la femme adultère ne repousse pas sans raison !

  1. II Cor. III, 2, 8.

  2. Ez. XI, 19.

  3. I Pier. II, 4-8.

  4. Ex. XXXI, 18.

  5. Luc, XI, 20.

  6. I Tim. IV, 2.

  7. Ex. XX.

  8. Act. II, 1-4.

  9. Rom. XIII, 9, 10.

  10. Matt. XXII, 37-40.

  11. Ps. XCI, 4.

  12. Rom. VIII, 3, 4.

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