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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE PREMIER. OBSERVANCES ET PROMESSES TEMPORELLES DANS L'ANCIEN TESTAMENT.
Fauste. Admettez-vous l'Ancien Testament? — Oui s'il m'assure un héritage ; autrement, je le rejette. C'est une dérision par trop grande de vouloir user d'un testament qui vous laisse déshérité. Ignorez-vous que l'Ancien Testament promet la terre de Chanaan[^1] ; qu'il ne la promet qu'aux Juifs, c'est-à-dire à ceux qui sont circoncis, qui offrent des sacrifices, qui s'abstiennent de la chair de porc et de toutes les viandes que Moïse désigne comme impures, qui observent le sabbat, la solennité des azymes, et toutes les autres prescriptions de ce genre, que l'auteur de ce Testament leur a ordonné d'observer[^2]? Comme toutes ces pratiques ne sont nullement du goût des chrétiens, puisqu'il n'en est pas un seul d'entre nous pour s'y soumettre, il est juste que refusant l'héritage, nous en rendions aussi le titre. Telle est la première raison qui me détermine à rejeter l'Ancien Testament; à moins que vous n'ayez quelque avis plus sage à me donner. La seconde raison, c'est que l'héritage qu'il annonce est si chétif, si matériel, et si loin de répondre aux besoins de notre âme, qu'après l'heureuse promesse du Nouveau Testament, qui m'assure le royaume des cieux et la vie éternelle, il ne m'inspirerait que le dédain, lors même qu'il me serait offert sans condition.
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Gen. XV, 18; XVII, 8.
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Lévit. XI, 7; Ex. XII, 20.
Edition
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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
1.
Faustus dixit: Accipis testamentum vetus? Si est mihi in eo hereditas, accipio ; si non est, non accipio. p. 268,10 Improbitas enim haec quidem nimia est usurpare tabulas, quae testentur exheredatum.
An ignoras testamentum vetus Chananaeorum terram repromittere, sed eam tamen Iudaeis, id est circumcisis et sacrificantibus et abstinentibus a porcina ac reliquis carnibus, quas immundas Moyses appellat, sabbata observantibus et azymorum sollemnitatem ac reliqua huiusmodi, quae eius ipse testator eis observanda mandavit?
Quae quia christianorum placuere nemini – neque enim quisquam nostrorum ea custodit – dignum est, ut cum refusa hereditate reddamus et tabulas.
Haec ergo causa est, cur ego testamentum vetus abiciendum puto, nisi tu me prudentius aliquid doceas. p. 268,21
Secunda vero causa est, quod tam etiam misera eius et corporalis ac longe ab animae commodis hereditas est, ut post beatam illam novi testamenti pollicitationem, quae caelorum mihi regnum et vitam perpetuam repromittit, etiam si gratis eam mihi testator suus ingereret, fastidissem.