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De la trinité
PRÉFACE.
- Ceux qui cherchent Dieu, et qui s’appliquent, selon la faiblesse de l’esprit humain, à comprendre le mystère de la sainte Trinité, entreprennent un travail laborieux et difficile. Car, d’un côté, l’intelligence elle-même s’émousse dans ses efforts pour fixer cette lumière inaccessible, et de l’autre, l’Ecriture renferme une foule d’expressions dont il n’est pas toujours bien facile de saisir le sens. Je crois que l’Esprit-Saint a permis ces difficultés afin d’humilier notre raison, et de la relever ensuite en la forçant de se laisser diriger et éclairer par la grâce de Jésus-Christ. C’est pourquoi, si vous parvenez en un tel sujet à découvrir la vérité pleine et entière, vous devez être facilement indulgent pour ceux qui s’égareraient dans les profondeurs de cet impénétrable mystère. Mais l’homme qui se trompe, doit se prémunir contre deux vices qu’on lui pardonnerait difficilement. Le premier serait de se montrer présomptueux, avant que d’avoir saisi la vérité, et le second serait de s’opiniâtrer à défendre une erreur prouvée et démontrée. Puisse le Seigneur exaucer ma prière, et me préserver de ces deux vices également contraires à la recherche de la vérité, et à la saine interprétation des saintes Ecritures! Puisse-t-il aussi, comme je l’espère, me couvrir du bouclier de sa bonne volonté et de sa miséricorde, afin que je continue avec une ardeur nouvelle à étudier, soit dans l’Ecriture, soit dans la nature visible, la grande question de la nature divine. Au reste, ces deux sources ne nous sont ouvertes que pour nous faciliter la recherche et l’amour de Celui qui a inspiré l’une et créé l’autre.
Je n’hésiterai pas non plus à dire franchement ma pensée, et toujours je rechercherai l’approbation des gens judicieux, bien plus que je ne craindrai les critiques des méchants. Et en effet, la charité qui est la plus belle des vertus, est si modeste qu’elle emprunte volontiers le doux regard de la colombe, et l’humilité qui est sincère, évite avec soin d’employer la dent du dogue, même lorsqu’elle prouve invinciblement la vérité. D’ailleurs, je préfère les observations de tout censeur catholique aux louanges et aux flatteries d’un hérétique. Car celui qui aime réellement la vérité, ne doit craindre aucune critique. Et en effet, c’est ou un ennemi qui vous reprend, ou un ami. Si c’est un ennemi qui vous insulte, il faut le supporter; si c’est un ami qui s’égare, il faut le ramener en la bonne voie, et s’il veut vous instruire, il faut l’écouter. Mais l’hérétique qui vous loue et qui vous flatte, ne fait que vous affermir dans votre erreur, et vous y enfoncer plus profondément. « Que le juste me reprenne donc, et me corrige avec charité, mais que l’huile du pécheur ne se répande point sur ma tête ( Ps., CXL, 5 ) ».
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The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity
Preface.
When men seek to know God, and bend their minds according to the capacity of human weakness to the understanding of the Trinity; learning, as they must, by experience, the wearisome difficulties of the task, whether from the sight itself of the mind striving to gaze upon light unapproachable, or, indeed, from the manifold and various modes of speech employed in the sacred writings (wherein, as it seems to me, the mind is nothing else but roughly exercised, in order that it may find sweetness when glorified by the grace of Christ);--such men, I say, when they have dispelled every ambiguity, and arrived at something certain, ought of all others most easily to make allowance for those who err in the investigation of so deep a secret. But there are two things most hard to bear with, in the case of those who are in error: hasty assumption before the truth is made plain; and, when it has been made plain, defence of the falsehood thus hastily assumed. From which two faults, inimical as they are to the finding out of the truth, and to the handling of the divine and sacred books, should God, as I pray and hope, defend and protect me with the shield of His good will, 1 and with the grace of His mercy, I will not be slow to search out the substance of God, whether through His Scripture or through the creature. For both of these are set forth for our contemplation to this end, that He may Himself be sought, and Himself be loved, who inspired the one, and created the other. Nor shall I be afraid of giving my opinion, in which I shall more desire to be examined by the upright, than fear to be carped at by the perverse. For charity, most excellent and unassuming, gratefully accepts the dovelike eye; but for the dog's tooth nothing remains, save either to shun it by the most cautious humility, or to blunt it by the most solid truth; and far rather would I be censured by any one whatsoever, than be praised by either the erring or the flatterer. For the lover of truth need fear no one's censure. For he that censures, must needs be either enemy or friend. And if an enemy reviles, he must be borne with: but a friend, if he errs, must be taught; if he teaches, listened to. But if one who errs praises you, he confirms your error; if one who flatters, he seduces you into error. "Let the righteous," therefore, "smite me, it shall be a kindness; and let him reprove me; but the oil of the sinner shall not anoint my head." 2