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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Felicem Manichaeum Conférences entre saint Augustin et le manichéen Félix
LIVRE SECOND. SECONDE CONFÉRENCE.

XIX.

Félix. Vous avez dit que l'homme engendre de lui-même son fils: or, le fils est semblable à son père; de là je conclus qu'entre Dieu et ses oeuvres il y a aussi égalité.

Augustin. Vous ne voulez pas comprendre que la naissance d'un enfant n'est pas, à proprement parler, une création, mais une simple génération : voilà pourquoi je vous ai dit que Dieu engendre son Fils et ne le crée pas. Ce qu'il a créé ne lui est pas égal; mais ce qu'il engendre lui est égal. Je reviens donc à mon dilemme: est-ce la créature que vous croyez muable, ou bien la nature de Dieu?

Félix. Ce que Dieu a engendré est immuable, comme Dieu lui-même est immuable; de même, si ce qu'il a fait est de la même nature que lui, on doit dire que la créature est immuable. (Il l'a faite de rien, car son oeuvre ne change pas[^1].)

Augustin. Je vous ai déjà prouvé que l'oeuvre de Dieu n'est pas de la nature de Dieu; tout a été créé de rien, parce que Dieu est tout-puissant. Rien n'existait, et Dieu a tout fait de rien, et non pas de sa propre nature ou de quelque chose de préexistant.

Félix. Vous supposez ce que je n'ai pas dit; j'ai seulement affirmé que Dieu est immuable aussi bien que ce qu'il a engendré et que ce qu'il a créé. Je ne me suis pas occupé de savoir d'où il avait tiré ce qu'il a fait.

Augustin. Ce que vous ne demandiez pas à savoir, je vous l'ai enseigné pour mettre un terme à votre langage insensé. Dieu, tout-puissant par nature, a pu engendrer de lui-même, créer de rien, et former quelque chose avec ce qu'il avait créé. De lui-même.il a engendré son Fils qui lui est égal en tout; de rien il a fait le monde et tout ce qui existe; de la terre qu'il avait créée, il a formé l'homme; et tout cela parce qu'il est tout-puissant. Ce qui vient de sa nature, n'a pu être souillé, pas plus que lui-même; ce qu'il a fait de rien a pu être souillé par le libre arbitre, et purifié par sa miséricorde, pourvu que la créature réprouvât son péché et reconnût son Créateur. Maintenant, vous n'oubliez pas que vous avez dit précédemment que celui qui soutient qu'une partie de Dieu peut être corrompue et souillée, mérite l'anathème; pouvez-vous donc nier que Manès affirme qu'une partie de Dieu a été captive et souillée dans la nation des ténèbres? pouvez-vous imaginer un blasphème plus criminel que celui-là ? Donc, ou bien anathématisez Manès, ou vous serez avec lui frappé d'anathème et de honte.

  1. Ces derniers mots ne sont pas dans beaucoup de manuscrits
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Conférences entre saint Augustin et le manichéen Félix

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