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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

77.

Si autem hoc mirum istis vanis videtur, quod aliud tunc deus praecepit dispensatoribus veteris testamenti, ubi novi gratia velabatur, aliud praedicatoribus novi testamenti, ubi veteris obscuritas revelabatur, attendant ipsum dominum Christum mutantem, quae dixerat, et aliud dicentem: ‛Quando misi vos’ inquit ‛sine sacculo et pera et calciamentis, numquid aliquid defuit vobis?’ At illi dixerunt: ‛Nihil’. Dixit ergo eis:‛Sed nunc qui habet sacculum, tollat, similiter et peram; et qui non habet, vendat tunicam suam et emat gladium’. p. 677,3 Isti certe, si ista diversa in testamentis singulis invenirent, vetere et novo, etiam hoc clamarent duo sibi testamenta esse contraria. Quid ergo nunc respondebunt, cum idem ipse dicit: Antea misi vos sine sacculo et pera et calciamentis, et nihil vobis defuit; nunc autem qui habet sacculum, tollat, similiter et peram, et qui habet, tunicam vendat et emat gladium? Iamne intellegunt, quemadmodum nulla inconstantia praecipientis, sed ratione dispensantis pro temporum diversitate praecepta vel consilia vel permissa mutentur? Nam si dicunt certi mysterii gratia hoc de tollendo sacculo et pera et emendo gladio locutum fuisse, cur non admittunt certi mysterii gratia eundum unum deum tunc prophetas gerere bella iussisse, nunc apostolos prohibuisse? p. 677,16 Neque enim in eo, quod ex evangelio commemoravimus, verba tantum domini fuerunt, sed et obtemperantium quoque discipulorum facta secuta sunt. Nam et tunc sine sacculo et pera ierunt et nihil eis defuit, sicut eius interrogatio et eorum responsio declaravit, et nunc dixerunt ei, cum de gladio emendo iussisset: Ecce sunt hic duo gladii_. Et ille respondit: Sufficit*. Hinc et Petrus armatus inventus est, cum aurem persecutoris abscidit, ubi spontanea eius coercetur audacia, quia non ut iussus fuerat ferrum tollere, ita iussus fuerat et ferire. Latebat certe domini voluntas, cur arma portari praecepisset, quibus eos uti noluisset, verumtamen ad illum cum ratione praecipere, ad istos autem sine retractatione praecepta facere pertinebat. p. 678,3

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE LXXVII. DIEU A DES RAISONS MYSTÉRIEUSES POUR COMMANDER LA GUERRE OU LA PAIX.

Si ces hommes irréfléchis s'étonnent que Dieu ait donné aux dispensateurs de l'Ancien Testament (voile sous lequel se cachait la grâce du Nouveau), des commandements différents de ceux qu'il a donnés aux prédications du Nouveau Testament où se dissipe l'obscurité de l'Ancien ; qu'ils fassent attention que le Seigneur Christ a aussi changé de langage lorsqu'il a dit : « Quand je vous ai envoyés sans sac, sans besace et sans chaussure, quelque chose vous a-t-il manqué ? « Ils répondirent : Rien. Il ajouta donc : Mais maintenant que celui qui a un sac ou une besace, les prenne, et que celui qui n'en a point vende sa tunique et achète une épée ? ». A coup sûr, si nos adversaires lisaient ces textes différents dans les deux Testaments, l'Ancien et le Nouveau, ils ne manqueraient pas de crier à la contradiction. Que répondront-ils donc quand c'est le même Sauveur qui dit : Ci-devant « je vous ai envoyé sans sac, sans besace et sans chaussure », et rien « ne vous a manqué », mais « maintenant, que celui qui a un sac ou une besace les prenne, et que celui qui n'en a point vende sa tunique et achète une épée ? » Comprendront-ils enfin que ces changements de préceptes, de conseils ou de permissions, ne sont point des preuves d'inconstance chez celui qui les donne, mais des mesures ménagées par la sagesse du dispensateur selon la diversité du temps? Car s'ils nous disent que c'est par quelque raison mystérieuse que le Christ a parlé de prendre son sac et sa besace et d'acheter une épée ; pourquoi n'admettent-ils pas aussi que c'est par quelque raison mystérieuse que le même Dieu a ordonné aux Prophètes de faire des guerres justes et l'a défendu aux Apôtres ? Car tout ne se borne pas aux paroles du Seigneur que nous venons de citer d'après l'Évangile ; il y a de plus la conduite des Apôtres qui s'y sont conformés. Car là, ils s'en sont allés sans sac et sans besace, et rien ne leur a manqué : comme le prouve leur réponse à la question du Sauveur; et, ici, quand il leur parlait d'acheter une épée, ils disaient: « Voici deux épées », et il leur répondit : « C'est assez ». Voilà comment il se fait que Pierre était armé quand il coupa l'oreille du persécuteur, et que le Christ réprime l'élan de son audace[^1]; parce que s'il avait reçu l'ordre de s'armer, il ne l'avait point reçu de frapper. Assurément, le Seigneur avait quel. que dessein secret en commandant à ses disciples de prendre des armes et,en leur défendant de s'en servir. Néanmoins, à lui appartenait le droit de commander avec raison, à eux incombait le devoir d'obéir sans résistance.

  1. Luc, XXII, 35, 36, 38, 50, 51.
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Contre Fauste, le manichéen
Gegen Faustus Compare
Reply to Faustus the Manichaean Compare

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