CHAPITRE XXVII. MALHEUR DE CEUX QUI NE GOUTENT PAS LES ÉCRITURES; BONHEUR DE CEUX QUI LES GOÛTENT.
Celui qui ne goûte aucune joie à contempler ces tableaux que nous offrent les saintes Ecritures, ne supporte plus la saine doctrine et se tourne vers les fables[^4]. Et ces fables chatouillent agréablement et de diverses manières des âmes restées puériles à tous les âges de la vie; mais nous, qui sommes le corps du Christ, reconnaissons notre voix dans ces paroles du Psalmiste: « Les impies m'ont raconté leurs fables; mais elles ne sont pas comme votre loi[^5] ». Quand je parcours ces livres, quand je lis avec ardeur ces Ecritures, à la sueur du travail auquel l'homme est condamné, le Christ m'apparaît partout, ou visiblement, ou dans le mystère, et il me restaure ; par la difficulté même que j'éprouve à le trouver, il enflamme mon désir, afin que je dévore plus avidement ce que je trouve et que je conserve pour mon salut ce qui a pénétré la moelle de mes os.
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II Tim. IV, 3, 4.
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Ps. CVIII, 85.