CHAPITRE XLVIII. CONCLUSION. LE SAINT DOCTEUR RÉPONDRA PLUS EN DÉTAIL AUX OBJECTIONS DE FRUSTE SUR LES PATRIARCHES.
Voilà la courte réponse que j'ai à faire à Fauste sur les moeurs des patriarches et des Prophètes, par la voix de nos petits enfants, au nombre desquels je me compte moi-même, pourvu que je ne blâme pas la conduite des saints de l'antiquité, quand même je ne comprendrais pas le côté mystérieux de leur vie. Cette vie, les Apôtres nous l'ont recommandée avec éloge dans leur Evangile, comme ces Prophètes avaient eux-mêmes prédit les Apôtres ; en sorte que les deux Testaments se crient l'un à l'autre, comme les deux Séraphins : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des armées[^1] ». Quand Fauste accusera, non pas d'une manière générale et vague, comme il l'a fait ici, mais précise et détaillée, les actes des patriarches et des Prophètes, alors le Seigneur leur Dieu, qui est aussi le nôtre, m'aidera à lui donner des réponses convenables et spéciales sur chaque point. Maintenant Fauste, le manichéen, blâme ces personnages, et Paul, l'apôtre, les loue : c'est à chacun de voir auquel ajouter foi.
- Is. VI, 3.