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De la trinité
CHAPITRE III.
COURT RÉSUMÉ DE TOUS LES LIVRES PRÉCÉDENTS.
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Mais comme la nécessité de discuter et de raisonner nous a forcé de dire, dans les quatorze livres précédents, une foule de choses que nous ne pouvons voir d’un seul trait poux les ramener, par une pensée rapide, au but que nous voulons atteindre; je ferai, avec l’aide du Seigneur, tous mes efforts pour résumer en peu de mots et sans discussion tout ce que j’ai dit jusqu’ici, et pour placer comme dans un tableau synoptique, non plus les raisons qui ont déterminé les conclusions, mais les conclusions elles-mêmes. Par là les conséquents ne seront pas assez éloignés de leurs antécédents, pour les faire oublier; et si cela arrivait, un simple coup d’oeil rétrospectif suffirait à rafraîchir la mémoire.
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Dans le premier livre, l’unité et l’égalité de la souveraine Trinité ont été démontrées d’après les saintes Ecritures. Dans le second, le troisième et le quatrième, même sujet, sauf qu’on y a spécialement traité de la mission du Fils et du Saint-Esprit, tout en prouvant que celui qui est envoyé n’est pas pour cela moindre que celui qui l’envoie, puisque la Trinité est égale en tout, également immuable et invisible par sa nature, et qu’étant partout, elle opère sans séparation. Dans le cinquième, en vue de ceux qui pensent que la substance du Père et du Fils n’est pas la même, parce qu’ils s’imaginent que tout ce qu’on dit de Dieu regarde la substance, et qu’ainsi engendrer et être engendré, ou être engendré et non engendré n’étant pas la même chose, ces termes supposent diversité de substances, il est démontré que tout ce qu’on dit de Dieu ne tombe pas sur la substance, comme s’il s’agissait, par exemple, de la bonté, de la grandeur ou de tout autre attribut essentiel; mais qu’il y a aussi des termes relatifs, c’est-à-dire se rapportant non à Dieu même, mais à quelque chose qu’il n’est pas: comme Père qui se rapporte à Fils, ou Seigneur à la créature qui lui est soumise. Et s’il y a là un sens relatif, c’est-à-dire se rapportant à ce qui n’est pas la substance, ce sens est de plus temporel, comme quand on dit: « Seigneur, vous êtes devenu notre refuge(Ps., LXXXIX, 1 )» ; ce qui ne suppose en Dieu aucun changement, et le laisse permanent et immuable dans sa nature ou son essence. Dans le sixième, on demande comment l’Apôtre a appelé le Christ vertu de Dieu et sagesse de Dieu (I Cor., I, 24 ), tout en remettant à un examen plus approfondi cette question: Celui par qui le Christ est engendré n’est-il point sagesse, mais seulement Père de sa sagesse, ou bien la sagesse a-t-elle engendré la sagesse? Mais quoi qu’il en puisse être, on a vu dans ce livre qu’il y a égalité dans la Trinité, que Dieu n’est point triple, mais Trinité; que le Père et le Fils ne sont point chose double vis-à-vis du Saint-Esprit chose simple, et que là, trois ne sont pas quelque chose de plus qu’un. On y a discuté aussi le sens de ces paroles de l’évêque Hilaire: « Eternité dans le Père, beauté dans l’image, usage dans le don ». Dans le (543) septième livre, on traite la question qui avait été différée et on explique que Dieu qui a engendré son Fils n’est pas seulement le Père de si vertu et de sa sagesse, mais qu’il est lui-même vertu et sagesse; et aussi le Saint-Esprit, sans cependant qu’il y ait trois vertus et trois sagesses, mais une seule vertu et une seule sagesse, comme il n’y a qu’un seul Dieu et une seule essence. Puis on a demandé comment il se fait qu’on dise une essence, trois personnes, ou selon certains Grecs, une essence, trois substances; et on a trouvé que le besoin de s’exprimer forçait à répondre par un seul mot à cette question: Qu’est-ce que les trois, ces trois que nous confessons en toute vérité, à savoir le Père, le Fils et le Saint-Esprit?
Dans le huitième livre, on a prouvé par des arguments sensibles pour les lecteurs intelligents, que, dans la substance de la vérité, non-seulement le Père n’est pas plus grand que le Fils, mais que les deux ne sont rien de plus grand que le Saint-Esprit, ou que deux personnes, que les trois mêmes réunies, ne sont rien de plus grand qu’une seule d’entre elles prise en particulier. Ensuite, par la vérité que l’intelligence découvre, par le souverain bien de qui tout bien découle, par la justice en vertu de laquelle l’âme juste est aimée même de l’âme qui ne l’est pas, j’ai cherché, autant que je l’ai pu, à faire comprendre cette nature, non-seulement immatérielle, mais encore immuable, qui est Dieu. Puis par la charité, qui est le nom même de Dieu, d’après les saintes Ecritures (I Jean, IV, 16 ), j’ai commencé à donner aux lecteurs intelligents une idée quelconque de la Trinité : celui qui aime, celui qui est aimé et l’amour qui les unit. Dans le neuvième, la discussion s’est établie sur l’image de Dieu, qui est l’homme en tant qu’intelligence, et nous y avons trouvé une certaine Trinité: l’âme, la connaissance qu’elle a d’elle-même, et l’amour qu’elle a pour elle-même et pour sa propre connaissance: trois choses qui sont démontrées égales et d’une seule essence. Dans le dixième, ce même sujet a été étudié plus attentivement et plus à fond, et nous avons été amené à reconnaître dans l’âme une trinité plus manifeste: sa mémoire, son intelligence et sa volonté. Mais comme il est évident qu’il n’est pas possible à l’âme de ne pas se souvenir d’elle-même, de ne pas se comprendre et de ne pas s’aimer, même quand elle ne pense pas à elle, et que, quand elle y pense, elle ne se sépare point par la pensée des objets matériels: nous avons différé de parler de la Trinité dont elle est l’image, afin de découvrir une trinité même dans les corps visibles et d’exercer ainsi la sagacité du lecteur. Dans le onzième livre, nous avons choisi pour sujet de nos raisonnements le sens de l’oeil, d’après lequel, sans autre explication, on peut porter sur les quatre autres sens un jugement analogue; et nous y avons vu la trinité de l’homme extérieur: les objets vus au dehors, soit par exemple un corps exposé au regard; puis la forme qui en résulte et s’imprime dans l’oeil du spectateur, et ensuite la volonté qui les unit. Mais ces trois choses ne sont évidemment point égales entre elles, ni de même substance. Puis dans l’âme elle-même, une autre trinité est résultée des objets extérieurs et comme introduits par la porte des sens; trinité composée de trois choses de même substance: l’image du corps restée dans la mémoire, l’information qui s’en fait quand la pensée y tourne son regard, et la volonté qui les unit l’une à l’autre. Mais cette trinité nous a paru appartenir à l’homme extérieur, puisqu’elle est produite par des sensations venues du dehors. Dans le douzième, nous avons cru devoir distinguer la sagesse de la science, et chercher dans ce qu’on appelle proprement la science et qui est d’une dignité inférieure, une certaine trinité particulière (sui generis) trinité qui appartient déjà, il est vrai, à l’homme intérieur, mais qu’on ne doit point encore appeler ni croire l’image de Dieu. C’est là l’objet du treizième livre, où le sujet est traité à l’aide de la foi chrétienne. Dans le quatorzième, la discussion roule sur la vraie sagesse, c’est-à-dire celle qui est un don de Dieu, une communication de Dieu, et est distincte de la science; et enfin on arrive à découvrir la Trinité dans l’image de Dieu, c’est-à-dire dans l’âme humaine qui est renouvelée par la connaissance de Dieu selon l’image de Celui qui a créé l’homme (Col., III, 10 ) à son image (Gen., I, 27 ), et reçoit ainsi la sagesse là où se contemplent les vérités éternelles.
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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit
3. Kapitel. Zusammenfassung aller bisherigen Darlegungen.
4. Weil uns aber der Gang der Erörterungen und Überlegungen die vierzehn Bücher hindurch vieles zu sagen zwang, was wir in seiner Ganzheit auf einmal nicht zu überschauen vermögen, will ich, um das bisher Gesagte in schneller Zusammenschau auf das, was wir begreifen wollen, hinzuordnen, so gut ich mit Gottes Hilfe kann, alles, was ich in den einzelnen Büchern im Hin und Her der Erörterungen einsichtig machen konnte, nun ohne jedes Hin und Her von Erörterungen kurz zusammenfassen und dem Geiste gleichsam in einem einzigen Blicke zugänglich machen, nicht indem ich die Weise, in der eine Wirklichkeit eine Überzeugung erzeugte, sondern indem ich die Wirklichkeit, von der eine Überzeugung erzeugt wurde, selbst darlege. So soll das jeweils Folgende nicht soweit vom jeweils Vorausgehenden entfernt sein, daß die Sicht auf das Folgende das Vorausgehende vergessen mache oder daß doch, wenn dies schon passiert, schnell wieder aufgelesen und gesammelt werden könne, was entfallen ist.
5. Im ersten Buche wird aus der Heiligen Schrift die Einheit und Dreiheit jener höchsten Dreieinigkeit gezeigt. Ebenso im zweiten, dritten und vierten. Doch S. 254 zieht sich durch die letzten drei Bücher die sorgfältig behandelte Frage über die Sendung des Sohnes und Heiligen Geistes hindurch. Es wurde gezeigt, daß nicht etwa deshalb, weil der eine sandte, der andere gesandt wurde, der Gesandte geringer ist als der Sendende, da die Dreieinigkeit, die in allem gleich ist, in gleicher Weise auch in ihrer Natur unwandelbar und unsichtbar und überall gegenwärtig und in ihrem Wirken untrennbar ist. Um derer willen, die die Dieselbigkeit der Substanz des Vaters und Sohnes ablehnen, weil nach ihrer Meinung alle Aussagen über Gott die Substanz betreffen und weil deshalb zeugen und gezeugt werden oder gezeugt und ungezeugt sein, da diese Aussagen verschiedene Dinge betreffen, eine Substanzverschiedenheit im Gefolge haben, wird im fünften Buche gezeigt, daß nicht jede Aussage über Gott die Substanz betrifft, wie die Aussagen gut und groß oder sonstige beziehungslose Aussagen die Substanz betreffen, sondern daß es auch beziehentliche Atissagen gibt, das heißt solche, die nicht in bezug auf das in Rede stehende Ding selbst, sondern in bezug auf eine Wirklichkeit gelten, die von ihm verschieden ist. So besagt Vater eine Beziehung zum Sohne oder Herr eine Beziehung zu den ihm dienenden Geschöpfen. Wenn im Bereiche der Schöpfung eine erst in der Zeit von Gott geltende, beziehentliche Aussage, das heißt wenn eine Aussage gemacht wird, die sich auf eine von ihm verschiedene Wirklichkeit bezieht, wie in dem Satz; „Herr, du bist unsere Zuflucht geworden,“1 so kommt, wie gezeigt wurde, nichts zu ihm hinzu, wodurch er gewandelt würde, sondern er verharrt ganz und gar in seiner Dieselbigkeit, als der in der Natur oder im Wesen Unwandelbare. Im sechsten Buche wurde dargelegt, in welchem Sinne Christus durch den Mund des Apostels die Kraft Gottes und die Weisheit Gottes heißt,2 und zwar in der Weise, daß die sorgfältigere Behandlung der Frage, ob derjenige, von dem Christus S. 255 gezeugt ist, nicht auch selbst Weisheit sei, sondern nur der Vater seiner Weisheit, oder ob die Weisheit die Weisheit zeugte, auf später verschoben wurde. Mochte dem sein wie immer, auch in diesem Buche zeigte sich die Gleichheit der Dreieinigkeit und daß Gott nicht dreiteilig, sondern dreieinig ist, sowie daß Vater und Sohn nicht gleichsam das Doppelte dessen darstellen, was der Heilige Geist für sich ist, da ja hier drei nicht mehr sind als eines. Es wurde auch erörtert, wie man das Wort des Bischofs Hilarius verstehen solle: „Ewigkeit im Vater, Gestalt im Bilde, Gebrauch im Geschenke.“ Im siebenten Buche wird die zunächst aufgeschobene Frage erklärt, und zwar in dem Sinne, daß Gott, der den Sohn zeugte, nicht nur der Vater seiner Kraft und Weisheit, sondern auch selbst Kraft und Weisheit ist, daß es ebenso ist mit dem Heiligen Geiste, daß sie aber zusammen nicht drei Kräfte und Weisheiten sind, sondern eine Kraft und eine Weisheit, wie auch ein Gott und ein Wesen. Dann wurde die Frage aufgeworfen, in welchem Sinne man von einem Wesen und drei Personen spricht oder in welchem Sinne manche Griechen von einem Wesen und drei Substanzen reden. Dabei stellte sich heraus, daß man der Not gehorchend so spricht, um doch irgendein Wort für unsere sprachliche Formulierung zur Verfügung zu haben, wenn man fragt, was denn die drei sind, von denen wir der Wahrheit gemäß bekennen, daß es drei sind, nämlich Vater, Sohn und Heiliger Geist. Im achten Buche wurden den der Einsicht Fähigen Verstandesgründe vorgelegt, und es wurde klar, daß in der Substanz der Wahrheit nicht nur der Vater nicht größer ist als der Sohn, sondern auch beide zusammen nicht etwas Größeres sind als der Heilige Geist allein, sowie daß irgendwelche beliebige zwei in eben dieser Dreieinigkeit nicht etwas Größeres sind als einer und daß alle drei zusammen nicht etwas Größeres sind als ein einzelner. Dann wies ich darauf hin, daß unter der Wahrheit, welche in EinsichtS. 256 geschaut wird, und unter dem höchsten Gut, von dem jedes Gut ist, und unter der Gerechtigkeit, um derentwillen eine gerechte Seele auch von einer noch nicht gerechten Seele geliebt wird, die nicht bloß unstoffliche, sondern auch unwandelbare Natur, die Gott ist, zu verstehen ist, und ebenso auch unter der Liebe, welche nach dem Ausspruch der Heiligen Schrift Gott ist3 ― in ihr begann für die der Einsicht Fähigen auch schon eine Dreiheit aufzuleuchten, die Dreiheit nämlich des Liebenden, des Geliebten und der Liebe. Im neunten Buche gelangte unsere Untersuchung zum Bilde Gottes, das der Mensch in seinem Geiste ist. In ihm findet sich eine Art Dreiheit, nämlich der Geist, die Kenntnis, in der er sich kennt, und die Liebe, mit der er sich und seine Kenntnis liebt; es wurde gezeigt, daß diese drei unter sich gleich und von einem und demselben Wesen sind. Im zehnten Buche wurde dies sorgfältiger und gründlicher behandelt, und es kam zur Entdeckung einer einsichtigeren Dreiheit im Geiste, der Dreiheit von Gedächtnis, Einsicht und Wille. Weil sich dabei aber auch herausstellte, daß der Geist niemals in der Verfassung sein konnte, daß er sich seiner nicht erinnert, sich nicht einsieht und sich nicht liebt, obgleich er nicht immer sich denkt und, wenn er sich denkt, sich in diesem Denken nicht in seiner Verschiedenheit von den körperlichen Dingen sieht, deshalb wurde die Erörterung über die Dreieinigkeit, deren Bild diese Dreiheit ist, aufgeschoben, auf daß zunächst gerade bei der Schau der körperlichen Dinge eine Dreiheit festgestellt werde und an ihr die Aufmerksamkeit des Lesers sich gehörig einübe. Im elften Buche wurde hierfür der Gesichtssinn gewählt; was sieh nämlich in ihm findet, das ließe sieh auch bei den übrigen vier Sinnen feststellen, auch wenn es nicht ausdrücklich ausgesprochen wird. Und so zeigte sich im äußeren Menschen eine Dreiheit; sie besteht erstlich aus dem, was draußen S. 257 gesehen wird, aus dem Körper nämlich, der gesehen wird, ferner aus der Form, die sich hiervon in der Sehkraft des Schauenden abprägt, und aus der Aufmerksamkeit des Willens, der beide eint. Diese drei aber sind, wie sich klar ergab, unter sich nicht gleich und nicht von einer Substanz. Sodann ließ sich in der Seele selbst im Bereiche dessen, was draußen wahrgenommen und gleichsam in sie hineingeführt wurde, eine zweite Dreiheit auffinden, bei der die drei Glieder sich als Wirklichkeiten von einer Substanz offenbarten: das Bild des Körpers im Gedächtnis, die hiervon gebildete Form, wenn sich die Sehkraft beim Denken auf jenes Bild hingewendet, und die beide einende Aufmerksamkeit des Willens. Diese Dreiheit gehörte aber, wie sich zeigte, deshalb zum äußeren Menschen, weil sie von den Körpern stammt, die draußen wahrgenommen werden. Im zwölften Buche war, wie mir scheint, die Wissenschaft von der Weisheit zu unterscheiden, und zunächst in der im eigentlichen Sinne sogenannten Wissenschaft, weil sie niedriger steht, eine Art Dreiheit zu suchen. Mag diese auch schon zum inneren Menschen gehören, so darf man sie doch noch nicht als Bild Gottes bezeichnen oder betrachten. Darum dreht es sich im dreizehnten Buche; es wird dabei der christliche Glaube empfohlen. Im vierzehnten Buche wird die wahre Weisheit des Menschen, das heißt die durch Gottes Freigebigkeit gewährte, in der Teilnahme an Gott selbst bestehende, von der Wissenschaft verschiedene Weisheit erörtert. Die Darlegung ist nun soweit fortgeschritten, daß die Dreiheit im Bilde Gottes aufleuchtet, das der Mensch in seinem Geiste ist, der erneuert wird zur Erkenntnis Gottes nach dem Bilde dessen, der den Menschen4 nach seinem Bilde schuf;5 so erfaßt er die Weisheit, in der sich die Beschauung des Ewigen vollzieht.