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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XX. LE SENS CHARNEL, SOURCE DE L'ERREUR MANICHÉENNE.

Mais, dis-tu, j'ai cru ce qu'on ne me démontrait pas, parce qu'on m'a fait voir clairement en ce monde deux natures, celle du bien et celle du mal. Et voilà précisément, malheureux, la source de ton erreur: tu n'as pu imaginer dans ce monde, pas plus que dans les écrits évangéliques, d'autre mal que ce qui blesse ton sens charnel, le serpent, par exemple, le feu, le poison et autres choses de ce genre; ni d'autre bien que ce qui chatouille en quelque manière ce même sens charnel, comme l'agrément des saveurs, le parfum des odeurs, l'aspect de la lumière et tout ce qui peut flatter l'ouïe, la vue, l'odorat, le goût ou le toucher. Mais si, lisant pour ainsi dire dans le grand livre de la nature, tu embrassais d'abord l'ensemble de la création pour reconnaître que Dieu en est l'auteur; si, dans le cas où quelque chose t'y blesserait, tu préférais croire que tu n'en sais pas la raison parce que tu n'es qu'un homme, plutôt que de te hasarder insolemment à critiquer les oeuvres de Dieu : jamais tu ne te serais laissé aller aux sacrilèges niaiseries, aux inventions blasphématoires par lesquelles, dans ton ignorance de la source du mal, tu t'efforces de charger Dieu lui-même de toute espèce de maux.

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Reply to Faustus the Manichaean

20.

You say, in reply, that you believe in what Manichaeus has not proved, because he has so clearly proved the existence of two natures, good and evil, in this world. But here is the very source of your unhappy delusion; for as in the Gospels, so in the world, your idea of what is evil is derived entirely from the effect on your senses of such disagreeable things as serpents, fire, poison, and so on; and the only good you know of is what has an agreeable effect on your senses, as pleasant flavors, and sweet smells, and sunlight, and whatever else recommends itself strongly to your eyes, or your nostrils, or your palate, or any other organ of sensation. But had you begun with looking on the book of nature as the production of the Creator of all, and had you believed that your own finite understanding might be at fault wherever anything seemed to be amiss, instead of venturing to find fault with the works of God, you would not have been led into these impious follies and blasphemous fancies with which, in your ignorance of what evil really is, you heap all evils upon God.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres Compare
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Reply to Faustus the Manichaean

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