• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

Übersetzung ausblenden
Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XI. QUESTIONS AUX MANICHÉENS SUR JÉSUS PASSIBLE. ABSURDITÉS DE LEUR DOCTRINE.

Mais que dire de ceci : « La terre fécondée par la force du Saint-Esprit et par son influence spirituelle, conçoit et enfante Jésus sujet à la souffrance, qui, supendu à tout bois, est « la vie et le salut des hommes ? » O insensé ! quoi ! (pour ne pas entrer maintenant en discussion sur cette absurdité) quoi ! la terre fécondée par l'Esprit-Saint a pu concevoir Jésus sujet à la souffrance, et la vierge Marie ne l'a pas pu ? Compare, si tu l'oses, les entrailles d'une vierge, si chastes, si saintes, avec tous les lieux de la terre, capables de produire des arbres et des plantes. Cette femme, ce sein consacré à la pudeur, t'inspirent-ils donc une si grande horreur, vraie ou feinte? Et tu n'en /éprouves aucune à penser que Jésus a pu être enfanté par des eaux d'égouts dans tous les jardins qui entourent nos villes? Quelles sont, en effet, les eaux fangeuses qui ne produisent et ne développent d'innombrables végétaux ? Et c'est de là, selon vous, qu'est né ce Jésus passible, que l'on ne peut, selon vous encore, sans indignité faire naître d'une vierge ? Si vous regardez la chair comme immonde, pourquoi ne trouvez- vous pas plus immonde encore ce qu'elle rejette naturellement pour se maintenir saine ? Quoi ! la chair est immonde et ses excréments ne le sont pas? Ne faites-vous donc pas attention, ne voyez-vous pas comme les campagnes se trouvent bien du fumier qui les fertilise et les féconde? Car votre folie revient à dire que cet Esprit-Saint qui a, dites-vous, dédaigné les entrailles d'une vierge, féconde la terre d'autant plus richement, d'autant plus généreusement, qu'elle a été mieux engraissée par les ordures sorties de la chair. Pour justifier ces conséquences, direz-vous que l'Esprit-Saint, présent partout, ne contracte aucune souillure? On vous répond : Pourquoi excepter le sein d'une vierge ? Mais passons sur la conception et voyons l'enfantement: vous dites que la terre, ayant conçu du Saint-Esprit, enfante Jésus passible ; mais ce Jésus, vous le dites souillé et suspendu à tout bois, dans les fruits, de manière à être encore souillé davantage par les chairs des innombrables animaux qui se nourrissent de ces fruits, et à ne pouvoir être purifié que dans la partie où votre appétit vient à son aide. Ainsi donc, nous croyons de coeur, nous confessons débouche le Christ Fils de Dieu, Verbe de Dieu, revêtu d'une chair sans souillure, parce que la chair ne peut souiller une substance que rien ne saurait souiller ; et vous, vous prétendez dans vos rêves que Jésus suspendu à l'arbre est déjà souillé avant même d'entrer dans la chair de celui qui mange le fruit : car, s'il n'était pas souillé, comment le purifieriez-vous en mangeant ? Ensuite comme vous prétendez que tout arbre est sa croix, puisque Fauste le dit « suspendu à tout bois », pourquoi, à l'exemple de Joseph d'Arimathie qui fit la bonne oeuvre de descendre de la croix le vrai Jésus pour l'ensevelir[^1], pourquoi ne cueillez-vous pas les fruits des arbres, pour ensevelir dans votre estomac Jésus descendu de la croix? Comment est-ce un acte de piété de mettre Jésus au sépulcre, et un acte d'impiété de le descendre du bois? Serait-ce pour qu'on vous applique les paroles que l'Apôtre emprunte au prophète : « Leur gosier est un sépulcre ouvert[^2]», que vous attendez, bouche béante, qu'on vous introduise le Christ dans la gorge comme dans le tombeau le plus digne? Enfin, dites-nous combien vous prétendez qu'il y a de christs. Ce Christ passible que la terre conçoit du Saint-Esprit, qui n'est pas seulement suspendu à tout bois, mais étendu même sur l'herbe, est-il différent de celui que les Juifs ont crucifié sous Ponce-Pilate ? Y en a-t-il un troisième partagé entre le soleil et la lune? Ou bien est-ce le même, un Christ unique, en partie enchaîné dans les arbres, en partie libre, et venant, par la partie libre, en aide à la partie captive et enchaînée ? S'il en est ainsi, comme vous prétendez que celui qui a souffert sous Ponce-Pilate (il a existé, vous en convenez) n'avait pas de chair, sans m'occuper encore de savoir comment il a pu, sans chair, subir une pareille mort, je vous demande seulement à qui il a laissé ces vaisseaux, avant d'en descendre pour souffrir des traitements qui ne peuvent avoir lieu que dans un corps quelconque? Comme esprit, il ne pouvait en aucune façon les endurer ; comme corps, il ne pouvait être tout à la fois dans le soleil, dans la lune et sur la croix. Par conséquent, s'il n'a pas eu de corps, il n'a pas été crucifié; et s'il en a eu un, je demande où il l'a pris, puisque vous prétendez que tous les corps proviennent du peuple des ténèbres, bien que vous ne puissiez concevoir la nature divine que comme une substance matérielle. Vous êtes donc forcés ou de dire qu'il a été crucifié sans corps, ce qui est le comble de l'absurdité et de la démence ; ou de dire qu'on a vu un fantôme sur la croix, plutôt qu'un vrai crucifié, ce qui est l'excès de l'impiété ; ou que tous les corps ne proviennent pas du peuple des ténèbres, mais que la divine substance est un corps qui n'est pas immortel, mais qui peut être crucifié et mis à mort, ce qui n'est pas moins insensé ; ou que le Christ a reçu un corps mortel du peuple des ténèbres, en sorte que vous ne redoutiez pas de le voir tenir des démons ce que vous redoutez de lui voir prendre dans le sein de Marie, la Vierge Mère. Enfin, puisque selon la pensée de Fauste résumant en ce peu de mots l'interminable fatras de vos rêveries : « La terre conçoit du Saint-Esprit et enfante Jésus sujet à la souffrance, qui, suspendu à tout bois, est la vie et le salut des hommes », pourquoi ce Sauveur est-il suspendu comme doit l'être tout ce qui est suspendu et ne naît-il pas comme doit naître tout ce qui naît ? Mais si vous dites que Jésus est dans les arbres, que Jésus a été crucifié sous Ponce-Pilate, que Jésus est partagé entre le soleil et la lune, parce que tout cela ne forme qu'une seule et même substance pourquoi n'enfermez-vous pas vos milliers de dieux sous cette unique dénomination ? Pourquoi le Porte-lumière, l'Atlas, le roi de l'honneur, l'esprit puissant, le premier homme, tous ces êtres sans nombre à qui vous assignez des noms et des offices différents, ne sont-ils pas aussi Jésus ?

  1. Jean, XIX, 38.

  2. Ps. V, 11; Rom. III, 13.

Übersetzung ausblenden
Gegen Faustus

11.

Was soll ich erst zum folgenden Satz des Faustus sagen (536,19 ff.): Aus der Zeugungskraft des Heiligen Geistes und durch seine geistige Befruchtung habe die Erde dann auch den leidensfähigen Jesus empfangen und geboren, der, an jedem Holze hangend, das Leben und das Heil der Menschen ist? O du Verblendeter! Ohne vorerst auf euer Geschwätz zu diesem Thema weiter einzugehen, sage ich nur dies: So ist also die Erde imstande, vom Heiligen Geist den leidensfähigen Jesus zu empfangen, die Jungfrau Maria aber war dazu nicht imstande? Vergleiche doch, wenn du es über dich bringst, ihren durch makellose Reinheit geheiligten jungfräulichen Schoss mit all den Stellen auf der Erde, wo Bäume und Pflanzen spriessen! Bei jener Frau also bist du entsetzt– oder tust du, als ob du entsetzt wärest – über einen Mutterleib, welcher der Keuschheit geweiht ist, dass aber Jesus in sämtlichen Pflanzgärten um unsere Städte herum aus den Kloakenwassern gezeugt wird, darüber bist du nicht entsetzt! Denn welches noch so verschmutzte Nass lässt nicht zahllose Keime entstehen und gedeihen? Auf diese Weise wird, so verkündet ihr es, der leidensfähige Jesus geboren, und gleichzeitig erklärt ihr lautstark, es sei ungeziemend zu glauben, dass Jesus aus der Jungfrau geboren wurde. Wenn ihr das Fleisch für unrein hält, warum erscheint euch dann nicht als noch unreiner, was das Fleisch natürlicherweise zur Regelung seines Wohlbefindens ausscheidet? Ist etwa das Fleisch unrein, seine Ausscheidungen dagegen rein? Fällt euch also nicht auf, seht ihr es nicht, dass die Felder die Exkremente des Fleisches bevorzugen, um fruchtbarer und ertragreicher zu werden? Eure widersinnige Theorie führt offensichtlich zum Ergebnis, dass die Erde vom Heiligen Geist – der nach eurer Aussage das Fleisch Marias als unwürdig verschmäht hat – umso üppiger und reicher befruchtet wird, je eifriger sie mit dem Schmutz und Unrat des Fleisches gedüngt wurde. Oder werdet ihr etwa zu eurer Verteidigung vorbringen, der Heilige Geist könne überall, ohne sich einer Befleckung auszusetzen, gegenwärtig sein und tätig werden? Die Anwort darauf wird lauten: Warum also nicht im Schoss einer Jungfrau? Soviel zur Frage der Empfängnis; richtet nun den Blick auf die Geburt eures Jesus! Nach eurer Darstellung hat die Erde vom Heiligen Geist empfangen und den leidensfähigen Jesus geboren, der nun aber, wie ihr behauptet, durch diese Geburt unrein wurde und daher an jedem Holz hängt, in den Früchten der Sträucher und Bäume, sodass er durch das Fleisch unzähliger Lebewesen, die sich davon nähren, weiter verunreinigt wird, und nur in den Teilen Reinigung findet, denen ihr (Auserwählte) mit eurem Hunger zu Hilfe kommt. Und so glauben wir Christen mit unserem Herzen und bekennen es mit unserem Munde, dass Christus, der Sohn Gottes, das Wort Gottes, sich mit dem Fleisch bekleidet hat, ohne dabei befleckt zu werden, da ja jene Substanz, die durch nichts befleckbar ist, auch durch das Fleisch nicht befleckt werden kann; ihr dagegen behauptet, folgt man eurer Fabel, dass Jesus schon befleckt ist, während er noch am Baum hängt, noch bevor er in das Fleisch eines beliebigen Lebewesens eingeht, das ihn gerade verspeist. Denn wenn er da nicht befleckt ist, kann er auch nicht gereinigt werden, indem er durch euch (Auserwählte) aufgegessen wird! Wenn ihr weiter behauptet, dass jeder Baum ein Kreuz Jesu sei, weshalb Faustus von ihm sagt, dass er an jedem Holze hängt (536,21), warum tut ihr es nicht jenem Joseph von Arimathäa gleich (cf. Joh. 19,38), der ein gutes Werk vollbrachte und jenen wahren Jesus vom Kreuz nahm, um ihn zu bestatten, und pflückt eurerseits die Baumfrüchte, um euren Jesus vom Holz zu nehmen, an dem er hängt, und ihn in eurem Bauch zu bestatten? Und warum eigentlich soll es gottgefällig sein, Christus im Bauch zu bestatten, gottlos dagegen, ihn vom Holz zu nehmen? Wartet ihr etwa, – damit auch auf euch zutrifft, was der Apostel aus dem Propheten (Ps. 5,11) zitiert (Rm. 3,13): Ihre Kehle ist ein offenes Grab – mit offenem Mund, wer euch Christus in euren Schlund wirft, als ob dieser die beste Grabstätte für ihn wäre? Sagt uns schliesslich noch wieviele Personen das für euch sind, die ihr als Christus bezeichnet! Ist es ein Christus, den die Erde vom Heiligen Geist empfangen und als leidensfähigen geboren hat, der nicht nur an jedem Holze hängt, sondern sogar auf der Wiese ausgebreitet ist, ein zweiter Christus, den die Juden unter Pontius Pilatus gekreuzigt haben, und ein dritter Christus, der auf Sonne und Mond aufgeteilt ist (544,1)? Oder ist es ein und derselbe Christus, von dem ein Teil in den Bäumen gefesselt ist, ein anderer aber frei ist und jenem gefesselten und gefangenen Teil zu Hilfe eilt? Wenn die zweite Annahme zutrifft, dann frage ich euch, wem jener Christus, der, wie ihr eingesteht, unter Pontius Pilatus gelitten hat, obwohl er nach eurer Darstellung nicht Fleisch geworden war – auf die Frage, wie er einen solchen Tod erleiden konnte ohne im Fleisch zu sein, möchte ich vorerst nicht eingehen –, wem also jener Christus seine Schiffe übergeben hat (540,7), um von ihnen auf die Erde herunterzusteigen und jene Leiden auf sich zu nehmen, die für ein körperloses Wesen undenkbar wären. Denn bei rein geistiger Gegenwart hätte er ja diese Leiden in keiner Weise erfahren können, bei körperlicher Gegenwart aber hätte er nicht gleichzeitig sowohl auf der Sonne, auf dem Mond und am Kreuz sein können. Wenn er also körperlos war, wurde er nicht gekreuzigt; wenn er aber einen Körper besass, stelle ich die Frage, woher er ihn hatte, da ja nach eurer Darstellung alles Körperliche dem Volk der Finsternis entstammt – wobei ihr allerdings nie imstande wart, die göttliche Substanz anders als körperlich zu denken. So steht ihr vor dem Dilemma: Entweder zu behaupten, der Gekreuzigte sei körperlos gewesen – eine absurdere und verrücktere Behauptung gibt es gar nicht –; oder: der Gekreuzigte, den man gesehen habe, sei nur Einbildung, nicht Wirklichkeit gewesen – gäbe es eine schlimmere Gotteslästerung als dies? –; oder: nicht alles Körperliche entstamme dem Volk der Finsternis, sondern es gebe auch Körperliches aus göttlicher Substanz, das aber nicht unsterblich sei, und so ans Kreuz geschlagen und getötet werden könne – auch das ist noch völlig unsinnig –; oder: Christus habe seinen sterblichen Körper aus dem Volk der Finsternis erhalten, was bedeuten würde, dass ihr zwar davor zurückschreckt, an seine leibliche Abkunft von der Jungfrau Maria zu glauben, nicht aber an die aus dem Volk der Dämonen. Wenn schliesslich laut der Darstellung des Faustus, die dieser eurem endlos langen Mythos entnahm, dann allerdings in grösstmöglicher Kürze zusammenfasste, die Erde vom Heiligen Geist den leidensfähigen Jesus empfängt und zur Welt bringt, der, an jedem Holze hängend, das Leben und das Heil der Menschen ist (536,19), dann stellt sich die Frage, warum jener Retter inbezug auf das Hängen so übereinstimmt mit dem, der da hängt, inbezug auf das Geborenwerden sich dagegen so unterscheidet von dem, der da geboren wird. Wenn ihr aber eure Aussagen Jesus befinde sich in den Bäumen, Jesus sei unter Pontius Pilatus gekreuzigt worden, Jesus sei zwischen Sonne und Mond aufgeteilt, damit begründet, dass diese Wesen ja samt und sonders aus ein und derselben Substanz beständen, warum schliesst ihr dann nicht auch eure unzähligen andern Gottheiten unter der Bezeichnung Jesus zusammen? Warum sollte denn nicht auch jener splenditenens Jesus sein, warum nicht jener Atlas, und jener König der Ehre, und jener Mächtige Geist, und jener Erste Mensch, und was ihr sonst noch ohne Zahl unter verschiedenen Namen und mit verschiedenen Aufgaben verkündigt?

  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Editionen dieses Werks
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres vergleichen
Übersetzungen dieses Werks
Contre Fauste, le manichéen
Gegen Faustus
Reply to Faustus the Manichaean vergleichen

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung