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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Felicem Manichaeum Conférences entre saint Augustin et le manichéen Félix
LIVRE SECOND. SECONDE CONFÉRENCE.

I.

Au jour fixé, c'est-à-dire la veille des ides de décembre, les choses se passèrent ainsi dans l'église de la paix.

Augustin, évêque de l'Eglise catholique dans la province d'Hippone, prit la parole et dit Dans notre première conférence vous avez demandé un répit, il vous en souvient, parce que vous ne pouviez répondre immédiatement aux questions que je vous adressais. Si donc, après ce long intervalle de cinq jours, vous vous en sentez capable, répondez. Voici la question que je vous posais : Si rien ne pouvait nuire à Dieu, pourquoi a-t-il déclaré la guerre à cette nation que vous appelez la nation des ténèbres, de telle sorte que pendant cette guerre il mêla sa substance à la nature des démons; c'est vous-même qui l'avez dit? Au contraire, si quelque chose pouvait nuire à Dieu, le dieu que vous adorez n'est donc pas un dieu incorruptible comme l'atteste la doctrine apostolique ?

Félix. Depuis que j'ai quitté votre sainteté, je n'ai pas oublié le jour fixé pour une seconde conférence dans laquelle je devrais répondre à toutes vos questions. Mais je n'ai pu me procurer aucun des écrits qui m'étaient nécessaires pour me mettre en état de combattre; de même donc qu'on ne peut aller au combat sans être armé, de même qu'un mon avocat ne peut plaider sans avoir de dossier, moi je ne puis répondre sans écriture.

Augustin. Cette tergiversation est tout ce que vous avez trouvé de mieux après cinq jours de réflexion; ce n'est pas elle qui vous aidera beaucoup à vous tirer honorablement d'une cause perdue et d'une erreur sacrilège. En effet, tous les chrétiens qui nous entouraient et que je retrouve encore aujourd'hui, savent que vous avez demandé un répit; que ne demandiez-vous alors les écrits, si vous pensiez en avoir besoin pour préparer vos réponses? Vous ne l'avez pas fait. Je sais que vous les avez demandés longtemps avant de réclamer un répit, mais alors vous n'aviez pas pour but de vous instruire. Quand vous avez demandé ce répit, vous n'avez manifesté aucun désir d'avoir ces livres pour les étudier et les approfondir.

Félix. Je demande que ces livres me soient rendus immédiatement, et dans deux jours je reviens au combat. Si je suis vaincu, je subirai la sentence qu'il vous plaira de porter.

Augustin. Je ne vous regarde pas comme un ignorant dans votre secte criminelle; vous avouez vous-même que vous connaissez sa doctrine. Mais lors même que vous n'avoueriez pas que vous ne pouvez répondre, cette impossibilité ne serait un mystère pour personne. Maintenant, vous demandez vos écrits qui sont gardés sous le sceau public, et vous promettez, après les avoir étudiés, de revenir dans deux jours; mais avant tout, constatez une chose évidente : c'est que vous ne pouvez répondre à mes questions. Emportez donc vos livres et dites-nous en quoi ils pourront vous aider pour vous instruire et pour répondre.

Félix. Je réclame toutes les écritures qui m'ont été enlevées. D'abord cette lettre Fondamentale ; car votre sainteté n'ignore pas, je le lui ai dit du reste, qu'elle renferme le commencement, le milieu et la fin; qu'on la lise et qu'on prouve qu'elle renferme des erreurs ; quand cette preuve m'aura été fournie, j'anathématise cette lettre.

Augustin. Puisque vous avouez que cette lettre renferme le commencement, le milieu et la fin de votre doctrine, je prouve d'abord que le commencement en est sacrilège, car vous y dites que Dieu a combattu contre la nation des ténèbres, qu'il a mêlé sa substance à la nature des démons sans reculer devant les souillures qui devaient atteindre cette substance, qui n'est autre que lui-même. Il y a là une affirmation tellement sacrilège, qu'elle soulève l'indignation dans l'âme de tous ceux qui l'entendent. Et c'est là le premier reproche que j'adresse à votre secte, qu'il s'agisse du commencement, du milieu ou de la fin, peu m'importe. Or, vous avouerez, je pense, que nous avons lu ce passage de la lettre Fondamentale, que vous attribuez à Manès. C'est ce passage que je vous oppose; défendez-le, si vous pouvez, avant que nous passions à autre chose. Je demande donc de nouveau : Si c'est un Dieu incorruptible que vous adorez, comment pourrait lui nuire cette nation ennemie que vous imaginez à plaisir? Si elle ne pouvait rien contre Dieu, pourquoi alors mêlait-il sa substance à la nature des démons ? Si elle pouvait lui nuire, Dieu n'est donc pas incorruptible ?

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Übersetzungen dieses Werks
Conférences entre saint Augustin et le manichéen Félix

Inhaltsangabe

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