• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

Edition Hide
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

11.

Exigis a me, ut ostendam, quaenam scripserit de Christo Moyses. Iam quidem superius multa demonstrata sunt, sed quis possit omnia demonstrare? Praesertim quia, si quaedam commemorem, paratus videtur iste perversus vel in alium sensum ea conari pervertere uel, si fuerit evidentia clarioris veritatis oppressus, dicere se illa tamquam de mari salso suavem piscem capere nec ideo se ad totam scripturam Moyseos velut ad aquam marinam bibendam cogi oportere. p. 449,18 Quapropter sufficere arbitror huic operi, ut ea ipsa, quae reprehendenda secerpsit de scriptura legis Hebraeorum, ad Christum praedicandum pertinere, si recte intellegantur, ostendam. Ex quo satis appareat multo magis cetera vel statim pronuntiata vel diligenter ac veraciter perscrutata christianae fidei conuenire, si ea, quae deridenda atque damnanda obicit inimicus, eis ipsis convincatur christiana veritate damnandus. p. 449,25 Quapropter, o plene omni fallacia, cum dominus in evangelio dixerit: Si crederetis Moysi, crederetis et mihi; de me enim ille scripsit, nihil est, quod te in ingenti aestu positum fingas et cogi videaris in alterum e duobus, ut aut falsum pronunties capitulum hoc aut mendacem Iesum. Sicut enim hoc capitulum verum est, ita et verax est Iesus. Rectius visum est inquit scriptoribus ascribere falsitatem quam veritatis auctori mendacium. Itane tu Christum credis veritatis auctorem, quem praedicas carnis et mortis et vulnerum et cicatricum simulatorem? Volo mihi ostendas, unde auctorem veritatis didiceris Christum, si eis, qui de illo scripserunt, quorum auctoritas recenti memoria commendata atque firmata in posteros emanavit, audes adscribere falsitatem. Non enim vidisti Christum, aut quemadmodum cum apostolis locutus est tecum, aut de caelo te sicut Saulum vocavit. 450,13 Quid de illo sentire, quid credere possumus, nisi quod scriptum testatur? Porro si mendax est evangelium disseminatum et notum omnibus gentibus et ab initio praedicationis nominis Christi in ecclesiis omnibus in tanto sanctitatis culmine collocatum, quae scriptura proferri potest, cui de Christo fides habenda sit? Quid poteris proferre scriptum, quod non ille, qui hoc non vult credere, dicat esse confictum, si tanta evangelii notitia venit in dubium?

Translation Hide
Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XI. AUGUSTIN JUSTIFIERA LES TEXTES INCRIMINÉS. SI FAUSTE NE CROIT PAS A L'ÉVANGILE, QUI CROIRA A FAUSTE ?

Tu me sommes de te montrer ce que Moïse a écrit du Christ. Je t'ai déjà indiqué bien des choses plus haut ; mais qui pourrait suffire à tout ? surtout quand un méchant adversaire est disposé à tout tenter pour donner un autre sens aux passages que je puis citer; ou à dire, si l'éclat de la lumière l'accable, qu'il prend un poisson agréable au goût dans l'eau salée de la mer, et qu'on ne peut pas plus l'obliger à accepter tous les écrits de Moïse, qu'à boire de cette eau imprégnée de sel. Je pense donc suffire à ma tâche actuelle, en démontrant que les passages qu'il a recueillis, pour les critiquer, dans les livres de la loi hébraïque, s'appliquent au Christ, si on les entend dans leur vrai sens ; d'où il résulte assez clairement que d'autres, en bien plus grand nombre, saisissables à la première lecture, ou après une étude attentive et sincère, se rapportent à la foi chrétienne, si ceux mêmes qu'un ennemi objecte comme ridicules et condamnables démontrent que la foi chrétienne le condamne lui-même. Ainsi donc, ô le plus astucieux des hommes ! quand le Seigneur dit dans l'Evangile : « Si vous croyiez à Moïse, vous croiriez sans doute à moi ; car c'est de moi qu'il a écrit[^1] », tu n'as pas besoin de feindre un si grand embarras et de te placer, comme par force, dans l'alternative ou de rejeter le chapitre comme faux, ou de déclarer Jésus menteur. Car comme ce chapitre est vrai, ainsi Jésus est véridique. « Il semble plus raisonnable », dit notre adversaire, « d'attribuer une fausseté à des écrivains, qu'un mensonge à l'auteur de la vérité ». Quoi ! tu crois le Christ auteur de la vérité, quand tu dis qu'il a simulé chair, mort, blessure, cicatrices? Montre-moi donc, je te prie, qui t'a appris que le Christ est l'auteur de la vérité, toi qui oses traiter de faussaires ceux qui ont écrit de lui, et dont les témoignages, appuyés sur de récents souvenirs, ont passé à la postérité ? Car enfin tu n'as pas vu le Christ, il n'a point conversé avec toi comme avec les Apôtres, il ne t'a pas appelé, comme Paul, du haut du ciel[^2]. Que pouvons-nous penser, que pouvons-nous croire de lui, sinon ce qu'en dit l'Ecriture ? Or, si l'Evangile, répandu et connu chez toutes les nations, et tenu en si grande réputation de sainteté par toutes les Eglises, depuis que le nom du Christ a commencé à être prêché ; si, dis-je, l'Evangile est menteur, quel écrit digne de foi noirs présentera-t-on pour nous faire croire au Christ ? Si l'Evangile, bien que connu partout, t'est suspect, quel écrit produiras-tu dont celui qui ne veut pas croire à l'Evangile, ne puisse dire qu'il est fabriqué ?

  1. Jean, V, 46.

  2. Act. IX, 3-7.

  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Editions of this Work
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
Translations of this Work
Contre Fauste, le manichéen
Gegen Faustus Compare
Reply to Faustus the Manichaean Compare

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy