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Reply to Faustus the Manichaean
17.
We often find in the symbolical passages of Scripture, that the same person appears in different characters on different occasions. So, on this occasion, Moses represents and prefigures the Jewish people as placed under the law. As, then, Moses, when he struck the rock with his rod, doubted the power of God, so the people who were under the law given by Moses, when they nailed Christ to the cross, did not believe Him to be the power of God. And as water flowed from the smitten rock for those that were athirst, so life comes to believers from the stroke of the Lord's passion. The testimony of the apostle is clear and decisive on this point, when he says, "This rock was Christ." 1 In the command of God, that the death of the flesh of Moses should take place on the mountain, we see the divine appointment that the carnal doubt of the divinity of Christ should die on Christ's exaltation. As the rock is Christ, so is the mountain. The rock is the fortitude of His humiliation; the mountain the height of His exaltation. For as the apostle says, "This rock was Christ," so Christ Himself says, "A city set upon an hill cannot be hid," 2 showing that He is the hill, and believers the city built upon the glory of His name. The carnal mind lives when, like the smitten rock, the humiliation of Christ on the cross is despised. For Christ crucified is to the Jews a stumbling-block, and to the Greeks foolishness. And the carnal mind dies when, like the mountain-top, Christ is seen in His exaltation. "For to them that are called, both Jews and Greeks, Christ is the power of God, and the wisdom of God." 3 Moses therefore ascended the mount, that in the death of the flesh he might be received by the living spirit. If Faustus had ascended, he would not have uttered carnal objections from a dead mind. It was the carnal mind that made Peter dread the smiting of the rock, when, on the occasion of the Lord's foretelling His passion, he said, "Be it far from Thee, Lord; spare Thyself." And this sin too was severely rebuked, when the Lord replied, "Get thee behind me, Satan; thou art an offense unto me: for thou savorest not the things which be of God, but those which be of men." 4 And where did this carnal distrust die but in the glorification of Christ, as on a mountain height? If it was alive when Peter timidly denied Christ, it was dead when he fearlessly preached Him. It was alive in Saul, when, in his aversion to the offense of the cross, he made havoc of the Christian faith, and where but on this mountain had it died, when Paul was able to say, "I live no longer, but Christ liveth in me?" 5
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE XVII. MOÏSE FIGURE DU CHRIST.
Comme il est ordinaire dans les mystérieuses allégories des saintes Ecritures, que le même personnage joue différents rôles selon l'objet qu'il doit figurer, Moïse représentait en sa personne le peuple juif constitué sous la loi et le figurait au point de vue prophétique. Comme donc Moïse a douté de la puissance de Dieu en frappant le rocher de sa verge; ainsi ce peuple, asservi à la loi donnée par Moïse, en attachant le Christ au bois de la croix, n'a pas cru qu'il fût la vertu de Dieu. Mais comme la pierre frappée a fourni de l'eau aux Juifs altérés; ainsi la plaie du Dieu souffrant est devenue la source de vie pour les croyants. Nous avons là-dessus le témoignage très-clair et très-fidèle de l'Apôtre, qui, en en parlant, nous dit: « Or, cette pierre était le Christ[^1] ». Dieu fait donc mourir cette incrédulité toute charnelle à la divinité du Christ, sur les hauteurs mêmes du Christ, lorsqu'il exige la mort corporelle de Moïse sur la montagne. Car comme le Christ est la pierre, le Christ est aussi la montagne : la pierre est la force dans l'humilité; la montagne l'élévation dans la grandeur. Comme l'Apôtre a dit: « Cette pierre était le Christ », le Seigneur lui-même a dit : « Une ville ne peut être cachée, quand elle est située sur une montagne[^2] » : laissant entendre par là qu'il est la montagne, et que les fidèles établis sur la gloire de son nom, sont la ville. La prudence de la chair vit, quand l'humilité du Christ, comme la pierre qu'on frappe, est un objet de mépris sur la croix : car le Christ crucifié est un scandale pour les Juifs et une folie pour les Gentils. Mais la prudence de la chair meurt, quand le Christ, comme une haute montagne, est reconnu pour le Très-Haut; car après la vocation des Juifs mêmes et des Gentils, le Christ est la vertu de Dieu et la sagesse de Dieu[^3]. Moïse monte donc sur la montagne pour mourir corporellement et être reçu avec un esprit vivant ; mais Fauste n'y est pas monté pour débiter ses calomnies charnelles avec un esprit mort. Et Pierre, guidé par la prudence de la chair, n'a-t-il pas redouté de voir frapper la pierre même, quand il disait au Seigneur qui annonçait sa passion : « A Dieu ne plaise, Seigneur, cela n'arrivera point ; ayez pitié de vous-même? » Et le Seigneur n'a pas ménagé cette faute, quand il lui répondit : « Arrière, Satan ! tu es un scandale pour moi : car tu ne goûtes pas ce qui est de Dieu, mais ce qui est des hommes[^4] ». Or, où est morte cette défiance charnelle, sinon dans la glorification du Christ, figurée par la hauteur de la montagne? Car elle vivait dans Pierre, quand il aimait timidement son maître ; et elle était certainement morte, quand il le prêchait librement. Elle vivait dans Saul, quand il détestait le scandale de la croix et persécutait la foi chrétienne[^5] ; et où mourut-elle, sinon sur cette montagne, alors que Paul disait : « Moi je vis, non plus moi, mais le Christ vit en moi[^6] ».
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I Cor. X, 4.
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Matt. V, 14.
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I Cor. I, 23, 24.
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Matt. XVI, 22, 23.
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Act. VIII, 3.
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Gal. II, 20.