Edition
Hide
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
2.
Augustinus respondit: Eadem saepe vana repetere istum non pudet, sed eadem saepe quamvis vera respondere me piget. Quisquis itaque etiam adversus ista responsionem quaerit, quae superius a nobis dicta sunt, legat. Iudaeo autem dicenti mihi: Cur tenes vetus testamentum, cuius praecepta non servas? respondeo servari a christianis etiam ex ipsis libris praecepta vitae agendae, praecepta vero vitae significandae tunc recte observata, cum praenuntiabantur ista, quae nunc revelata sunt. p. 311,7 Quapropter etiam ipsa sic non observo ad religionem, ut teneam tamen ad testificationem, sicut et promissa carnalia, quae ibi continentur, unde proprie vetus dicitur testamentum : quamvis mihi aeterna speranda revelata sint, et illa tamen attestantia lego, quae in figura contingebant illis; scripta autem sunt propter nos, in quos finis saeculorum obvenit. Itaque si audistis, quid respondeamus Iudaeis, audite et quod obiciam Manichaeis !
Translation
Hide
Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE II. CES PROMESSES SONT DES FIGURES.
Augustin. Si Fauste n'a pas honte de reproduire sans cesse les mêmes inepties, je me fatigue d'avoir à donner toujours, même pour la vérité, les mêmes réponses. Pour trouver celle qui a trait à ces objections, on n'a qu'à lire ce que nous avons dit plus haut[^2]. Quant au juif qui viendrait me dire : De quel droit vous appropriez-vous l'Ancien Testament, dont vous n'observez pas les préceptes? je lui répondrais que les chrétiens eux-mêmes observent les préceptes de vie pratique qui y sont renfermés, mais que l'observation des préceptes symboliques n'avait sa raison d'être qu'à l'époque où ils figuraient les mystères qui sont maintenant dévoilés. S'ils ne font pas partie de mon culte religieux, je les admets cependant comme autant de témoignages, ainsi que les promesses charnelles qui ont fait donner le titre d'Ancien à ce Testament où elles sont renfermées. Même après la révélation des biens éternels proposés à mon espérance, j'en lis la preuve dans ces promesses qui « leur étaient données comme autant de figures ; elles ont été écrites pour nous qui vivons à la fin des temps[^1] ». Voilà ce que nous répondons aux Juifs; voici maintenant ce que nous objectons aux Manichéens.
-
Lib. VI, cap. II.
-
I Cor. X, 11.