Übersetzung
ausblenden
Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE LXXXVIII. CONJECTURE SUR LE SENS DE LA CHUTE DE SALOMON.
Maintenant, que dire de Salomon, que la sainte Ecriture blâme vivement et condamne[^3] sans dire nulle part qu'il ait fait pénitence ou que Dieu lui ait pardonné ? Je ne vois absolument pas de quel bien sa déplorable chute a pu être la figure, à moins qu'on ne dise que les femmes étrangères qu'il aima passionnément, étaient le symbole des Eglises choisies du milieu des nations. Assurément, cette interprétation serait admirable si, pour plaire à Salomon, ces femmes eussent abandonné leurs dieux et adoré le sien ; mais comme c'est lui, au contraire, qui, par condescendance pour elles, a offensé son Dieu et adoré les leurs, il n'est pas possible de voir là aucun symbole de bien. Cependant, je crois qu'il y aune prophétie, mais dans un mauvais sens, comme nous l'avons dit à propos de la femme et des filles de Loth. On voit en effet dans Salomon, un mérite étonnant et une chute non moins étonnante.
Or, ce qui se montre en lui à des époques différentes, le bien d'abord et le mal ensuite, se fait voir encore aujourd'hui dans l'Eglise, mais en même temps. Je pense donc que le bien dans Salomon est la figure des bons dans l'Eglise, et le mal, celle des méchants; il n'y a qu'une aire ici, comme il n'y avait là qu'un homme; les bons sont représentés parles grains,, les méchants par la paille; ou, dans la même moisson, les bons par le froment, les méchants par l'ivraie'. Peut-être une lecture plus attentive de ce qu'on a écrit sur ce prince, pourrait-elle suggérer quelque chose de mieux ou à moi, ou à de plus savants et de plus vertueux. Mais, pour le moment, nous ne nous y arrêtons pas davantage, parce que nous sommes pressés par notre sujet, et que nous ne pouvons nous laisser aller à des digressions qui retarderaient notre marche.
- III Rois, XI.
Edition
ausblenden
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
88.
Iam de Salomone quid dicam, quem vehementer arguit sancta scriptura atque condemnat nihilque de paenitentia eius vel in eum indulgentia dei omnino commemorat? Nec mihi prorsus occurrit, quid saltem in allegoria boni significet haec eius flenda subversio, nisi forte quis dicat mulieres alienigenas, quarum amore exarserat, significare ecclesias electas de gentibus. p. 693, Posset hoc fortasse non absurde intellegi, si illae propter Salomonem desererent deos suos et colerent deum eius. Cum vero ipse propter illas offendit deum suum et coluit deos earum, non est, quid inde boni coniectare possimus. Nec tamen nihil arbitror significare, sed malum, sicut de uxore filiabusque Loth diximus. Apparet enim in persona huius Salomonis mira et excellentia et mira subversio. Quod igitur in illo diversis temporibus exstitit, prius bonum et posterius malum, hoc in ecclesia in isto adhuc saeculo simul uno tempore ostenditur. p. 693,26 Nam bono illius bonos ecclesiae, malo autem illius malos ecclesiae significatos puto, tamquam in unitate unius areae, sicut in illo uno homine, bonos in granis, malos in palea, ut (et ?) in unitate unius segetis bonos in tritico, malos in zizaniis. Si quid hinc sane his, quae de illo scripta sunt, diligentius pertractatis sive mihi sive hoc doctioribus atque melioribus aliud probabilius elucere potuerit, nunc tamen non eam rem ita dimisimus, ut intentionem nostram in alia properantem tamquam interrupta series contextionis impediat.