VI.
A la vérité, ils trouveront peut-être dans le langage ordinaire des Ecritures, l'expression aionion appliquée à des choses qui ne sont pas sans fin. Par exemple, Dieu dit constamment dans les livres de l'Ancien Testament : « Ceci sera pour vous une loi éternelle1 » ; et le texte grec porte : ainion. Dieu, en effet, s'exprimait souvent ainsi en donnant des préceptes relatifs à ces cérémonies qui devaient avoir une fin. Peut-être cependant une intelligence plus parfaite du texte prouverait que les choses signifiées par ces cérémonies, ne devaient pas avoir de fin. Mais l'Apôtre dit aussi les temps éternels, les premiers et les plus anciens2, dans le texte grec: pro Kronon aionion. En écrivant à Tite, il dit encore : « L'espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne ment point, a promise avant les temps éternels3 ». Or, puisque les temps semblent avoir commencé à la formation du monde, comment donc sont-ils éternels, si ce n'est que l'Apôtre appelle de ce nom ceux qui n'ont été précédés d'aucun temps?