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De la trinité
CHAPITRE PREMIER.
LES ATTRIBUTIONS DE LA SAGESSE ET DE LA SCIENCE, D’APRÈS LES ÉCRITURES.
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Dans le livre précédent, le douzième de l’ouvrage, nous avons suffisamment cherché à établir la différence entre la fonction de l’âme raisonnable agissant dans les choses temporelles, qui ne renferme pas seulement la connaissance, mais s’étend aussi à l’action; et l’autre fonction plus parfaite de la même âme consistant dans la contemplation des choses éternelles et se bornant à la connaissance. Il est à propos, ce me semble, de citer ici quelques passages des Ecritures, pour rendre cette distinction plus sensible.
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Saint Jean commence ainsi son évangile: « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu. C’est lui qui au commencement était en Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et sans lui rien n’a été fait. Ce qui a été fait, en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas comprise. Il y eut un homme envoyé de Dieu, dont le nom était Jean. Celui-ci vint comme témoin pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il devait rendre témoignage à la lumière. Celui-là était la vraie lumière, qui illumine tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui et le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais il a donné le pouvoir d’être faits enfants de Dieu, à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom; qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et le Verbe a été fait chair, et il a habité parmi nous (et nous avons vu sa gloire comme la gloire qu’un fils unique reçoit de son père) plein de grâce et de vérité (Jean, I, 1-4 ) ».
La première partie de ce texte de l’Evangile que j’ai cité en entier se rapporte à ce qui est immuable et éternel et dont la contemplation nous rend heureux; dans ce qui suit, les choses éternelles se trouvent mêlées aux choses temporelles. Par conséquent certaines choses y ont trait à la science, et d’autres à la sagesse, suivant la distinction établie dans le douzième livre. En effet ces paroles : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu; c’est lui qui au commencement était en Dieu. Toutes choses ont été faites par lui et sans lui rien n’a été fait. Ce qui a été fait, en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas comprise»; ces paroles, dis-je, se rapportent à la vie contemplative et présentent un objet qu’on ne peut voir que par l’âme intellectuelle. Et, là, il est hors de doute que plus on fera de progrès, plus on deviendra sage. Mais, d’après ce qui suit : «La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas comprise », la foi était évidemment nécessaire pour croire ce qu’on ne voyait pas. Par ténèbres, l’évangéliste entend ici les coeurs des hommes qui se détournent de cette lumière et sont incapables de la voir; c’est pourquoi il ajoute : « Il y eut un homme envoyé de Dieu, dont le nom était Jean; celui-ci vint comme témoin pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui ». Voici déjà qui s’est passé dans le temps et appartient à la science que procure la connaissance de l’histoire. Or, nous nous figurons Jean comme un homme, d’après la notion de la nature humaine imprimée en (506) notre mémoire. En ceci croyants et incrédules sont d’accord: car tous savent ce que c’est que l’homme, dont ils ont connu la partie extérieure, c’est-à-dire le corps, par les yeux du corps, et la partie intérieure, c’est-à-dire l’âme, par eux-mêmes, puisqu’ils sont hommes: connaissance qui s’entretient par leurs rapports avec l’humanité, en sorte qu’ils peuvent saisir le sens de ces expressions : « Il y eut un homme dont le nom était Jean », puisqu’ils connaissent des noms pour en avoir entendu et en avoir exprimé eux-mêmes. Quant à ce qu’on ajoute : « Envoyé de Dieu », les croyants l’admettent, les incrédules en doutent ou en rient. Néanmoins les uns et les autres, à moins d’être du nombre de ces insensés extravagants, qui disent en leur cœur : « Il n’y a point de Dieu (Ps., XIII, 1 ) », tous en entendant ces paroles, ont la même pensée, savent ce que c’est que Dieu, ce que c’est que d’être envoyé par Dieu ; et s’ils ne le savent pas exactement, ils en ont du moins une idée quelconque.
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Or, cette foi que chacun voit en son coeur, comme présente s’il est croyant, comme absente s’il est incrédule, nous la connaissons par un autre moyen que les sens. Il n’en est plus ici comme des corps que nous voyons de nos yeux corporels, et auxquels nous pouvons penser en dehors de leur présence, ou au moyen de leurs images imprimées en notre mémoire; ni comme des choses que nous n’avons pas vues, dont nous nous formons, d’après celles que nous avons vues, une idée quelconque que nous confions à notre mémoire pour y recourir à volonté, et voir ces choses, ou plutôt pour voir en souvenir leurs images que nous avons fixées plus ou moins exactement; ni comme d’un homme vivant, dont l’âme, bien que nous ne la voyions pas, nous est connue par la nôtre, dont les mouvements corporels attestent la vie à nos yeux, et que nous pouvons encore revoir par la pensée. Non : ce n’est pas ainsi que la foi se fait voir dans le coeur où elle habite, par celui qui la possède; mais il la connaît d’une science très-certaine et par le cri de sa conscience. Et bien que l’on nous ordonne de croire, précisément parce que nous ne pouvons voir ce que l’on nous ordonne de croire, néanmoins nous voyons cette foi en nous, quand elle y est : parce que la foi aux choses même absentes, est présente; parce que la foi aux choses extérieures, est intérieure; parce que la foi aux choses qui ne se voient pas, est visible, et qu’elle se forme dans le temps au coeur des hommes, et en disparaît quand de fidèles ils deviennent infidèles. Mais quelquefois on croit à des choses fausses; il est même reçu dans le langage de dire : On a ajouté foi à un tel, et il a trompé. C’est avec raison que cette sorte de foi — si elle mérite ce nom — disparaît du coeur, quand la vérité, une fois découverte, l’en expulse. Or il est désirable que la foi aux choses vraies devienne la réalité même. On ne peut pas dire en effet que la foi a disparu, quand on voit ce que l’on croyait. Mais peut-on encore lui conserver le nom de foi, après la définition que donne l’Apôtre dans l’Epître aux Hébreux, où il dit que la foi est la conviction des choses qu’on ne voit point (Héb., XI, 1 )?
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Les paroles qui suivent: « Celui-ci vint comme témoin pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui », se rapportent, comme nous l’avons dit, à l’action temporelle. En effet, c’est dans le temps qu’on rend témoignage de la chose éternelle, qui est la lumière des intelligences. C’est pour rendre témoignage de cette chose qu’est venu Jean qui « n’était point la lumière, mais pour rendre témoignage à la lumière ». Car l’Evangéliste ajoute : « Celui-là était la vraie lumière, qui illumine tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont point reçu». Ceux qui savent notre langue comprennent toutes ces expressions d’après les choses qu’ils connaissent. De ces choses, les unes nous sont connues par les sens du corps, comme l’homme, par exemple, comme le monde, dont nous voyons si clairement l’étendue, comme les sons de ces paroles mêmes, car l’ouïe est aussi un sens; les autres ne sont comprises que par la raison de l’âme, comme celles-ci par exemple : « Et les siens ne l’ont pas reçu ». Le sens est en effet : Ils n’ont pas cru en lui, et cette idée, ce n’est point par les sens du corps, mais par la raison de l’âme, qu’elle vient en nous. Quant aux paroles mêmes — je ne parle pas des Sons, mais de leurs significations — nous les avons apprises en partie par le sens du corps, en partie par la raison de l’âme. Ce n’était pas pour la (507) première fois que nous les entendions, mais celles que nous avions entendues, — et non-seulement ces paroles, mais aussi leurs significations — nous les connaissions, nous les tenions dans notre mémoire, et nous n’avons fait que les reconnaître ici. Le dissyllabe « monde n, par exemple, en tant que son, est une chose matérielle et se perçoit par le corps, c’est-à-dire par l’oreille; mais ce qu’il signifie est aussi connu par le corps, c’est-à-dire par les yeux de la chair. En effet le monde, en tant qu’il est connu, est connu par la vue. Mais ce mot de quatre syllabes, crediderunt (ils ont cru), en tant que son, est aussi connu par l’oreille de la chair, puisqu’il est matériel; seulement ce n’est plus le sens du corps, mais la raison de l’âme, qui en fait connaître la signification. En effet, si nous ne connaissions pas par notre âme ce que signifie : Ils n’ont pas cru, nous ne saurions pas quelle est la chose que n’ont pas voulu faire ceux dont on dit : « Et les siens ne l’ont pas reçu ». Le son du mot frappe donc extérieurement les oreilles du corps, et atteint le sens qu’on appelle l’ouïe. La forme de l’homme est également une connaissance imprimée en nous-mêmes, et extérieurement présente aux divers sens du corps : aux yeux, quand on le voit; aux oreilles, quand on l’entend; au toucher, quand on le tient et qu’on le touche; notre mémoire en garde même l’image, incorporelle il est vrai , mais semblable à un corps. Le monde enfin, cette merveilleuse beauté, est aussi extérieurement présent et à nos yeux, et. à ce sens qu’on appelle le toucher, quand nous en touchons quelque chose; mais, au dedans de nous encore, notre mémoire en garde l’image à laquelle nous recourons par la pensée, quand nous sommes renfermés entre des murailles ou plongés dans les ténèbres. Du reste, nous nous sommes assez étendu, dans le onzième livre, sur ces images des choses matérielles, immatérielles elles-mêmes, mais semblables aux corps et appartenant à la vie de l’homme extérieur. Maintenant il s’agit de l’homme intérieur et de sa science des choses temporelles et changeantes. Quand , pour atteindre son but , cette science emprunte quelque chose à ce qui appartient à l’homme extérieur, ce doit être pour en tirer un enseignement à l’appui de la science rationnelle. C’est ainsi que l’usage rationnel de ce que nous avons de commun avec les animaux privés de raison, appartient à l’homme intérieur, et on ne peut dire qu’il nous soit commun avec les animaux privés de raison.
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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit
1. Kapitel. Erörterung und Veranschaulichung des Unterschieds zwischen Weisheit und Wissenschaft durch Beispiele aus der Schrift.
S. 158 1. Im vorhergehenden zwölften Buche dieses Werkes haben wir uns hinlänglich bemüht, den Aufgabenkreis des verstandesbegabten Geistes innerhalb der zeitlichen Dinge, bei denen nicht nur unser Erkennen verweilt, sondern auch unser Tun, zu unterscheiden von jenem erhabeneren Aufgabenkreis des gleichen Geistes, welchen er durch die Bemühung um die Beschauung der ewigen Dinge erfüllt und der sein Endziel in der Erkenntnis allein hat. Ich halte es aber für ein passenderes Vorgehen, daß ich aus den heiligen Schriften selbst etwas einschalte, wodurch beides besser auseinandergehalten werden kann.
2. Der Evangelist Johannes begann sein Evangelium so:1 „Im Anfang war das Wort, und das Wort war bei Gott, und Gott war das Wort; dies war im Anfang bei Gott. Alles ist durch dasselbe geworden, und ohne es ist nichts geworden, was geworden ist; in ihm war S. 159 das Leben, und das Leben war das Licht der Menschen, und das Licht leuchtet in der Finsternis, und die Finsternis hat es nicht erfaßt. Es war ein Mensch von Gott gesandt, der Johannes hieß. Dieser kam zum Zeugnis, auf daß er Zeugnis gebe vom Lichte, daß alle durch ihn glaubten. Er war nicht das Licht, sondern er sollte Zeugnis geben vom Lichte. Es war das wahre Licht, welches jeden Menschen erleuchtet, der in diese Welt kommt. Er war in der Welt, und die Welt ist durch ihn geworden, und die Welt hat ihn nicht erkannt. Er kam in sein Eigentum, und die Seinigen nahmen ihn nicht auf. Allen aber, die ihn aufnahmen, gab er Macht, Kinder Gottes zu werden, denen, die an seinen Namen glauben, die nicht aus dem Blute, nicht aus Fleischeswillen, nicht aus dem Manneswollen, sondern aus Gott geboren sind. Und das Wort ist Fleisch geworden und hat unter uns gewohnt. Und wir haben seine Herrlichkeit gesehen, eine Herrlichkeit wie des Eingeborenen vom Vater, voll Gnade und Wahrheit.“ Dieser ganze Text, den ich aus dem Evangelium hierher setzte, hat es in seinem ersten Teil mit dem Unwandelbaren und Immerwährenden zu tun, dessen Beschauung uns selig macht. Im folgenden Teil indes wird vom Ewigen gesprochen in Verbindung mit dem Zeitlichen. Und deshalb gehört hier manches zur Wissenschaft, manches zur Weisheit, wie unsere vorausgehende Unterscheidung im zwölften Buche dartut. Die Worte nämlich: „Im Anfang war das Wort, und das Wort war bei Gott, und Gott war das Wort; dies war im Anfang bei Gott. Alles ist durch dasselbe geworden, und ohne es ist nichts geworden; was geworden ist, war Leben in ihm,2 und das Leben war das Licht der Menschen, und das Licht leuchtet in der Finsternis, und die Finsternis hat es nicht erfaßt“,3 verlangen ein beschauliches Leben und lassen sich nur mit dem beschauenden Geiste sehen. Je S. 160 weiter jemand hierin voranschreitet, um so weiser wird er ohne jeden Zweifel. Wegen des Wortes aber: „Das Licht leuchtet in der Finsternis, und die Finsternis hat es nicht erfaßt“,4 ist sicherlich der Glaube nötig, damit geglaubt wird, was man nicht sieht. Unter der Finsternis wollte er ja die von diesem Lichte abgewandten und für seine Schau weniger befähigten Herzen der Sterblichen verstanden wissen. Deshalb fügt er das Wort hinzu: „Es war ein Mensch von Gott gesandt, der Johannes hieß. Dieser kam zum Zeugnis, auf daß er Zeugnis gebe vom Lichte, daß alle an ihn glaubten.“5 Das nun ist schon ein zeithaftes Geschehnis und gehört zur Wissenschaft, die in geschichtlicher Erkenntnis besteht. Den Menschen Johannes aber stellen wir uns in einem Bilde der Einbildungskraft vor, welches sich von der Kenntnis der menschlichen Natur her unserem Gedächtnis einprägte. Dabei haben dieselbe Vorstellung jene, welche an diese Worte glauben, und jene, welche nicht daran glauben. Beiden ist nämlich bekannt, was ein Mensch ist, dessen äußeren Teil, das heißt dessen Leib sie durch das Licht des Leibes erfahren haben, dessen inneren Teil aber, das heißt dessen Seele, sie in sich selbst, weil ja auch sie Menschen sind, und durch den Verkehr mit Menschen erkannt haben und kennen, so daß sie sich die Aussage: „Es war ein Mensch, der Johannes hieß“ vorstellen können — sie kennen ja auch Namen, vom Sprechen und Hören her. Wenn aber dort steht: „von Gott gesandt“, so halten es die, die es festhalten, im Glauben fest, und die es nicht im Glauben festhalten, schwanken im Zweifel hin und her oder verlachen es in Unglauben. Beide aber denken, wenn sie nicht zur Zahl der allzu großen Toren gehören, die in ihrem Herzen sprechen: „Es ist kein Gott“,6 beide denken, sobald sie diese Worte hören, beides, nämlich sowohl was Gott ist, wie auch, was es heißt, von ihm gesandt zu werden, S. 161 wenn vielleicht auch nicht so, wie sich die Wirklichkeit verhält, so doch sicher so, wie sie es vermögen.
3. Den Glauben selber aber, den jeder in seinem Herzen sieht, wenn er glaubt, oder nicht dort sieht, wenn er nicht glaubt, kennen wir in anderer Weise, nicht wie die Körper, die wir mit den Leibesaugen sehen, und nicht durch deren Bilder, die wir im Gedächtnis besitzen, auch wenn wir an die Körper selbst in ihrer Abwesenheit denken, auch nicht wie das, was wir nicht gesehen haben und aus dem, was wir sahen, irgendwie im Denken formen und dem Gedächtnis anvertrauen — zu diesem Gedächtnisbesitz können wir, wenn wir wollen, wieder zurückkehren, auf daß wir diese Dinge oder vielmehr ihre Bilder, die wir dort befestigen, mögen sie sein wie immer, in der Erinnerung in ähnlicher Weise wieder schauen —, auch nicht wie einen lebenden Menschen, dessen Seele wir zwar nicht sehen, aber aus der unsrigen erschließen; auf Grund körperlicher Bewegungen schauen wir ja einen lebenden Menschen, wie wir ihn sehend erfahren haben, auch im Denken. Nicht so wird der Glaube im Herzen, in dem er ist, gesehen von dem, dem er gehört; ihn hält vielmehr das sicherste Wissen fest, ihn bezeugt laut das Gewissen. Da wir also deshalb geheißen werden zu glauben, weil wir das, was wir zu glauben geheißen werden, nicht sehen können, so können wir doch den Glauben selbst, wenn er in uns ist, in uns sehen, weil ja auch der Glaube an abwesende Dinge anwesend ist, weil der Glaube an Dinge, die draußen sind, drinnen ist, der Glaube an Dinge, die nicht gesehen werden, gesehen wird, und doch entsteht er in der Zeit in den Herzen der Menschen; und wenn aus Gläubigen Ungläubige werden, dann geht er ihnen verloren. Manchmal aber wird auch falschen Dingen Glaube entgegengebracht. Wir sagen ja auch: Es wurde ihm Glaube geschenkt, und er hat enttäuscht. Dieser Glaube geht, wenn er überhaupt Glaube genannt werden kann, ohne Schuld in den Herzen verloren, wenn S. 162 ihn die aufgefundene Wahrheit vertreibt. Wünschenswert aber ist es, daß der Glaube an wahre Dinge zu diesen selbst weiterschreitet. Man kann nämlich nicht sagen, daß der Glaube verlorengeht, wenn das, was geglaubt wird, geschaut wird. Freilich wie kann man da noch vom Glauben sprechen, wo doch im Briefe an die Hebräer der Glaube bestimmt wurde und von ihm gesagt wurde, daß er die Überzeugung von den Dingen ist, die man nicht sieht?7
4. Was dann folgt: „Er kam zum Zeugnis, auf daß er Zeugnis gebe vom Lichte, daß alle durch ihn glaubten“,8 ist, wie wir sagten, ein zeithaftes Geschehnis. In der Zeit nämlich wird Zeugnis gegeben, auch wenn es gegeben wird über ein immerwährendes Ding, wie es das geistige Licht ist. Um von ihm Zeugnis zu geben, kam Johannes, der „nicht das Licht war, sondern Zeugnis geben sollte vom Lichte“.9 Die Schrift fügt nämlich hinzu: „Es war das wahre Licht, das jeden Menschen erleuchtet, der in diese Welt kommt. Er war in der Welt, und die Welt ist durch ihn geworden, und die Welt hat ihn nicht erkannt. Er kam in sein Eigentum, und die Seinigen nahmen ihn nicht auf.“10 Alle diese Worte verstehen jene, die Lateinisch können, von den Dingen her, die sie kennen. Einige hiervon sind uns bekannt geworden durch die Leibessinne, wie zum Beispiel der Mensch, wie die Welt, deren offensichtliche Größe wir sehen, wie die Lautklänge eben dieser Worte. Denn auch das Gehör ist ein Leibessinn. Anderes aber ist bekannt geworden durch den Verstand der Seele, wie der Satz: „Sie nahmen ihn nicht auf.“ Mit keinem Leibessinn nämlich versteht man, was es heißt: Sie glaubten nicht an ihn, sondern wir erkennen es mit dem Verstande der Seele. Auch die Bedeutung der Worte, nicht bloß ihren Lautklang haben wir teils durch den Leibessinn, teils durch den Verstand der Seele erfahren. Nicht haben wir ja diese Worte jetzt zum erstenmal gehört; wir hörten S. 163 vielmehr, was wir schon gehört hatten, und nicht nur die Lautklänge, sondern auch deren Bedeutung hielten wir als Erkenntnisbesitz im Gedächtnis fest und haben sie hier wieder erkannt. Wenn nämlich das einsilbige Wort „Welt“ ausgesprochen wird, dann ist uns das körperliche Ding, weil es eben ein Lautklang ist, naturgemäß durch den Leib bekannt geworden, das heißt durch das Ohr; aber auch das, was es bedeutet, ist uns durch den Leib bekannt geworden, das heißt durch die Leibesaugen. Die Welt ist ja, soweit sie bekannt ist, durch das Sehen bekannt. Der dreisilbige Ausdruck hingegen „sie glaubten“ dringt in seinem Lautklang, weil dieser eine körperliche Wirklichkeit ist, durch das Ohr des Fleisches ein; seine Bedeutung aber wird durch keinen Leibessinn, sondern durch den Verstand der Seele erkannt. Würden wir nämlich die Bedeutung der Aussage „sie glaubten“ nicht durch die Seele erkennen, dann würden wir es nicht zum Verstehen bringen, was jene nicht taten, von denen es heißt: „Und die Seinigen nahmen ihn nicht auf.“ Der Lautklang also des Wortes schlägt von außen an das Ohr des Leibes und berührt den Sinn, der Gehör heißt. Auch die Gestalt des Menschen ist uns in uns selbst bekannt und ist draußen den verschiedenen Leibessinnen gegenwärtig: den Augen, wenn sie gesehen wird, den Ohren, wenn sie gehört wird, dem Tastsinn, wenn sie festgehalten und berührt wird. Sie hat auch in unserem Gedächtnis ihr Bild, ein unkörperliches freilich, aber doch ein dem Körper ähnliches. Endlich ist auch die wunderbare Schönheit der Welt draußen gegenwärtig sowohl unseren Blicken als auch dem sogenannten Tastsinn, wenn wir etwas von ihr berühren. Auch sie hat drinnen in unserem Gedächtnis ihr Bild, zu dem wir hineilen können, wenn wir die Welt, in Mauern eingesperrt oder auch im Dunkeln, denken. Aber von diesen Bildern körperlicher Dinge, die zwar unkörperlich sind, aber doch eine Ähnlichkeit mit den Körpern haben und zum Leben des äußeren S. 164 Menschen gehören, haben wir schon hinreichend im elften Buche11 gesprochen. Jetzt aber handeln wir vom inneren Menschen und seinem Wissen, von jenem, das sich auf die zeitlichen und wandelbaren Dinge bezieht. Wenn in den Bereich seiner Aufmerksamkeit auch etwas von den Dingen aufgenommen wird, die zum äußeren Menschen gehören, dann muß es zu dem Zwecke aufgenommen werden, daß man hieraus eine Belehrung empfange, welche dem Verstandeswissen dient; und so gehört der vom Verstande geleitete Gebrauch der Dinge, die wir mit den vernunftlosen Lebewesen gemeinsam haben, zum inneren Menschen, und man kann nicht mit Recht sagen, daß er uns mit den vernunftlosen Lebewesen gemeinsam sei.