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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE V. LA FOI N'EST PAS MOINS NÉCESSAIRE QUE LES OEUVRES. CONSTANCE DEVENU CATHOLIQUE, DE MANICHÉEN QU'IL ÉTAIT.

A quoi bon nous vanter la perfection avec laquelle vous accomplissez, dites-vous, les préceptes de l'Evangile ? Et quand même vous les accompliriez véritablement, quel avantage vous en reviendrait-il, à vous qui n'avez pas la vraie foi? N'entendez-vous pas l'Apôtre s'écrier : « Quand je distribuerais tous mes biens aux pauvres, et que je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n'ai point la charité, tout cela ne me servirait de rien[^4]? » Pourquoi vous enorgueillir d'un simulacre de pauvreté chrétienne, quand la charité chrétienne vous fait défaut? Les brigands, eux aussi, pratiquent entre eux ce qu'ils appellent charité; ils se doivent d'être de fidèles complices dans le crime et l'infamie; mais ce n'est pas là la charité que recommande l'Apôtre. Pour la distinguer de toute autre charité condamnable et réprouvée, il dit ailleurs : « La fin des commandements a est la charité qui naît d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère[^1] ». Comment, avec une foi non sincère, pourriez-vous avoir la vraie charité? Ou quand cesserez-vous enfin d'envelopper votre foi de tous ces mensonges, par lesquels vous débitez que votre premier homme a combattu sous des formes changeantes et trompeuses, contre ses ennemis qui conservaient leur même nature, et vous insinuez que de la part du Christ qui a dit : « Je suis la vérité[^2] », sa chair, sa mort sur la croix, les plaies de sa passion, les cicatrices de sa résurrection n'ont été que des apparences mensongères? Vous vous placez au-dessus de votre Christ, si, lui n'étant qu'un fourbe, vous annoncez la vérité. Et si vous prétendez suivre ses traces, comment ne pas soupçonner en vous l'imposture, et ne pas voir dans la manière dont vous prétendez observer ses préceptes, une pure supercherie? Fauste a osé avancer que vous ne portiez aucune monnaie dans vos ceintures; il est vrai peut-être que vous n'avez pas de monnaie dans vos ceintures; mais vos coffrets et vos bourses sont pleines d'or. On ne vous en ferait aucun reproche, si votre conduite n'était en contradiction avec vos doctrines. Constance, maintenant l'un de nos frères et chrétien catholique, lequel vit encore, avait rassemblé un grand nombre d'entre vous dans sa maison à Rome, pour y pratiquer les préceptes de Manès, ces préceptes aussi vains que ridicules, et pour lesquels néanmoins vous professez la plus haute estime; mais votre faiblesse ne put en supporter le joug, et chacun n'eut plus d'autre règle que ses caprices. Ceux qui voulurent persister dans la pratique de ces préceptes, se firent secte à part, et prirent le nom de Mattariens, des nattes sur lesquelles ils dormaient. Il y avait loin de ces simples nattes, aux coussins de plumes et aux couvertures de peaux de chèvre de Fauste : environné de toutes les délicatesses, il n'avait plus que du dédain, non-seulement pour les Mattariens, mais même pour la maison de son père, citoyen pauvre de Milève. Faites donc disparaître au moins de vos écrits ce honteux déguisement, si vous n'avez pas le courage de la retrancher de vos moeurs, afin que comme votre premier homme avec la. race des ténèbres, votre bouche ne soit pas en lutte avec votre conduite, non par des éléments, mais par des doctrines mensongères.

  1. I Cor. XIII, 3.

  2. I Tim. I, 5.

  3. Jean, XV, 16.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

5.

Quid ergo vos tamquam de mandatorum eius perfectione iactatis, quod ea quae in evangelio praecepta sunt operamini? Quid enim illa prodessent, ubi non est fides vera, etiamsi vere implerentur a vobis ? Nonne audistis apostolum dicentem: Si distribuam omnia mea pauperibus et tradam corpus meum, ut ardeam, caritatem autem non habeam, nihil mihi prodest? Quid ergo vos tamquam de christiana paupertate iactatis, cum christiana caritate careatis ? Habent enim inter se quam caritatem vocant etiam latrones sibi debentes facinorosam flagitiosamque conscientiam, sed non caritatem, quam commendat apostolus, et ut eam a ceteris improbandis repundiandisque secerneret, ait alio loco: finis autem praecepti est caritas de corde puro et conscientia bona et fide non ficta. p. 277,6 Unde ergo habere potestis veram caritatem ex fide ficta surgentem? Aut quando vos pigebit fidem vestram pugnare mendaciis, quando et primum hominem vestrum cum suis hostibus in suae naturae veritate manentibus mutabili fallacia dimicasse praedicatis et istum Christum, qui dicit: Ego sum veritas, speciem carnis, mortem crucis, vulnera passionis, cicatrices resurrectionis mentitum esse suadetis? Proinde vos Christo vestro anteponi vultis, si illo mentiente vos adnuntiatis veritatem. Si autem Christum vestrum sectari vultis, quis non in vobis caveat falsitatem, ut in his quoque mandatis, quae vos implere dicitis, non sit nisi sola fallacia? p. 277,17 Quippe cum ausus sit Faustus dicere, quod aes in zonis non portetis – nisi forte ideo verum dixit, quia non aes in zonis, sed et aurum in arcellis et in sacculis habeatis –, nec reprehenderentur ista in vobis nisi quia profitemini aliud et aliter vivitis. Adhuc in rebus humanis est ille Constantius, modo iam frater noster catholicus christianus, qui multos vestrum Romae in domum suam congregaverat propter implenda praecepta Manichaei, satis quidem vana et inepta, sed tamen quae magna existimatis: quibus cum vestra infirmitas cederet, dispersi estis quisque in viam suam. Unde illi, qui in eis perdurare voluerunt, a vestra societate schisma fecerunt, et, quia in mattis dormiunt, Mattarii appellantur; a quorum stratis longe dissimiles fuerunt plumae Fausti et caprinae lodices, qua deliciarum affluentia non solum Mattarios fastidiebat, sed etiam domum patris sui hominis pauperis Milevitani. p. 278,5 Auferte ergo perditam simulationem, si de moribus non vultis, saltem de litteris uestris, ne lingua vestra cum vita vestra tamquam ille primus homo cum gente tenebrarum mendacibus non elementis, sed verbis pugnare videatur!

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