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De la trinité
CHAPITRE XI.
DIFFICULTÉ : COMMENT SOMMES-NOUS JUSTIFIÉS PAR LE SANG DU FILS DE DIEU?
- Mais qu’est-ce que cela veut dire: «Justifiés par son sang? » Quelle est donc, je vous demande, la puissance de ce sang, pour que les croyants soient justifiés par lui? et que signifient ces mots: « Réconciliés par la mort de son Fils? » Serait-ce que Dieu le Père irrité contre nous, aurait déposé sa colère en voyant son Fils mourir pour nous? serait-ce que son Fils était déjà si bien réconcilié avec nous, qu’il ait daigné mourir pour nous, tandis que le Père était encore irrité au point de ne pardonner qu’à condition que son Fils mourrait pour nous? Et que signifie cet autre passage du Docteur des nations: « Que dirons-nous donc après cela? si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous aurait-il pas donné toutes choses avec lui (Rom., VIII, 31, 32 )? » Est-ce que si le Père n’eût pas été déjà apaisé il aurait livré son propre Fils pour nous, sans aucun ménagement ? Tout cela n’a-t-il pas l’air de se contredire ? d’une part, le Fils meurt pour nous, et par sa mort le Père se réconcilie avec nous; d’autre part, comme si le Père eût été le premier à nous aimer, par égard pour nous il n’épargne pas son Fils et le livre pour nous à la mort. Je vois même que le Père nous a aimés plus tôt encore, non-seulement avant que son Fils mourût, mais même avant de créer le monde, ainsi que l’Apôtre en rend témoignage en disant: « Comme il nous a élus en lui avant la fondation du monde (Eph., I, 4 )». Et le Fils, que le Père ménage si peu, n’a pas été livré pour nous malgré lui; car c’est de lui qu’on a dit: « Qui m’a aimé et s’est lui-même livré pour moi (Gal., II, 29 ) ». Donc le Père et le Fils et leur Esprit commun font tout ensemble et dans un parfait accord. Néanmoins nous avons été justifiés par le sang du Christ, et nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. C’est ce que je vais expliquer du mieux que je pourrai et autant que cela me paraîtra nécessaire. (515)
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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit
11. Kapitel. Wieso wir durch das Blut Christi gerechtfertigt wurden.
15. Was aber heißt das: „Gerechtfertigt in seinem Blute?“1 Welche Kraft hat, bitte, dieses Blut, daß in ihm die Glaubenden gerechtfertigt werden? Und was heißt: „Versöhnt durch den Tod seines Sohnes?“2 Hat etwa Gott Vater, als er uns zürnte, den Tod seines Sohnes für uns gesehen, und wurde er uns so geneigt? War also sein Sohn bis dahin uns schon so geneigt, daß er sich sogar würdigte, für uns zu sterben, während der Vater bis dahin noch so sehr zürnte, daß er, wenn nicht der Sohn für uns gestorben wäre, uns nicht geneigt geworden wäre? Was hat denn dann das Wort für einen Sinn, das an einer anderen Stelle eben der gleiche Lehrer der Heiden spricht: „Was sollen wir also dazu sagen? Wenn Gott für uns ist, wer ist da wider uns? Der seinen eigenen Sohn nicht geschont hat, sondern ihn für uns alle dahingab, wie sollte er uns in ihm nicht auch alles geschenkt haben?“3 Würde der Vater, wenn er uns nicht schon geneigt wäre, seinen eigenen Sohn, ihn nicht schonend, für uns dahingeben? Scheint dieser Ausspruch zu jenem nicht gleichsam in Gegensatz zu stehen? Nach jenem stirbt der Sohn für uns und wird der Vater durch seinen Tod mit uns versöhnt; nach diesem aber liebte uns der Vater gleichsam zuvor, er selbst hat um unsertwillen den Sohn nicht geschont, er selbst hat ihn für uns in den Tod hingegeben. Aber ich sehe, daß auch S. 184 vorher schon der Vater uns liebte, nicht nur bevor der Sohn für uns starb, sondern auch bevor er die Welt schuf; der gleiche Apostel bezeugt es, wenn er sagt: „wie Gott uns in ihm vor Grundlegung der Welt auserwählte.“4 Es ist auch nicht so, als ob der Sohn, da ihn der Vater nicht schonte, gleichsam gegen seinen Willen für uns hingegeben worden wäre. Heißt es doch auch von ihm: „der mich liebte und sich für mich dahingab.“5 Alles wirkt also zugleich der Vater, der Sohn und beider Geist in gleicher und einträchtiger Weise, und doch sind wir gerechtfertigt im Blute Christi und mit Gott versöhnt durch den Tod seines Sohnes. Wie dies geschehen ist, werde ich, so gut ich kann, hier ebenfalls erklären, so wie es hinreichend erscheint.