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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

29.

Ceterum illud sabbatum, quod imperite atque impie deridetis, nisi et ipsum inter prophetias, quae de Christo scriptae sunt, haberet intellectum, non ei Christus sic attestaretur. Qui cum propria voluntate, sicut ipse in eius laude posuisti, pateretur ideoque tempora passionis et resurrectionis suae haberet in potestate, id egit, ut caro eius in sepultura sabbato requiesceret ab omnibus operibus suis, ut tertio die resurgens, quem dominicum dicimus, qui post sabbatum numeratur octavus, etiam circumcisionem octavi diei ad se prophetandum pertinere declararet. Quid enim significat circumcisio carnis? Quid nisi exspoliationem mortalitatis, quam de carnali generatione portamus? p. 474,22 Propter hoc dicit apostolus: Exuens se carnem principatus et potestates exemplavit fiducialiter, triumphans eos in semet ipso. Quod enim dicit exuisse se carnem, eo loco carnem mortalitatem carnis intellegimus, secundum quam proprie corpus hoc caro nominatur. Quae mortalitas proprie caro est appellata, quia in illa resurrectionis immortalitate non erit. Propterea scriptum est: Caro et sanguis regnum dei non possidebunt. De quibus verbis soletis calumniari fidei nostrae, qua credimus huius corporis futuram resurrectionem, quae in ipso deo iam praecessit, dissimulantes ea, quae sequuntur, in quibus aperte apostolus quid dicat exponit. Volens enim ostendere, quid eo loco dixerit carnem, continuo subiecit: Neque corruptio incorruptionem possidebit. p. 475,8 Hoc enim corpus, quod propter mortalitatem proprie caro nominatur, mutari dicit in resurrectione, ut iam non sit corruptibile atque mortale. Quod ne putetur nostra suspicione dici, ipsa eius quae sequuntur verba consulite. Ecce inquit mysterium dico: omnes quidem resurgemus, non tamen omnes immutabimur, in atomo, in ictu oculi, in novissima tuba; canet enim tuba, et mortui resurgent incorrupti, et nos immutabimur; oportet enim corruptibile hoc induere incorruptionem et mortale hoc induere immortalitatem. Ut ergo induatur immortalitate, exuitur mortalitate. Hoc est circumcisionis mysterium, quae octavo die fieri iussa est, et octavo die, id est dominica, post sabbatum, iam in veritate a domino impleta. p. 475,21 Unde dicitur: Exuens se carnem principatus et potestates exemplavit. Per hanc enim mortalitatem nobis invidae diabolicae potestates dominabantur; quas exemplasse dictus est, quia in se ipso, capite nostro, praebuit exemplum, quod in toto eius corpore, id est ecclesia ex diaboli potestate liberanda, in ultima resurrectione complebitur. Haec est fides nostra. Et quoniam, sicut testimonium propheticum Paulus commemorat, iustus ex fide vivit, haec est iustificatio nostra. Mortuum quippe Christum et pagani credunt; resurrexisse autem Christum propria fides est christianorum. Si enim confitearis ait apostolus in ore tuo, quia dominus est Iesus, et credideris in corde tuo, quia deus illum suscitavit a mortuis, salvus eris. Quia ergo ex ista resurrectionis fide iustificamur, ideo et illud de Christo apostolicum est, quia mortuus est propter delicta nostra et resurrexit propter iustificationem nostram. p. 476,10 Et quia ista resurrectio, quae credita nos iustificat, illa octavi diei circumcisione figurata est, propterea de ipso Abraham, cui primum tradita est, dicit apostolus: Et signum accepit circumcisionis signaculum iustitiae fidei. Ergo et istam circumcisionem inter alias figuras propheticas de Christo scripsit Moyses, de quo ipse dicit: De me enim ille scripsit. Quod autem dicit dominus: Vae vobis, scribae et pharisaei hypocritae, qui circuitis mare et aridam facere unum proselytum; et cum feceritis eum, facitis eum filium gehennae duplo quam vos estis, non quia circumciditur, dixit, sed quod eorum mores imitatur, a quibus imitandis cohibet suos dicens: p. 476,22 In cathedra Moysi sedent scribae et pharisaei: quae dicunt, facite, quae autem faciunt, facere nolite; dicunt enim et non faciunt. In quibus dominicis verbis utrumque debetis advertere, et quantus honor delatus sit doctrinae Moysi, in cuius cathedra etiam mali sedentes bona docere cogebantur, et unde fieret proselytus filius gehennae, non scilicet a pharisaeis verba legis audiendo, sed eorum facta sectando. Hoc ergo dici posset tunc proselyto circumciso, quod Paulus dicit: Circumcisio quidem prodest, si legem custodias. Quia vero ille in non custodienda lege pharisaeos imitabatur, fiebat filius gehennae, propterea, quantum arbitror, duplo quam illi, quia hoc neglegebat implere, quod propria voluntate susceperat, non ex Iudaeis natus, sed sponte Iudaeus factus. p. 477,8

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XXIX. LA CIRCONCISION AVAIT UN SENS PROPHÉTIQUE. DÉTAILS A CE SUJET.

Du reste, si ce sabbat, dont votre ignorance et votre impiété se raillent, n'avait pas aussi sa signification parmi les prophéties qui ont été écrites du Christ, le Christ lui-même ne lui aurait pas rendu de tels témoignages. En effet, souffrant par sa propre volonté, comme tu le dis toi-même à sa louange, et ayant à sa disposition le moment de sa passion et de sa résurrection, il a fait en sorte que sa chair se reposât de tous ses travaux dans le sépulcre au jour du sabbat; puis ressuscitant le troisième jour (que nous appelons dimanche, et qui est le huitième jour, puisqu'il suit le sabbat), il a fait voir que la circoncision, fixée au huitième jour, était encore pour lui un signe prophétique. Que signifie en effet la circoncision de la chair? Qu'indique-telle, sinon le dépouillement de la chair que nous tenons de notre naissance mortelle? C'est pour cela que l'Apôtre dit : « En se dépouillant de la chair, il a dépouillé les principautés et les puissances; avec une noble fierté, il a triomphé d'elles en lui-même[^7] ». Par cette chair qu'il a dépouillée, nous entendons la mortalité de la chair qui fait donner ce nom au corps. Et cette mortalité prend proprement le nom de chair, parce qu'elle disparaîtra dans l'immortalité de la résurrection : d'où vient qu'il est écrit : « La chair et le sang ne posséderont pas le royaume de Dieu ». A l'occasion de ces paroles, vous calomniez la foi en vertu de laquelle nous croyons à cette future résurrection dont le Seigneur lui-même nous adonné l'exemple; mais vous dissimulez la suite des textes où l'Apôtre explique clairement sa pensée. Voulant, en effet, vous faire voir ce qu'il entend par chair, il ajoute immédiatement : « Et la corruption ne possédera pas l'incorruption». Car il dit que ce corps, appelé proprement chair à cause de sa mortalité, sera transformé à la résurrection, de manière à cesser d'être corruptible et mortel. Et pour que vous ne croyiez pas que c'est ici notre interprétation, consultez la suite du texte : « Voici que je vais vous dire un mystère : Nous ressusciterons bien tous, mais nous ne serons pas tous changés. En un moment, en un clin d'oeil, au son de la dernière trompette, car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité[^1] ». Il est donc dépouillé de la mortalité, pour revêtir l'immortalité : c'est là le mystère de la circoncision, qui devait se faire le huitième jour[^2], et qui a été accompli en vérité par le Seigneur le huitième jour, c'est-à-dire le dimanche, lendemain du sabbat. Ce qui fait dire à l’Apôtre : « En se dépouillant de la chair il a donné un exemple aux principautés et aux puissances ». En effet, au moyen de cette mortalité, les puissances diaboliques, mues par la jalousie, nous dominaient; et il est dit que le Christ leur a donné un exemple, parce qu'il a donné en sa personne, comme étant notre chef, un exemple qui se reproduira, à la dernière résurrection, dans tout son corps, c'est-à-dire dans l'Eglise qui doit être délivrée de la puissance du démon. Voilà notre foi. Et comme, suivant la parole du Prophète, citée par Paul : « Le juste vit de foi[^3] », c'est aussi notre justification. Les païens aussi croient que le Christ est mort; mais la foi à sa résurrection est le propre du chrétien. « Car », dit l'Apôtre, « si vous confessez de bouche que Jésus est le Seigneur, et si en votre coeur vous croyez que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, vous serez sauvés[^4] ». Et c'est parce que la foi à cette résurrection nous justifie, que l'Apôtre dit, en parlant du Christ : « Qu'il est mort pour nos péchés et qu'il est ressuscité pour notre justification[^5] ». Et c'est parce que cette résurrection, dont la croyance nous justifie, a été figurée par la circoncision du huitième jour, que l'Apôtre dit d'Abraham, à qui celle-ci fut donnée en premier lieu: «Et il reçut la marque de la circoncision comme sceau de la justice de la foi[^6] ». Ainsi Moïse, dont le Christ dit: « C'est de moi qu'il a écrit », avait encore le Christ en vue, en mentionnant la circoncision parmi d'autres figures prophétiques. Quant à ces paroles du Sauveur : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte, et qui, quand il est fait, faites de lui un fils de la géhenne deux fois plus que vous », elles ne doivent pas s'entendre en ce sens que ce prosélyte est circoncis, mais en ce sens qu'il imite la conduite de ceux que le Sauveur défend d'imiter, en disant : « C'est sur la chaire de Moïse que sont assis les scribes et les Pharisiens : faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font : car ils disent et ne font pas[^8] ». Dans ces paroles du Seigneur, deux choses sont à remarquer : l'honneur fait à la doctrine de Moïse, puisque les méchants mêmes assis sur sa chaire étaient forcés d'enseigner le bien; et ensuite que le prosélyte ne devenait pas fils de la géhenne pour écouter les Pharisiens exposant la loi, mais parce qu'il imitait leurs actions. On aurait donc pu dire au prosélyte circoncis ce que disait Paul : « A la vérité la circoncision est utile, si vous observez la loi[^9] ». Or, comme le prosélyte imitait les Pharisiens dans la violation de la loi, il devenait fils de la géhenne ; et deux fois plus qu'eux, parce que, je pense, n'étant pas Juif de naissance, mais par choix, il négligeait d'accomplir ce qu'il avait volontairement embrassé.

  1. Col. II, 15.

  2. I Cor. XV, 50-53.

  3. Gen. XVII, 12.

  4. Rom. I, 17; Hab, II, 4.

  5. Rom. X, 9.

  6. Id. IV, 25.

  7. Id. 11.

  8. Matt. XXIII, 15, 2, 3.

  9. Rom. II, 15.

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