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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE IV.

LE DÉSIR DU BONHEUR EXISTE CHEZ TOUS, MAIS LES VOLONTÉS VARIENT BEAUCOUP SUR LA NATURE DU BONHEUR.

  1. Tous désirant obtenir et conserver le bonheur, il est surprenant de voir combien les volontés sont différentes sur la nature du bonheur. Non que tous ne le désirent, mais tous ne le connaissent pas. Si, en effet, tous le connaissaient, les uns ne le placeraient pas dans la vertu de l’âme, les autres dans la volupté charnelle, ceux-ci dans l’une et l’autre, ceux-là et ceux-là encore dans mille et mille autres objets différents; car pour déterminer ce que ç’est que la vie heureuse, chacun n’a consulté que son attrait. Comment donc tous éprouvent-ils une telle ardeur pour ce que tous ne connaissent pas? Peut-on aimer ce qu’on ne connaît pas? C’est une question que j’ai déjà traitée dans les livres précédents (Liv., VIII, ch. IV et suiv. ; liv., X, ch. IV.). Pourquoi donc tous désirent-ils le bonheur, et tous ne connaissent-ils pas le bonheur? Serait-ce que tous savent en quoi il consiste, mais non où il est, et que de là proviendrait la divergence d’opinions, à peu près comme s’il s’agissait de trouver un lieu en ce monde où quiconque désire le bonheur serait sûr de le trouver, et comme si on ne cherchait pas aussi bien où est le bonheur qu’en quoi il consiste.

En effet, s’il consiste dans la volupté du corps, celui qui jouit de cette volupté est heureux; s’il consiste dans la vertu de l’âme, celui qui possède cette vertu, le possède, et s’il consiste dans les deux, celui qui les réunit a trouvé le moyen d’être heureux. Quand donc l’un dit: Jouir de la volupté du corps, c’est être heureux; et l’autre : Jouir de la vertu de l’âme, c’est être heureux : n’est-ce pas ou que tous les deux ignorent ce que c’est que le bonheur, ou qu’ils ne le savent pas tous les deux? Comment donc tous les deux l’aiment-ils, si personne ne peut aimer ce qu’il ignore? Serait-ce que le principe que nous avons posé comme indubitable et certain, à savoir que tous veulent être heureux, n’est qu’une fausseté? Car, par exemple, si le bonheur consiste à vivre vertueux, comment celui qui ne veut pas être vertueux, veut-il être heureux? Ne serait-il pas plus juste de dire : Cet homme ne veut pas être heureux, car il rie veut pas être vertueux, la vertu étant la condition obligée du bonheur? Or, si pour être heureux il faut être vertueux, tous ne veulent pas être heureux, il y en a même bien peu, car beaucoup ne veulent pas être vertueux. Ainsi donc ce serait une erreur, le principe sur lequel Cicéron, l’académicien, n’a pas élevé le moindre doute (et pour les académiciens tout est douteux) lui qui, dans son dialogue, appelé Hortensius, voulant établir sa discussion sur une base incontestée, débute par ces mots: « Il est certain que nous « voulons tous être heureux ». Loin de nous la pensée de le dire! Mais quoi alors? Faudra-t-il dire que, quoique le bonheur ne soit pas autre chose qu’une vie vertueuse, on peut cependant désirer d’être heureux et ne pas vouloir être vertueux? Ce serait par trop absurde. Ce serait dire: celui qui ne veut pas être heureux, veut être heureux. Peut-on entendre, peut-on supporter une telle contradiction? Et cependant il le faut, s’il est vrai que tous veulent être heureux et que tous ne veulent pas la condition essentielle du bonheur. (510)

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De Trinitate

IV.

[IV 7] Mirum est autem cum capessendae atque retinendae beatitudinis voluntas una sit omnium, unde tanta exsistat de ipsa beatitudine rursus varietas et diversitas voluntatum, non quod aliquis eam nolit, sed quod non omnes eam norint. Si enim omnes eam nossent, non ab aliis putaretur esse in virtute animi, aliis in corporis voluptate, aliis in utraque, et aliis atque aliis, alibi atque alibi. Ut enim eos quaeque res maxime delectavit ita in ea constituerunt vitam beatam. Quomodo igitur ferventissime amant omnes quod non omne sciunt? Quis potest amare quod nescit, sicut iam de hac re in libris superioribus disputavi? Cur ergo beatitudo amatur ab omnibus nec tamen scitur ab omnibus? An forte sciunt omnes ipsa quae sit, sed non omnes sciunt ubi sit et inde contentio est? Quasi vero de aliquo mundi huius agatur loco ubi debeat quisque velle vivere qui vult beate vivere, ac non ita quaeratur ubi sit beatitudo sicut quaeritur quae sit. Nam utique si in corporis voluptate est, ille beatus est qui fruitur corporis voluptate; si in virtute animi, ille qui hac fruitur; si in utraque, ille qui fruitur utraque. Cum itaque alius dicit: ‚Beate vivere est voluptate corporis frui,‘ alius autem: ‚Beate vivere est virtute animi frui,‘ nonne aut ambo nesciunt quae sit beata vita aut non ambo sciunt? Quomodo ergo ambo amant eam si nemo potest amare quod nescit? An forte falsum est quod pro verissimo certissimoque posuimus, beate vivere omnes homines velle? Si enim beate vivere est verbi gratia secundum animi virtutem vivere, quomodo beate vivere vult qui hoc non vult? Nonne verius dixerimus: ‚Homo iste non vult beate vivere quia non vult secundum virtutem vivere, quod solum est beate vivere‘? Non igitur omnes beate vivere volunt, immo pauci hoc volunt si non est beate vivere nisi secundum virtutem animi vivere, quod multi nolunt.

Itane falsum erit unde nec ipse, cum academicis omnia dubia sint, academicus Cicero dubitavit qui cum vellet in Hortensio dialogo ab aliqua re certa de qua nullus ambigeret sumere suae disputationis exordium, Beati certe, inquit, omnes esse volumus? Absit ut hoc falsum esse dicamus. Quid igitur? An dicendum est etiamsi nihil sit aliud beate vivere quam secundum virtutem animi vivere, tamen et qui hoc non vult beate vult vivere? Nimis quidem hoc videtur absurdum. Tale est enim ac si dicamus: ‚Et qui non vult beate vivere beate vult vivere.‘ Istam repugnantiam quis audiat, quis ferat? Et tamen ad hanc contrudit necessitas si et omnes beate velle vivere verum est, et non omnes sic volunt vivere quomodo solum vivitur beate.

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