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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE XIX. LE CHRIST EST LE PROPHÈTE PROMIS A MOÏSE.
Qu'il me dise donc quel est le prophète que Dieu promit à Moïse quand il lui dit: «Je leur susciterai, du milieu de leurs frères, un prophète comme toi », ou « semblable à toi ? » Sans doute, il y a eu dans la suite de nombreux prophètes; mais évidemment Dieu a voulu en désigner un en particulier. Le juif, je pense, songera immédiatement au successeur de Moïse, à celui qui introduisit dans la terre promise le peuple délivré de l'Egypte. Et à cette pensée il se moquera de moi, qui demande à qui s'appliquent ces mots : « Je leur susciterai un prophète semblable à toi », alors que je sais par l'Ecriture quel est celui qui succéda à Moïse dans la fonction de gouverneur et de conducteur du peuple d'Israël. Mais quand il aura bien ri de mon ignorance (c'est du moins ce que nous promet Fauste dans le portrait qu'il nous trace de ce juif), je ne laisserai pourtant pas de l'interroger encore, de le ramener de son sourire de triomphe à la peine de répondre, en le pressant de questions et en le suppliant de me dire pourquoi Moïse a changé le nom de son successeur futur, de celui en comparaison duquel il était réprouvé, au point de ne pas introduire le peuple dans la terre promise (évidemment pour que la loi donnée par Moïse, non pour sauver, mais pour condamner le pécheur, né fût pas réputée capable d'introduire dans le royaume des cieux[^1], mais bien la grâce et la vérité données par Jésus); oui, je demanderai au juif pourquoi Moïse a changé le nom de son futur successeur: car il s'appelait d'abord Ausé (Osée), et il reçut le nom de Jésus[^2]. Pourquoi encore Moïse lui a donné ce nom au moment où, de la vallée de Pharan, il l'envoyait vers cette même terre où le peuple devait entrer sous sa conduite ? Car le véritable Jésus a dit lui-même : « Et quand je m'en serai allé et que je vous aurai préparé un lieu, je reviendrai et je vous prendrai avec moi[^3] ». Je demanderai de plus si le Prophète n'entre pas dans la pensée de cette figure, quand il dit : « Dieu viendra du midi, et le saint, de Pharan[^4] » : comme s'il disait : Il viendra un Dieu saint qui portera le même nom que celui qui vint du côté du midi, de Pharan, c'est-à-dire Jésus. Ajoutons que c'est le Verbe de Dieu lui-même qui parle et promet ce successeur de Moïse, celui qui devait introduire le peuple dans la terre promise et qu'il lui donne le nom d'ange, nom ordinairement réservé dans la sainte Ecriture à ceux qui ont quelque chose à annoncer : « Voilà que j'enverrai mon ange devant ta face, afin qu'il te garde dans le chemin et qu'il t'introduise dans la terre que j'ai juré de te donner.
« Fais attention à toi, écoute sa voix et prends garde de lui désobéir : car il ne te refusera rien, et mon nom est en lui[^5] ». Qu'est-ce que cela veut dire ? Que non-seulement le manichéen, mais même le juif, cherche dans les Ecritures et qu'il voie si Dieu a dit: « Mon nom est en lui », de quelque ange autre que celui qu'il promet pour introducteur dans la terre de promission. Qu'il cherche ensuite parmi les hommes quel est ce successeur de Moïse qui a introduit le peuple; et il trouvera Jésus, ainsi appelé, non dès sa naissance, mais par substitution de nom. Donc celui qui a dit : « Mon nom est en lui », est le vrai Jésus, gouverneur et introducteur de son peuple dans l'héritage de la vie éternelle, selon le Nouveau Testament, dont l'Ancien était la figure. Ainsi, au point de vue de l'appareil prophétique, on ne pouvait rien faire, rien dire de plus éclatant, puisqu'on va jusqu'à exprimer le nom même.
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Jean, I, 27.
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Num. XIII, 9, XIV, 6.
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Jean, XIV, 3.
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Hab. III, 3.
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Ex. XXIII, 20, 21.
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Gegen Faustus
19.
Er soll mir erklären, welchen Propheten Gott verheissen hat, als er zu Moses sprach (deut. 18,15. 18): Ich werde ihnen einen Propheten mitten aus der Schar ihrer Brüder erwecken, einen wie dich oder dir ähnlich. Es gab ja später viele Propheten, aber Gott wollte natürlich einen bestimmten unter ihnen verstanden wissen. Da würde ihm nun, wie ich glaube, unwillkürlich jener Nachfolger des Moses einfallen, der das Volk nach dessen Befreiung aus Ägypten ins Land der Verheissung führte. An ihn wird er denken und mich vielleicht belächeln, wenn ich weiterhin frage, wer mit dem Wort (deut. 18,15. 18): Ich werde ihnen einen Propheten erwecken, der ähnlich ist wie du, gemeint sei, wo ich doch nachlesen könne, wer dem Moses nach seinem Tod in der Aufgabe, jenes Volk zu lenken und zu führen, nachgefolgt sei. Doch selbst wenn er mich als völlig ahnungslos belächeln sollte – Faustus malt ja dieses Szenario aus (443,6) –, werde ich dennoch weiterfahren, auf den Mann einzudringen, um ihn vom unverbindlichen Spotten zum ernsthaften Antworten zu bewegen, indem ich von ihm eine Antwort auf die Frage verlange, warum denn Moses ausgerechnet bei seinem zukünftigen Nachfolger, zu dessen Gunsten ihm die Aufgabe entzogen wurde, das Volk in das Land der Verheissung zu führen – der Grund dafür war natürlich, deutlich zu machen, dass nicht das Gesetz, welches durch Moses, nicht um den Sünder zu retten, sondern ihn zu überführen, gegeben wurde, den Weg ins Himmelreich öffnet, sondern die Gnade und Wahrheit, die durch Jesus Christus in die Welt kam (cf. Joh. 1,17) –: ich werde dem Juden also die Frage stellen, warum Moses ausgerechnet bei seinem zukünftigen Nachfolger den Namen änderte (cf. Num. 13,8. 16), denn dieser hiess ja ursprünglich Ause, und Moses nannte ihn Jesus, und weiter, warum er die Umbenennung gerade in dem Moment vornahm, als er ihn aus der Wüstensenke Pharan in jenes Land vorausschickte, wohin das Volk später unter dessen Führung gelangen sollte (cf. Ib. 3). Der wahre Jesus sagt ja selber (Joh. 14,3): Und wenn ich dann gegangen bin und euch einen Platz bereitet habe, werde ich wieder kommen und euch zu mir holen. Ich werde weiter fragen, ob es nicht eine Bestätigung jenes prophetischen Modellbilds (num. 13. 3) ist, wenn der Prophet sagt (Hab. 3,3): Gott wird von Südwest her kommen, und der Heilige von Pharan, als ob er sagen würde: Der Heilige Gott wird kommen, der den selben Namen trägt wie jener, der von Südwest her, von Pharan kommt, d.h. Jesus. Hinzu kommt, dass hier erkennbar das Wort Gottes selber spricht, das diesen Nachfolger des Moses, der das Volk in das Land der Verheissung geleiten soll, verheisst, wobei es ihn angelus nennt, eine Bezeichnung, die in der göttlichen Schrift auch für Menschen verwendet wird, die etwas ankündigen. Es sagt da (exod. 23,20 f.): Siehe, ich sende dir meinen Boten vor deinem Angesicht her, dass er dich auf deinem Weg behüte, und dich in das Land bringe, das ich dir eidlich versprochen habe. Sei auf der Hut, höre auf seine Stimme und glaube ihm in allem; denn er wird dir nichts wegnehmen, denn mein Name ist in ihm. Was sagt uns diese Stelle? Es soll nun auch der Jude selber – diesmal nicht der Manichäer (441,4) – jene Schriften durchforschen und darauf achten, ob Gott je bei einem seiner Engel gesagt hat (ib. 21): Mein Name ist in ihm, wie er es hier bei der Gestalt tut, die er als Führer in das Land der Verheissung verspricht! Dann soll er unter den Menschen suchen, wer als Nachfolger des Moses das Volk in jenes Land hineingeführt hat, und er wird auf Jesus stossen, der aber diesen Namen nicht seit Beginn seines Lebens, sondern erst nach der Namensänderung trug (cf. Num. 13,8. 16). Derjenige, der da sagte (exod. 23,21): Mein Name ist in jenem Jesus, ist also selber der wahre Jesus ist, der Lenker und Führer des Volkes in die Erbschaft des ewigen Lebens gemäss dem Neuen Testament, dessen Modell das Alte Testament darstellte. So könnte der prophetische Charakter dieser Szene (exod. 23,20 f.) durch keine Handlung oder Aussage deutlicher hervorgehoben werden, da er sogar durch die ausdrückliche Nennung des Namens zum Ausdruck kommt.