XXVI.
En parlant de Moïse, ministre de l'Ancien Testament, il est dit « que les enfants d'Israël ne pouvaient fixer son visage à cause de la gloire qui rayonnait sur son front » ; cette circonstance est une prophétie annonçant que les Juifs refuseraient de reconnaître Jésus-Christ dans la loi. De là, ce voile qui leur dérobait le visage de Moïse, et annonçait que « les enfants d'Israël ne regarderaient pas jusqu'à la fin1 ». Or, quelle est la fin de la loi ? Ce n'est pas moi, c'est l'Apôtre qui va répondre : « La fin de la loi, c'est Jésus-Christ, pour la justification de tous ceux qui croient2 ». C'est là la fin qui parachève, et non la fin qui tue. Et en effet, on entend par fin le terme vers lequel on tend, par tels ou tels moyens; les moyens, ce sont les agents employés, la fin, c'est le but . pour lequel nous agissons. Or, la fin pour laquelle tout se faisait en Israël, c'est Jésus-Christ; et cependant les Juifs ne reconnaissaient pas Jésus-Christ dans les événements qui s'accomplissaient; et c'est là ce que figurait le voile qui cachait le visage de Moïse aux regards du peuple, et ce visage était la figure de Jésus-Christ. L'Apôtre ajoute que cette gloire doit disparaître, parce que toutes les ombres et toutes les figures s'évanouissent quand paraît la réalité. De même que, selon le même Apôtre, la science disparaîtra quand il nous sera donné de voir « face à face3» ; de même tout ce qui dans l'Ancien Testament était ombre et figure, doit disparaître au grand jour de la révélation du Nouveau Testament.