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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE XVII.

COMMENT L’ESPRIT- SAINT EST APPELÉ CHARITÉ. EST-IL SEUL CHARITÉ ? CHARITÉ EST LE NOM PROPRE QUE LES ECRITURES DONNENT A L’ESPRIT-SAINT.

  1. Nous avons assez parlé du Père et du Fils, autant qu’il nous a été donné de voir à travers ce miroir et en cette énigme. Maintenant, avec cette même aide de Dieu, nous avons à parler du Saint-Esprit. D’après les saintes Ecritures, il n’est pas du Père seul, ni du Fils seul, mais des deux; et c’est pourquoi il éveille en nous l’idée de l’amour commun, par lequel le Père et le Fils s’aiment mutuellement. Mais la divine parole ne nous offre pas seulement des vérités faciles; afin d’exercer notre intelligence et d’enflammer notre ardeur, elle nous oblige à approfondir des choses obscures que le mystère enveloppe et qu’il faut tirer du mystère. L’Ecriture ne dit donc pas: l’Esprit-Saint est charité. Si elle l’eût dit, elle eût déchiré le voile en grande partie; mais elle dit : « Dieu est amour Jean, IV, 16 ) ». Elle nous laisse donc dans l’incertitude et nous force à chercher si c’est Dieu le Père qui est charité, ou Dieu le Fils, ou Dieu le Saint-Esprit, ou la Trinité Dieu. Car nous ne disons pas que si Dieu est appelé charité, ce n’est pas parce que la charité même est une substance qui mérite le nom de Dieu; mais nous dirons au contraire que la charité est un don de Dieu, dans le sens où le Psalmiste lui dit : « Vous êtes ma patience (Ps., LXX, 4 ).» : ce qui ne signifie pas que notre patience soit la substance de Dieu, mais qu’elle nous vient de lui, comme le même Psalmiste le dit ailleurs : « Car ma patience vient de lui (Ps., LXI, 6) ». Les paroles même de l’Ecriture écartent donc cette interprétation. En effet : « vous êtes ma patience », équivaut à « Seigneur, vous êtes mon espérance ( Ps., XC, 9 ) » ; ou à : « mon Dieu, ma miséricorde (Ps., LVIII, 18 )», et à beaucoup d’autres locutions de ce genre. Or, on ne dit pas : Seigneur, ma charité; ni vous êtes ma charité; ni : Dieu ma charité; mais : « Dieu est charité », comme on dit: « Dieu est Esprit (Jean, IV, 24) ». Que celui qui ne saisit pas ces distinctions demande l’intelligence à Dieu mais qu’il n’exige pas de nous d’autres explications : car nous ne pouvons rien dire de plus clair.

  2. Donc, « Dieu est charité ». Mais on demande s’il s’agit ici du Père, ou du Fils, ou du Saint-Esprit, ou de la Trinité elle-même, puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu et non trois dieux. Nous avons déjà dit plus haut, dans cet ouvrage, qu’il ne faut pas voir l’image de la Trinité, qui est Dieu, dans les trois choses que nous avons indiquées dans la trinité de notre âme, en ce sens que le Père serait la mémoire des trois personnes, le Fils l’intelligence et le Saint-Esprit la charité de ces trois mêmes personnes, comme si le Père ne comprenait pas et n’aimait pas par lui-même, mais que le Fils comprît pour lui, que le Saint-Esprit aimât pour lui, tandis que lui, le Père, serait simplement sa mémoire et leur mémoire; que le Fils ne se souviendrait et n’aimerait pas par lui-même, mais que le Père se souviendrait pour lui, que le Saint-Esprit aimerait pour lui, tandis qu’il serait sa propre intelligence et leur intelligence; et qu’enfin le Saint-Esprit ne se souviendrait ni ne comprendrait par lui-même, mais que le Père se souviendrait pour lui, que le Fils comprendrait pour lui tandis qu’il serait son propre amour et leur amour : tout au contraire, on doit entendre que les trois personnes possèdent ces trois choses et les ont chacune dans sa propre nature. De plus il n’y a point, là, de différence (559) comme chez nous, où la mémoire, l’intelligence et l’amour ou la charité sont choses diverses ; tout n’y fait qu’un, comme la sagesse elle-même, et tout est dans la nature de chaque personne, sous la forme de substance immuable et simple. Si donc tout cela a été bien compris, et si nous avons réussi à en faire ressortir la vérité, autant qu’il nous est permis de voir et de conjecturer dans un sujet si élevé, je ne vois pas pourquoi le Père, le Fils et le Saint-Esprit étant appelés sagesse — non trois sagesses, mais une seule sagesse — pourquoi, dis-je, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne seraient pas aussi appelés charité — non trois charités, mais une seule charité. Car c’est ainsi que le Père est Dieu, que le Fils est Dieu, que le Saint-Esprit est Dieu, et que les trois ne font qu’un seul Dieu.

  3. Et cependant ce n’est pas sans raison que, dans cette souveraine Trinité, le nom de Verbe de Dieu n’est donné qu’au Fils, le nom de don de Dieu n’est donné qu’au Saint-Esprit et celui de Dieu le Père au principe dont le Verbe est engendré et dont procède en premier lieu le Saint-Esprit. J’ai dit : en premier lieu , parce qu’on découvre que le Saint-Esprit procède aussi du Fils. Mais le Père a donné cela au Fils, non en ce sens que le Fils existât avant de l’avoir; mais tout ce que le Père a donné à son Verbe Fils unique, il le lui a donné en l’engendrant. Il l’a donc engendré de manière à ce que le Don commun procédât aussi de lui, et que l’Esprit-Saint fût l’Esprit des deux. Ce n’est donc pas rapidement et au vol, mais sérieusement qu’il faut considérer cette distinction au sein de l’indivisible Trinité. Voilà pourquoi le Verbe de Dieu a été proprement appelé Sagesse de Dieu, bien qui le Père et le Saint-Esprit soient sagesse. Si donc le nom de Charité a pu être le nom propre d’une des trois personnes, à qui convient-il mieux qu’au Saint-Esprit? En ce sens cependant que, dans cette simple et souveraine nature, la substance et la charité ne soient pas choses différentes; mais que la substance elle-même soit charité, et la charité substance, soit dans le Père, soit dans le Fils, soit dans le Saint-Esprit, bien que le nom de charité soit proprement attribué au Saint-Esprit.

  4. C’est ainsi que sous le nom de Loi on renferme toutes les Ecritures de l’Ancien Testament. L’Apôtre, par exemple, citant ce passage d’Isaïe : « Je parlerai en d’autres langues, je tiendrai un autre langage à ce peuple », dit d’abord : « Il est écrit dans la Loi (Is., XXVIII, 11 ; I Cor., XIV, 21 ) ». Le Seigneur a dit : « Il est écrit dans la Loi : Ils m’ont haï gratuitement (Jean, XV, 25 ) », bien que ces paroles soient du Psalmiste (Ps., XXXIV, 19 ). D’autres fois, au contraire, ce mot s’applique proprement à la loi donnée par Moïse: « La loi et les prophètes jusqu’à Jean (Matt., XI, 13 ) »; « à ces deux commandements se rattachent toute la loi et les Prophètes (Id., XXII, 40 )». Ici c’est proprement la loi donnée au mont Sinaï. On renferme également les psaumes sous le nom des prophètes; et cependant le Sauveur a dit ailleurs : « Il fallait que fût accompli tout ce qui est écrit de moi dans la Loi, dans les Prophètes et dans les Psaumes (Luc, XXIV, 44. ) ». On voit qu’il distingue les Psaumes des Prophètes. Ainsi donc, tantôt le mot loi renferme sans exception les Prophètes et les psaumes, tantôt il s’applique uniquement à la loi donnée par Moïse: de même tantôt on renferme les psaumes sous le nom des Prophètes, tantôt on les en distingue. Si ce n’était pour éviter des longueurs dans un sujet si clair nous pourrions prouver par beaucoup d’autres exemples qu’il est des expressions dont le sens est tantôt général, tantôt spécial. Je dis ceci, pour faire entendre qu’il n’y a aucun inconvénient à donner le nom de charité au Saint-Esprit, bien que Dieu le Père et Dieu le Fils puissent aussi s’appeler charité.

  5. Donc, comme nous donnons proprement le nom de sagesse au Verbe unique de Dieu, quoique le Saint-Esprit et le Père soient aussi sagesse; ainsi donnons-nous proprement le nom de charité au Saint-Esprit, bien que le Père et le Fils soient aussi charité. Mais le Verbe de Dieu, c’est-à-dire le Fils unique de Dieu, a été expressément appelé Sagesse de Dieu par l’Apôtre qui dit: « Le Christ Vertu de Dieu et Sagesse de Dieu (I Cor., I, 24 ) ». Quant au Saint-Esprit, nous trouverons en quel endroit il a été appelé charité, si nous étudions bien les paroles de l’Apôtre saint Jean; car, après avoir dit : «Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, parce que la charité est de Dieu », il ajoute aussitôt: « Ainsi quiconque aime est né de Dieu; qui n’aime point ne connaît pas Dieu parce que Dieu est charité ». Ici il fait voir que la charité qu’il appelle Dieu est celle qu’il a dit être de Dieu. La charité est donc Dieu de Dieu, (560) Mais comme le Fils est né de Dieu le Père, et que le Saint-Esprit procède de Dieu le Père il s’agit de savoir lequel des deux devra être appelé Dieu-charité, car le Père est Dieu par lui-même et non Dieu de Dieu; donc la charité qui est Dieu de Dieu, doit être le Fils ou le Saint-Esprit.

Mais l‘Apôtre, après avoir parlé de l’amour de Dieu, non pas de celui que nous avons pour lui, mais de celui dont « il nous a aimés, lui qui a envoyé son Fils, propitiation pour nos péchés », et après nous avoir exhortés à nous aimer les uns les autres afin que Dieu demeure en nous ; saint Jean, dis-je , continue, et comme il a appelé Dieu charité, il se hâte d’expliquer plus clairement sa pensée et dit : « Nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous, en cela qu’il nous a donné de son Esprit ». Ainsi l’Esprit-Saint, dont Dieu nous a donné, fait que nous demeurons en Dieu et Dieu en nous. Or, c’est là l’effet de l’amour. L’Esprit-Saint est donc le Dieu-charité. Et un peu plus bas, après avoir répété cela et avoir dit : « Dieu est charité », il ajoute aussitôt : « Qui demeure dans la charité demeure en Dieu et Dieu en lui », ce qui lui avait fait dire plus haut : « Nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous, en cela qu’il nous a donné de son Esprit ». C’est donc l’Esprit-Saint qui est désigné pas ces mots : « Dieu est charité ». Donc, quand l’Esprit-Saint, qui procède de Dieu, est donné à l’homme, il allume en lui l’amour de Dieu et du prochain et il est lui-même cet amour. Car ce n’est que par Dieu que l’homme peut aimer Dieu. C’est pourquoi l’Apôtre dit peu après : « Nous donc, aimons Dieu, parce qu’il nous a aimés le premier (I Jean, IV, 7-19 ) ». Et l’apôtre Paul dit à son tour: « La charité de Dieu est répandue en nos coeurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné (Rom., V, 5 ).

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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit

17. Kapitel. In welcher Weise heißt der Heilige Geist Liebe?

S. 296 27. Nun haben wir, soweit unser Auge in diesem Spiegel und in diesem Rätselbilde etwas finden konnte, hinlänglich vom Vater und vom Sohne gesprochen. Jetzt müssen wir, soweit Gottes Schenkergüte uns Einblick gewährt, vom Heiligen Geiste handeln. Der Heilige Geist ist nach der Heiligen Schrift nicht der Geist des Vaters allein, nicht der Geist des Sohnes allein, sondern beider Geist und deshalb ein Hinweis auf die gemeinsame Liebe des Vaters und Sohnes, in der sie sich gegenseitig lieben. Die göttliche Verkündigung erging aber zu unserer Einübung so, daß wir uns nicht um Dinge, die offen auf der Hand liegen, sondern mit um so größerem Eifer um Dinge, die in der Verborgenheit zu erspüren und aus der Verborgenheit ans Licht zu ziehen sind, forschend bemühen müssen. Deshalb sagte die Schrift nicht: Der Heilige Geist ist die Liebe. Hätte sie dies gesagt, so hätte sie uns keinen kleinen Teil unserer Frage erspart. Sie sagte aber: „Gott ist die Liebe“,1 so daß Ungewißheit besteht und man untersuchen muß, ob Gott Vater die Liebe ist oder Gott Sohn oder Gott der Heilige Geist oder Gott die Dreieinigkeit. Wir sind ja nicht willens, zu behaupten, daß Gott nicht in dem Sinne Liebe genannt wurde, daß eben die Liebe eine Substanz ist, die eine Gottes würdige Bezeichnung besagt, sondern bloß deshalb, weil sie Gottes Geschenk ist, wie es von Gott heißt: „Denn du bist meine Geduld.“2 So heißt es nämlich nicht deshalb, weil die Substanz Gottes unsere Geduld ist, sondern weil unsere Geduld von ihm stammt; anderswo liest man so auch wirklich: „Denn von ihm ist meine Geduld.“3 Eine andere Erklärung läßt ja die Sprechweise der Schrift selbst leicht zurückweisen. Das Wort: „Du bist meine Geduld“,4 liegt auf der gleichen S. 297 Ebene wie das Wort: „Du, o Herr, bist meine Hoffnung“,5 und das andere: „Mein Gott ist mein Erbarmen“,6 und Ähnliches mehr. Nicht aber heißt es: O Herr, meine Liebe, oder: Du bist meine Liebe, oder: Gott ist meine Liebe, sondern so heißt es: „Gott ist die Liebe“,7 wie es auch heißt: „Gott ist Geist“.8 Wer dies nicht auseinanderhalten kann, der möge Einsicht von Gott, nicht Erklärung von mir verlangen. Denn wir können es nicht mehr deutlicher erklären.

28. „Gott ist also die Liebe“; ob aber der Vater oder der Sohn oder der Heilige Geist oder die ganze Dreieinigkeit ― sie besagt ja auch nicht drei Götter, sondern den einen Gott ―, darum dreht sich die Frage. Aber ich habe schon weiter oben in diesem Buche dargelegt, daß man die Dreieinigkeit, die Gott ist, nicht so nach jenen Dreien, die wir in der Dreiheit unseres Geistes aufgewiesen haben, auffassen dürfe, daß der Vater gleichsam das Gedächtnis aller drei sei, der Sohn die Einsicht aller drei, der Heilige Geist die Liebe aller drei, als ob der Vater für sich weder Einsicht noch Liebe hätte, sondern der Sohn für ihn einsähe und der Heilige Geist für ihn liebte, er selbst aber nur Erinnerung hätte für sich und für jene, als ob weiterhin der Sohn für sich keine Erinnerung und keine Liebe hätte, sondern als ob der Vater sich für ihn erinnerte und der Heilige Geist für ihn liebte, er selbst aber nur Einsicht hätte für sich und für jene, als ob ebenso der Heilige Geist für sich keine Erinnerung und keine Einsicht hätte, sondern der Vater für ihn Erinnerung und der Sohn für ihn Einsicht hätte, er selbst aber nur Liebe hätte für sich und für jene; vielmehr muß man den Sachverhalt so verstehen, daß sie alle insgesamt und jeder einzeln für sich in ihrer Natur jenes dreifache Tun besitzen. Nicht fällt dieses bei ihnen zur Dreiheit auseinander, wie bei uns etwas anderes ist das Gedächtnis, etwas anderes die Einsicht, etwas anderes die Zuneigung oder die Liebe, sondern es S. 298 ist eine einzige Wirklichkeit, die alle diese Tätigkeiten in sich schließt wie etwa die Weisheit; und diese eine Wirklichkeit ist so mit der Natur eines jeden gegeben, daß, wer dies besitzt, eben das ist, was er hat; es ist ja eine einfache und unwandelbare Substanz. Wenn man also dies einsieht, und wenn seine Wahrheit aufleuchtet, soweit uns in so großen Dingen ein Blick oder eine Vermutung gestattet ist, dann wüßte ich nicht, warum nicht, wie Weisheit heißt der Vater, der Sohn und der Heilige Geist und alle zugleich nicht drei Weisheiten, sondern eine, so auch Liebe heißen sollte der Vater, der Sohn und der Heilige Geist und alle zugleich eine Liebe. So ist ja auch der Vater Gott, ist der Sohn Gott und ist der Heilige Geist Gott, und alle zugleich sind der eine Gott.

29. Und doch hat es einen Grund; wenn in dieser Dreieinigkeit Wort Gottes nur der Sohn, Geschenk Gottes nur der Heilige Geist heißt, und nur Gott Vater der Ursprung heißt, von dem das Wort gezeugt ist und der Heilige Geist urgrundhaft hervorgeht. „Urgrundhaft“ fügte ich aber deshalb bei, weil sich feststellen läßt, daß der Heilige Geist auch vom Sohne hervorgeht. Aber ihm gab dies auch der Vater, nicht als er schon Dasein hatte und es noch nicht besaß, sondern alles, was der Vater dem eingeborenen Sohne gab, gab er ihm durch Zeugung. So also zeugte der Vater den Sohn, daß auch von diesem das gemeinsame Geschenk hervorgehen und der Heilige Geist der Geist von beiden sein sollte. Man darf also die hier gemeinte Unterscheidung innerhalb der untrennbaren Dreieinigkeit nicht bloß im Vorübergehen berühren, sondern man muß sie sorgfältig durchdenken. In einer solchen sorgfältigen Unterscheidung ist es ja begründet, daß das Wort Gottes auch den Eigennamen Weisheit Gottes hat, wo doch auch der Vater und der Heilige Geist Weisheit ist. Wenn also eine von den drei Personen den Eigennamen Liebe erhalten soll, was wäre da passender als den Heiligen Geist so zu heißen? In der Weise freilich, daß in jener einfachen und höchsten Natur nicht S. 299 etwas anderes ist die Substanz, etwas anderes die Liebe, sondern daß die Substanz zugleich auch die Liebe ist und die Liebe zugleich auch die Substanz, sei es im Vater, sei es im Sohne, sei es im Heiligen Geiste, und daß dennoch für den Heiligen Geist Liebe ein Eigenname ist.

30. So werden bisweilen mit dem Worte Gesetz alle Aussprüche der Alten Urkunde der heiligen Schriften zugleich bezeichnet. So hat ja der Apostel Paulus, als er ein Zeugnis aus dem Propheten Isaias anführte, nämlich die Stelle: „In anderen Sprachen und in anderen Zungen werde ich zu diesem Volke reden“,9 doch vorausgeschickt: „Im Gesetz steht geschrieben.“10 Und der Herr selbst sagte: „In ihrem Gesetze steht geschrieben, daß sie mich grundlos hassen,“11 während man dies Wort doch in den Psalmen liest.12 Bisweilen aber ist Gesetz der Eigenname für das durch Moses gegebene Gesetz, in dem Worte nämlich: „Das Gesetz und die Propheten bis zu Johannes“13 und an der Stelle: „An diesen zwei Geboten hängt das ganze Gesetz und die Propheten.“14 Hier ist sicherlich vom Gesetze im eigentlichen Sinne die Rede, von jenem vom Berge Sinai. Mit dem Worte Propheten werden auch die Psalmen bezeichnet. Und doch sagt der Heiland an einer anderen Stelle selbst: „Es mußte alles erfüllt werden, was im Gesetze, in den Propheten und in den Psalmen über mich geschrieben steht.“15 Hier wollte er die Bezeichnung Prophet von den Psalmen ausgeschlossen wissen. Die Bezeichnung Gesetz schließt also in einem umfassenden Sinne auch die Propheten und die Psalmen ein; im eigentlichen Sinne wird sie von jenem Gesetze verstanden, das durch Moses gegeben wurde. Ebenso schließt die Bezeichnung Prophet in einem allgemeinen Sinne auch die Psalmen ein, im eigentlichen Sinne wird sie von den Propheten ohne die Psalmen verwendet. Noch aus vielen anderen S. 300 Beispielen könnte man zeigen, daß viele Sachbezeichnungen einen umfassenden Sinn haben und doch für manche Dinge in einem eigentlichen Sinne verwendet werden, außer wenn der Sachverhalt offenkundig so ist, daß man die Deutung des Wortes im weiteren Sinne vermeiden muß. Ich habe das deshalb gesagt, damit niemand glaubt, es sei deshalb unpassend, daß wir den Heiligen Geist Liebe nennen, weil auch Gott Vater und Gott Sohn Liebe genannt werden können.

31. Wie wir also für das einzige Wort Gottes die Bezeichnung Weisheit als Eigennamen verwenden, während in einem umfassenden Sinne die Bezeichnung Weisheit auch vom Heiligen Geiste und vom Vater selbst gilt, so ist auch Liebe ein Eigenname für den Heiligen Geist, während in einem umfassenden Sinne die Liebe auch vom Vater und vom Sohne auszusagen ist. Aber das Wort Gottes, das heißt der eingeborene Sohn Gottes, heißt ganz offenkundig Weisheit Gottes, im Munde des Apostels nämlich, der „Christus die Kraft Gottes und die Weisheit Gottes“16 nennt. Wo aber der Heilige Geist Liebe genannt wurde, finden wir, wenn wir sorgfältig einem Worte des Apostels Johannes nachspüren. Als dieser gesagt hatte: „Geliebte, wollen wir uns gegenseitig lieben, weil die Liebe aus Gott ist,“17 fuhr er fort und fügte hinzu; „Jeder, der liebt, ist aus Gott geboren, und wer nicht liebt, kennt Gott nicht, weil Gott die Liebe ist.“18 Hier offenbarte er, daß er jene Liebe Gott geheißen hat, von der er sagt, sie sei aus Gott. Gott aus Gott also ist diese Liebe. Weil aber auch der Sohn von Gott Vater geboren ist und der Heilige Geist von Gott Vater hervorgeht, so fragt man mit Recht, von welchem von ihnen wir eher annehmen sollen, daß er hier Liebe genannt wurde. Der Vater allein ist ja in der Weise Gott, daß er nicht aus Gott ist; und deshalb ist die Liebe, die so Gott ist, daß sie aus Gott ist, entweder der Sohn oder der Heilige Geist. Im folgenden S. 301 aber sagt er, nachdem er die Liebe Gottes erwähnt hatte, nicht jene, durch die wir ihn lieben, sondern jene, durch die „er uns liebt und in der er seinen Sohn als Lösegeld für unsere Sünden sandte“,19 und von daher die Mahnung gegeben hatte, daß auch wir uns lieben, damit Gott in uns bleibe — er wollte, weil er Gott die Liebe genannt hatte, sicherlich gleich deutlicher hierüber reden —, im folgenden also sagt er: „Daran erkennen wir, daß wir in ihm bleiben und er in uns, daß er uns von seinem Geiste gab.“20 Der Heilige Geist also, von dem er uns gab, bewirkt, daß wir in Gott bleiben und daß Gott in uns bleibt. Das aber bewirkt die Liebe. Es ist also Gott die Liebe. Schließlich fügte er, gleich nachdem er wiederholt und gesagt hatte: „Gott ist die Liebe“,21 unverzüglich hinzu: „Und wer in der Liebe bleibt, der bleibt in Gott, und Gott bleibt in ihm.“22 Deswegen hatte er ja oben gesagt: „Daran erkennen wir, daß wir in ihm bleiben und er in uns, daß er uns von seinem Geiste gab.“ Dieser also ist gemeint, wo man liest: „Gott ist die Liebe.“ Gott der Heilige Geist also, der von Gott hervorgeht, entzündet den Menschen, wenn er ihm gegeben wird, zur Liebe Gottes und des Nächsten, und er ist selbst die Liebe. Nicht kann nämlich der Mensch Gott lieben, es sei denn aus Gott. Deshalb sagt der Apostel gleich darauf: „Wir lieben ihn, weil er uns zuerst geliebt hat.“23 Auch der Apostel Paulus sagt: „Die Liebe Gottes ist in unsere Herzen ausgegossen durch den Heiligen Geist, der uns gegeben ist.“24


  1. 1 Joh. 4, 16. ↩

  2. Ps. 70, 5 [hebr. Ps. 71, 5]. ↩

  3. Ps. 61, 6 [hebr. Ps. 62, 6]. ↩

  4. Ps. 70, 5 [hebr. Ps. 71, 5]. ↩

  5. Ps. 90, 9 [hebr. Ps. 91, 9]. ↩

  6. Ps. 58, 18 [hebr. Ps. 59, 18]. ↩

  7. 1 Joh. 4, 16. ↩

  8. Joh. 4, 24. ↩

  9. Is. 28, 11. ↩

  10. 1 Kor. 14, 21. ↩

  11. Joh. 15, 25. ↩

  12. Ps. 34, 19 [hebr. Ps. 35, 19]. ↩

  13. Matth. 11, 13. ↩

  14. Matth. 22, 40. ↩

  15. Luk. 24, 44. ↩

  16. 1 Kor. 1, 24. ↩

  17. 1 Joh. 4, 7. ↩

  18. 1 Joh. 4, 8. ↩

  19. 1 Joh. 4, 10. ↩

  20. 1 Joh. 4, 13. ↩

  21. 1 Joh. 4, 16. ↩

  22. 1 Joh. 4, 16. ↩

  23. 1 Joh. 4, 19. ↩

  24. Röm. 5, 5. ↩

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