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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE XX. CE NE SONT PAS LES AGAPES CHRÉTIENNES, MAIS LES SACRIFICES DES MANICHÉENS, QUI RESSEMBLENT A CEUX DES PAÏENS.
Nous n'avons pas converti en agapes les sacrifices des païens; mais nous nous en tenons au sacrifice dont j'ai parlé tout à l'heure, sur cette parole du Seigneur : « J'aime mieux la miséricorde que le sacrifice ». Nos agapes nourrissent les pauvres ou de fruits, ou de chair. Ainsi une créature de Dieu est nourrie d'une autre créature de Dieu propre à servir d'aliment à l'homme. Mais vous, comme les démons menteurs vous ont persuadé, non pour dominer la chair, mais pour pratiquer le blasphème, « de vous abstenir des aliments que Dieu a créés pour être reçus avec actions de grâces par les fidèles et par ceux qui ont connu la vérité; car toute créature de Dieu est bonne et on ne doit rien rejeter de ce qui se prend avec actions de grâces[^1] » ; vous, dis-je, ingrats envers le Créateur, et ne lui rendant, pour ses généreux bienfaits, que des injures sacrilèges, parce que l'on donne ordinairement de la viande aux pauvres dans les agapes, vous assimilez la charité des chrétiens aux sacrifices des païens, à quelques-uns desquels vous ressemblez en cela même. En effet, tuer des troupeaux vous semble un crime, parce que vous croyez que les âmes humaines passent dans les animaux : doctrine qu'on retrouve dans les livres de quelques philosophes païens, bien que plus tard, dit-on, on l'ait entendu autrement. Mais sur ce point encore, votre erreur est bien plus détestable que la leur : car, en tuant un animal, ils craignaient seulement de donner la mort à un de leurs semblables, et vous, vous craignez de tuer votre dieu dont vous pensez que les âmes mêmes des animaux sont les membres.
- I Tim. IV, 2, 4.
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Reply to Faustus the Manichaean
20.
We do not turn the sacrifices of the Gentiles into love-feasts, as Faustus says we do. Our love-feasts are rather a substitute for the sacrifice spoken of by the Lord, in the words already quoted: "I will have mercy, and not sacrifice." At our love-feasts the poor obtain vegetable or animal food; and so the creature of God is used, as far as it is suitable, for the nourishment of man, who is also God's creature. You have been led by lying devils, not in self-denial, but in blasphemous error, "to abstain from meats which God hath created to be received with thanksgiving of them which believe and know the truth. For every creature of God is good, and nothing to be refused, if it be received with thanksgiving." 1 In return for the bounties of the Creator, you ungratefully insult Him with your impiety; and because in our love-feasts flesh is often given to the poor, you compare Christian charity to Pagan sacrifices. This indeed, is another point in which you resemble some Pagans. You consider it a crime to kill animals, because you think that the souls of men pass into them; which is an idea found in the writings of some Gentile philosophers, although their successors appear to have thought differently. But here again you are most in error: for they dreaded slaughtering a relative in the animal; but you dread the slaughter of your god, for you hold even the souls of animals to be his members.
-
1 Tim. iv. 3, 4. ↩