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De la trinité
CHAPITRE XIX.
LES ÉCRITURES APPELLENT LE SAINT-ESPRIT DON DE DIEU. LE SAINT-ESPRIT EST PROPREMENT APPELÉ CHARITÉ, QUOIQU’ IL NE SOIT PAS SEUL CHARITÉ DANS LA TRINITÉ.
Faut-il aussi prouver que les saintes lettres appellent le Saint-Esprit Don de Dieu? Si on y tient, nous trouvons dans l’Evangile selon saint Jean ces paroles du Seigneur (561) Jésus-Christ: « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi comme dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive couleront de son sein ». Et aussitôt l’Evangéliste ajoute: « Il disait cela de l’Esprit que devraient recevoir ceux qui croiraient en lui (Jean, VII, 37-39 ) » - Ce qui fait dire à l’apôtre Paul: « Nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit (I Cor., XII, 13 ) » Mais on demande si c’est cette eau qui a été appelée don de Dieu, le don qui n’est autre que le Saint-Esprit. Eh bien ! si nous voyons ici le Saint-Esprit désigné par l’eau, nous trouvons ailleurs, dans l’Evangile même, que cette eau est appelée don de Dieu. En effet, le Seigneur conversant près du puits avec la femme Samaritaine et lui ayant dit: « Donnez-moi à boire », celle-ci lui répondit que les Juifs n’avaient point de commerce avec les Samaritains ; sur quoi Jésus reprit la parole et dit: « Si vous saviez le don de Dieu et qui est celui qui vous dit: Donnez-moi à boire, peut-être lui en eussiez-vous demandé vous-même, et il vous aurait donné d’une eau vive. La femme lui répondit: Seigneur, vous n’avez pas même avec quoi puiser, et le puits est profond ; d’où auriez-vous donc de l’eau vive? etc.... Jésus répliqua et lui dit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; au contraire, qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif; mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine d’eau jaillissante jusque dans la vie éternelle (Jean, IV, 7-14 ) ». Or, cette eau vive étant l’Esprit-Saint, d’après l’Evangéliste, l’Esprit-Saint est donc le don de Dieu, dont le Sauveur dit: « Si vous saviez le don de Dieu et qui est celui qui vous dit: Donnez-moi à boire, peut-être lui en eussiez-vous demandé vous-même, et il vous aurait donné d’une eau vive ». Et ce qu’il a dit ailleurs: « Des fleuves d’eau vive couleront de son sein, équivaut à ce qu’il dit ici: « L’eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine d’eau jaillissante jusque dans la vie éternelle ».
Paul l’apôtre dit à son tour: « A chacun de nous a été donnée la grâce selon la mesure du don de Jésus-Christ», et pour faire voir que le Saint-Esprit est ce don du Christ, il ajoute : « C’est pourquoi l’Ecriture dit: Montant au ciel, il a conduit une captivité captive; il a donné des dons aux hommes (Eph., IV, 7, 8 ) ». Or, il est à la connaissance de tout le monde que le Seigneur Jésus étant monté au ciel après sa résurrection d’entre les morts, a donné le Saint-Esprit, et que les fidèles remplis de cet Esprit parlaient toutes les langues. Peu importe que l’Apôtre ait dit « des dons » et non un don : il citait ce passage du Psalmiste: « Vous êtes monté au ciel, vous avez conduit une captivité captive, vous avez reçu des dons pour les hommes (Ps., LXVII, 19 ) ». Car c’est ainsi que portent beaucoup d’exemplaires, notamment chez les Grecs, et c’est la traduction de l’hébreu : Apôtre a donc dit, comme le Prophète, « des dons » et non un don; seulement comme le Prophète avait dit: « Vous avez reçu des dons pour les hommes », l’Apôtre a préféré dire: « Il a donné des dons aux hommes», pour que, de ces deux mots, l’un prophétique, l’autre apostolique, mais tous les deux appuyés sur l’autorité divine, il résultât un sens plus complet. Car tous les deux sont vrais: le Christ a donné aux hommes, le Christ a reçu pour les hommes. Il a donné aux hommes, comme le chef donne à ses membres; il a reçu pour les hommes, c’est-à-dire pour ses membres, pour ces mêmes membres en faveur desquels il a crié du haut du ciel : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu (Act., IX, 4 )?» et dont il a encore dit ailleurs: « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Matt., XXV, 40 ) ».
Ainsi donc le Christ a donné du haut du ciel, et reçu sur la terre. Or, le Prophète et l’Apôtre ont dit tous les deux «des dons», parce que, par le don qui est le Saint-Esprit, bien commun de tous les membres du Christ, une multitude de dons propres sont distribués à chaque fidèle en particulier. Car tous n’ont pas les mêmes; les uns ont ceux-ci, les autres ceux-là, quoique tous possèdent le don duquel tous les dons particuliers dérivent, c’est-à-dire l’Esprit-Saint. En effet, l’Apôtre ayant énuméré ailleurs beaucoup de ces dons, ajoute « Or, tous ces dons, c’est le seul et même Esprit qui les opère, les distribuant à chacun comme il le veut (I Cor., XII, 11 ) ». Expression qui se retrouve encore dans l’épître aux Hébreux où on lit: « Dieu ayant rendu témoignage par des miracles, par des prodiges, par différents effets de sa puissance et par les dons que le Saint-Esprit a distribués (Héb., II, 4 ) ». Et ici, après (562) avoir dit : « Montant au ciel, il a conduit une captivité captive; il a donné des dons aux hommes », il ajoute : « Mais qu’est-ce : Il est monté, sinon qu’il est descendu auparavant dans les parties inférieures de la terre? Celui qui est descendu, est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses. Et c’est lui qui a fait les uns apôtres, les autres prophètes, d’autres évangélistes, d’autres pasteurs et docteurs». Voilà pourquoi il a dit: «Des dons»; parce que, comme il le dit ailleurs : «Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes (I Cor., XII, 29 )? »Mais ici il ajoute : « Pour la perfection des saints, pour l’oeuvre du ministère, pour l’édification du corps du Christ (Eph., IV, 7-12 )». Voilà la maison qui, comme le chante le Psalmiste, se bâtit après la captivité (Ps., CXXVI, 1 ) », parce que cette maison du Christ, qui s’appelle l’Eglise, est construite, formée de ceux qui ont été arrachés à l’empire du démon, dont ils étaient prisonniers. Or, cette captivité, celui qui a vaincu le démon, l’a conduite captive. Et, de peur que le démon n’entraînât avec lui au supplice éternel ceux qui devaient être un jour les membres de ce chef sacré, celui-ci l’a enchaîné d’abord avec les liens de la justice, puis avec ceux de la puissance. Et c’est-le démon même qui porte ici le nom de captivité, de celle qu’a conduite captive celui qui est monté au ciel, qui a donné des dons aux hommes ou qui a reçu des dons pour les hommes.
- De son côté, Pierre l’apôtre, comme on le lit dans le livre canonique où sont écrits les Actes des Apôtres, entendant les Juifs touchés de componction, dire « Que ferons-nous, mes frères? Faites-le nous savoir », leur répondit: « Faites pénitence, et que chacun de vous soit baptisé au nom du Seigneur Jésus-Christ en rémission de vos péchés, et vous recevrez le don de l’Esprit-Saint ( Act., II, 37, 38 ) ». On lit encore dans ce livre que Simon le magicien offrit de l’argent aux Apôtres pour acheter d’eux le pouvoir de donner l’Esprit-Saint par l’imposition des mains. Pierre lui répondit : « Que ton argent soit avec toi en perdition, parce que tu as estimé que le don de Dieu peut s’acquérir avec de l’argent (Id., VIII, 18-20 ) ». Et dans un autre endroit du même livre, après avoir raconté que Pierre parlait à Corneille et à ceux qui étaient avec lui, annonçant et prêchant le Christ, l’écrivain ajoute : « Pierre parlant encore, l’Esprit-Saint descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole, et les fidèles circoncis, qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent grandement de ce que le don de l’Esprit-Saint était aussi répandu sur les gentils. Car ils les entendaient parlant diverses langues et glorifiant Dieu ( Act., 41-46 ) ». Plus tard Pierre rendant raison de ce fait, d’avoir baptisé des incirconcis, parce que l’Esprit-Saint, pour trancher le noeud de la question, était descendu sur eux, même avant qu’ils fussent baptisés, rendant, dis-je, raison de ce fait à ses frères qui étaient à Jérusalem et qui avaient appris cela avec étonnement, finit en ces termes: « Lorsque j’eus commencé de leur parler, l’Esprit-Saint descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Alors je me souvins de la parole du Seigneur, lorsqu’il disait : Jean a baptisé dans l’eau, mais vous, vous serez baptisés dans l’Esprit-Saint. Si donc Dieu leur a fait le même don qu’à nous, qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ; qui étais-je, moi, pour m’opposer à ce que Dieu leur donnât. le Saint-Esprit (Id., XI, 15-17 ) ? » Il y a encore bien d’autres passages des Ecritures, qui s’accordent à dire que l’Esprit-Saint est le Don de Dieu, en tant qu’il est donné à ceux qui aiment Dieu par lui. Mais il serait trop long de les citer tous.
Et comment contenter ceux qui ne se contenteraient pas de ceux que nous avons rapportés?
Du reste, puisqu’ils voient que le Saint-Esprit a été appelé Don de Dieu, il faut les avertir que ces mots: « Don de l’Esprit-Saint», doivent s’entendre dans un sens analogue à ceux-ci: « Par le dépouillement du corps de chair (Col., II, 11 ) ». En effet, comme le corps de chair n’est pas autre chose que la chair, de même le Don de l’Esprit-Saint n’est pas autre chose que l’Esprit-Saint. Il est donc Don de Dieu en tant qu’il est donné à ceux à qui il est donné. Mais en lui-même il est Dieu, quand même il ne serait donné à personne, parce qu’il était Dieu coéternel au Père et au Fils, avant d’être donné à qui que ce soit. Et bien que le Père et le Fils le donnent, quoique donné, il ne leur est point inférieur: car il est donné comme Don de Dieu, de manière à ce qu’il se donne lui-même comme Dieu. En effet, il est impossible de nier qu’il soit Maître de lui-même, (563) puisqu’on dit de lui : « L’Esprit souffle où il veut (Jean, III, 8 ) »; et dans ce passage de l’Apôtre que j’ai déjà cité : « Tous ces dons, c’est le seul et même Esprit qui les opère, les distribuant à chacun comme il veut ». Il n’y a point ici dépendance chez celui qui est donné, supériorité chez ceux qui donnent, mais parfait accord entre celui qui est donné et ceux qui donnent.
Donc, si la sainte Ecriture proclame que « Dieu est charité »; si la charité est de Dieu; si elle fait que nous demeurions en Dieu et Dieu en nous, et si nous connaissons par là qu’il nous a donné de son Esprit: donc le Saint-Esprit est Dieu-charité. Ensuite, si la charité l’emporte sur tous les dons de Dieu et qu’il n’y ait pas de don de Dieu plus grand que le Saint-Esprit, quoi de plus logique que d’appeler charité celui qui est en même temps Dieu et de Dieu? Et si l’amour dont le Père aime le Fils et dont le Fils aime le Père, fait voir leur ineffable union, quoi de plus convenable que d’appeler proprement charité l’Esprit qui est commun aux deux? Car la foi saine, le sens droit nous dictent que l’Esprit-Saint n’est pas seul charité dans la Trinité, mais qu’il est à juste titre appelé proprement charité, pour les raisons que nous avons dites. De même qu’il n’est pas non plus seul esprit et seul saint dans cette même Trinité, puisque le Père est Esprit et le Fils aussi, puisque le Père est saint et le Fils aussi, ce que toute âme pieuse croit sans hésiter; et cependant c’est avec raison qu’on l’appelle proprement Esprit-Saint. En effet, puisqu’il est commun aux deux, il porte proprement le- nom de ce qui est commun aux deux. Autrement si, dans cette souveraine Trinité, l’Esprit-Saint était seul charité, il en résulterait que le Fils ne serait pas seulement Fils du Père, mais aussi du Saint-Esprit. En effet, les textes nombreux où on lit que le Fils est le fils unique du Père, n’ôtent rien à la vérité de ce que l’Apôtre dit de Dieu le Père: « Qui nous a arrachés de la puissance des ténèbres et transférés dans le royaume du Fils de son amour (Col., I, 13 )». Il ne dit pas: de son Fils, ce qui serait de la plus parfaite vérité et ce qu’il a souvent dit, mais : « Du Fils de son amour ». Donc, si l’Esprit-Saint était seul charité dans la Trinité, le Fils serait le Fils du Saint-Esprit. Or, si c’est Jà le comble de l’absurdité, il faut conclure que l’Esprit-Saint n’est pas seul charité dans la Trinité, mais que c’est là son nom propre, comme je l’ai assez démontré. Quant à ces paroles: « Du Fils de son amour », il n’y faut voir d’autre sens que celui de Fils bien-aimé, et, en résumé, de Fils de sa substance. Car l’amour du Père, qui est dans sa nature d’une ineffable simplicité, n’est autre chose que sa nature même et sa substance, comme je l’ai dit tant de fois et ne crains pas de le répéter. Conséquemment le Fils de son amour n’est pas autre chose que celui qui a été engendré de sa substance.
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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit
19. Kapitel. Der Heilige Geist ist das Geschenk Gottes.
33. Muß man etwa auch das erst nachweisen, daß der Heilige Geist in den heiligen Schriften Geschenk Gottes heißt? Wenn man auch das von uns erwartet, dann haben wir im Johannesevangelium die Worte unseres Herrn Jesus Christus, der sagt: „Wenn jemand Durst hat, komme er zu mir und trinke. Wer an mich glaubt, aus dem werden, wie die Schrift sagt, Ströme lebendigen Wassers fließen.“1 Dann fährt der Evangelist fort und sagt: „Das aber sagte er vom Heiligen Geiste, den diejenigen empfangen werden, die an ihn glauben.“2 Deshalb sagt auch der Apostel Paulus: „Und alle haben wir von einem Geiste getrunken.“3 Ob aber jenes Wasser, das der Heilige Geist ist, Geschenk Gottes genannt wurde, das ist die Frage. Aber wie wir hier feststellen können, daß dieses Wasser der Heilige Geist ist, so können wir anderswo im gleichen Evangelium feststellen, daß dies Wasser Geschenk Gottes heißt. Denn als der gleiche Herr mit der samaritanischen Frau am Brunnen sprach ― zu ihr hatte er gesagt: „Gib mir zu trinken“ ―, und als sie ihm darauf erklärte, daß die Juden mit den Samaritanern keinen Verkehr pflegten, da erwiderte ihr Jesus und sagte: „Wenn du die Gabe Gottes erkenntest und wüßtest, wer es ist, der zu dir spricht: Gib mir zu trinken, da würdest du ihn vielleicht bitten, und er würde dir lebendiges Wasser geben. Da sagte die Frau zu ihm: Herr, du hast kein Gefäß, mit dem S. 304 du schöpfen könntest, und der Brunnen ist tief; woher also nimmst du lebendiges Wasser?“ usw. Jesus antwortete und sprach zu ihr: „Jeden, der von diesem Wasser trinkt, wird wieder dürsten. Wer aber von dem Wasser trinkt, das ich ihm geben werde, wird nicht mehr dürsten in Ewigkeit, sondern das Wasser, das ich ihm geben werde, wird in ihm ein Wasserquell, der fortströmt ins ewige Leben.“4 Weil also dieses lebendige Wasser, wie der Evangelist darlegt, der Heilige Geist ist, so ist ohne Zweifel der Heilige Geist das Geschenk Gottes, von dem der Herr hier sagt: „Wenn du das Geschenk Gottes kenntest und wüßtest, wer der ist, der zu dir sagt: Gib mir zu trinken, dann würdest du ihn vielleicht bitten, und er würde dir lebendiges Wasser geben.“ Wie er nämlich an jener Stelle sagt: „Ströme lebendigen Wassers werden aus ihm fließen“, so sagt er hier: „Es wird in ihm ein Quell lebendigen Wassers entstehen, der fortfließt ins ewige Leben.“
34. Auch der Apostel Paulus sagt: „Jedem von uns wird die Gnade Gottes gegeben nach dem Maße des Geschenkes Christi.“5 Und um das Geschenk Christi als den Heiligen Geist zu erweisen, fügt er hinzu: „Um dessentwillen heißt es: Aufgestiegen ist er zur Höhe, hat gefangengeführt die Gefangenschaft und Geschenke den Menschen gegeben.“6 Nun ist aber ganz bekannt, daß der Herr Jesus, als er nach der Auferstehung von den Toten in den Himmel aufgefahren war, den Heiligen Geist gab, von dem jene, die gläubig geworden waren, erfüllt wurden — in ihm redeten sie in den Sprachen aller Völker.7 Kein Bedenken darf es verursachen, daß es heißt „Geschenke“, nicht: Geschenk. Paulus hat nämlich dies Zeugnis aus einem Psalm übernommen. Im Psalm aber liest man so: „Aufgestiegen bist du zur Höhe, hast gefangengeführt die Gefangenschaft und Geschenke angenommen unter den Menschen.“8 Diese Lesart haben S. 305 nämlich mehrere Handschriften, vor allem die griechischen. So lautet auch die Übertragung aus dem Hebräischen, die wir haben. „Geschenke“ also sagte der Apostel wie der Prophet, nicht Geschenk. Aber während der Prophet sagte: „Angenommen hast du Geschenke unter den Menschen“, wollte der Apostel lieber sagen: „Gegeben hat er Geschenke den Menschen.“ So sollte sich aus diesen beiden Worten, dem des Propheten und dem des Apostels, da ja in beiden die Autorität der göttlichen Rede ist, der volle Sinn ergeben. Beides ist nämlich wahr, daß er den Menschen Geschenke gab und daß er unter den Menschen Geschenke empfing. Er gab sie den Menschen, wie das Haupt seinen Gliedern; er empfing sie unter den Menschen, da sie ja eben seine Glieder waren, um derentwillen er vom Himmel herab rief: „Saulus, Saulus, warum verfolgst du mich?“,9 und von denen er sagte: „Was ihr einem der geringsten meiner (Glieder) getan habt, das habt ihr mir getan.“10 Christus also gab vom Himmel her und empfing auf der Erde. Wegen dieser zweifachen Tatsache sagten sie „Geschenke“, der Prophet und der Apostel; durch das Geschenk, welches der Heilige Geist ist, werden ja an alle Glieder Christi allgemein viele Geschenke verteilt, die je einem zu eigen gehören. Denn nicht jeder hat alles, sondern der eine dies, der andere das, obgleich das Geschenk selbst, nämlich den Heiligen Geist, von dem jedem seine Gaben zugeteilt werden, alle besitzen. Denn noch an einer anderen Stelle sagt er, nachdem er viele Geschenke erwähnt hatte: „All dies wirkt ein und derselbe Geist, jedem das Seine austeilend, wie er will.“11 Ein solches Wort findet sich auch im Briefe an die Hebräer, wo geschrieben steht: „Gott selbst tritt durch Zeichen und Wunderwerke und durch mancherlei Krafterweise und durch Mitteilungen des Heiligen Geistes als Zeuge ein.“12 Nach den Worten: „Er stieg auf zur Höhe, führte gefangen die Gefangenschaft S. 306 und gab Geschenke den Menschen“,13 fährt er fort: „Daß er aufstieg, was ist das anderes, als daß er auch hinabstieg in die unteren Teile der Erde? Wer hinabstieg, der ist es, der auch hinaufstieg über alle Himmel, auf daß er alles erfülle. Er selbst machte die einen zu Aposteln, die anderen zu Lehrern, die anderen zu Evangelisten, die anderen aber zu Hirten und Lehrern.“14 Siehe, das ist der Grund, warum er von Geschenken redet. Aus dem gleichen Grunde sagt er anderswo: „Sind etwa alle Apostel? Sind etwa alle Propheten?“15 und so weiter. Hier aber fügt er bei: „Zur Vollendung der Heiligen zum Werke deines Dienstes, zur Auferbauung des Leibes Christi.“16 Das ist das Haus, welches, wie der Psalmist singt, nach der Gefangenschaft erbaut wird;17 diejenigen, welche dem Teufel entrissen wurden, der sie gefangen hielt, sind es ja, aus denen das Haus Christi erbaut wird, das Kirche heißt. Diese Gefangenschaft aber hat selbst gefangengeführt, der den Teufel besiegte. Und damit der Teufel die zukünftigen Glieder des heiligen Hauptes nicht mit sich in die ewige Strafe hineinziehe, fesselte ihn Christus zuerst mit den Banden der Gerechtigkeit, dann mit jenen der Macht. Der Teufel ist also die Gefangenschaft, die jener gefangen führte, der zur Höhe aufstieg, den Menschen Geschenke gab und unter den Menschen solche empfing.
35. Der Apostel Petrus aber hat, wie in dem kanonischen Buche zu lesen ist, in dem die Geschichte der Apostel geschrieben steht, als er von Christus sprach, zu den Juden, die in ihrem Herzen ergriffen waren und sagten: „Was sollen wir tun, Brüder? Zeigt es uns“, gesagt: „Tuet Buße, und ein jeder von euch lasse sich auf den Namen des Herrn Jesus Christus taufen zur Vergebung der Sünden, und ihr werdet die Gabe des Heiligen Geistes empfangen.“18 Ebenso liest man im gleichen Buche, daß der Zauberer Simon den Aposteln Geld geben S. 307 wollte, damit er von ihnen die Macht empfange, durch Handauflegung den Heiligen Geist zu verleihen. Zu ihm sprach Petrus: „Dein Geld fahre mit dir in das Verderben, weil du geglaubt hast, man könne das Geschenk Gottes für Geld besitzen.“19 Und an einer anderen Stelle desselben Buches, dort, wo Petrus Cornelius und seinen Angehörigen Christus verkündigt und bezeugt, sagt die Schrift: „Als Petrus diese Worte sprach, fiel der Heilige Geist auf alle, die das Wort hörten, und es gerieten in Erstaunen die Gläubigen aus der Beschneidung, die zugleich mit Petrus gekommen waren, weil das Geschenk des Heiligen Geistes auch auf die Heiden ausströmte. Sie hörten sie nämlich in Sprachen reden und Gott preisen.“20 Von diesem seinem Vorgehen, daß er die Unbeschnittenen taufte — um den Knoten dieser Frage zu zerhauen, war der Heilige Geist, bevor sie getauft wurden, auf sie herabgekommen —, gab Petrus später den Brüdern in Jerusalem Rechenschaft, die durch die Nachricht von diesem Vorfall in Erregung geraten waren, und sagte zu ihnen unter anderem: „Als ich aber begann, zu ihnen zu sprechen, fiel der Heilige Geist auf sie, wie am Anfang auch auf uns. Ich erinnerte mich des Wortes des Herrn: Johannes taufte mit Wasser, ihr aber werdet mit dem Heiligen Geiste getauft werden. Wenn also Gott jenen das gleiche Geschenk gab wie uns, die wir an den Herrn Jesus Christus gläubig geworden waren, wer hätte ich da sein müssen, um Gott zu hindern, auch ihnen den Heiligen Geist zu geben?“21 Es gibt noch viele andere Zeugnisse der Schrift, die einstimmig bezeugen, daß das Geschenk Gottes der Heilige Geist ist, soferne er denen gegeben wird, die durch ihn Gott lieben. Es wäre aber zu langwierig, sie alle zusammenzustellen. Und was würde denn auch jenen genügen, denen das, was ich sagte, noch nicht genug ist?
36. Imerhin muß man sie, da sie nun schon sehen, daß der Heilige Geist Geschenk Gottes heißt, ermahnen, S. 308 daß sie, wenn sie hören „Geschenk des Heiligen Geistes“, da jene Redeweise anerkennen, die sich auch in dem Worte findet: „in der Ablegung des Leibes des Fleisches.“22 Wie nämlich der Leib des Fleisches nichts anderes ist als das Fleisch, so ist das Geschenk des Heiligen Geistes nichts anderes als der Heilige Geist. Insofern ist er also das Geschenk Gottes, insofern er denen, denen er gegeben wird, gegeben wird. In sich aber ist er Gott, auch wenn er niemandem gegeben wird, weil er Gott war, gleichewig wie Vater und Sohn, bevor er jemandem gegeben wurde. Nicht ist er, weil jene ihn gegeben, er aber gegeben wird, geringer als jene. Er wird nämlich in der Weise als Geschenk Gottes gegeben, daß er auch selbst als Gott sich gibt. Man kann nicht sagen, daß das nicht in seiner Macht steht, wo es doch von ihm heißt: „Der Geist weht, wo er will.“23 Und beim Apostel — ich habe das vorher schon erwähnt — heißt es: „Dies alles wirkt ein und derselbe Geist, der jedem das Seine austeilt, wie er will.“24 Nicht gibt es da eine Unterordnung des Gegebenen und eine Herrschaft der Gebenden, sondern nur Übereinstimmung zwischen dem Gegebenen und den Gebenden.
37. Wenn daher die Heilige Schrift verkündet: „Gott ist die Liebe“,25 sowie daß sie aus Gott ist und in uns bewirkt, daß wir in Gott bleiben und er in uns, und daß wir das daran erkennen, daß er uns von seinem Geiste gab,26 so ist eben der Geist die Liebe Gottes. Wenn schließlich unter den Geschenken Gottes nichts größer ist als die Liebe und es kein größeres Geschenk gibt als den Heiligen Geist, was ist dann folgerichtiger, als daß er die Liebe ist, er, der sowohl Gott als auch von Gott heißt. Und wenn die Liebe, durch die der Vater den Sohn liebt und der Sohn den Vater liebt, beider Gemeinschaft in unaussprechlicher Weise erweist, was ist da zutreffender, als daß jener, welcher der beiden gemeinsame S. 309 Geist ist, mit dem Eigennamen Liebe benannt werde? Es ist ein ganz gesunder Glaube und eine ganz gesunde Einsicht, daß zwar nicht nur der Heilige Geist in jener Dreieinigkeit Liebe ist, daß man ihm aber nicht grundlos den Eigennamen Liebe gibt, aus den angeführten Gründen. Ebenso ist er ja in dieser Dreieinigkeit nicht allein Geist oder heilig, da auch der Vater und der Sohn Geist und da auch der Vater heilig und der Sohn heilig ist, was frommer Sinn nicht bezweifelt. Und doch geschieht es nicht grundlos, wenn man ihm den Eigennamen Heiliger Geist gibt. Weil er nämlich den beiden anderen gemeinsam ist, deshalb heißt er gesondert für sich, was die beiden anderen gemeinsam genannt werden. Sonst würde ja, wenn in jener Dreieinigkeit allein der Heilige Geist die Liebe wäre, der Sohn in der Tat nicht bloß als des Vaters, sondern auch als des Heiligen Geistes Sohn erfunden. In der Weise ist nämlich an zahllosen Stellen, wie man lesen kann, von dem eingeborenen Sohne Gottes des Vaters die Rede, daß doch auch wahr bleibt, was der Apostel von Gott dem Vater sagt: „Der uns der Macht der Finsternis entriß und uns in das Reich des Sohnes seiner Liebe27 versetzte.“ Nicht sagte er: seines Sohnes. Würde er dies sagen, so würde er die vollste Wahrheit sagen, wie er die vollste Wahrheit sprach, da er dies oft sagte. Er sagte aber: „des Sohnes seiner Liebe“. Er ist also der Sohn auch des Heiligen Geistes, wenn in dieser Dreieinigkeit die Liebe Gottes nur der Heilige Geist ist. Wenn das ganz töricht ist, so bleibt nur übrig, daß da nicht der Heilige Geist allein die Liebe ist, sondern daß dies aus den nun hinlänglich erörterten Gründen sein Eigenname ist. Wenn es aber heißt: „des Sohnes seiner Liebe“, dann soll man das nicht anders verstehen als in dem Sinne: seines geliebten Sohnes, letztlich in dem Sinne: des Sohnes seiner Substanz. Die Liebe des Vaters, die auf unsagbare Weise in seiner einfachen Natur ist, ist ja nichts anderes als S. 310 seine Natur und Substanz, wie wir schon gesagt haben und oft zu wiederholen uns nicht verdrießt. Deshalb ist der Sohn seiner Liebe kein anderer als jener, der von seiner Substanz gezeugt ist.
Joh. 7, 37 f. ↩
Joh. 7, 39. ↩
1 Kor. 12, 13. ↩
Joh. 4, 7―14. ↩
Eph. 4, 7. ↩
Eph. 4, 8. ↩
Apg. 2, 1―11. ↩
Ps. 67, 19 [hebr. Ps. 68, 19]. ↩
Apg. 9, 4. ↩
Matth. 25, 40. ↩
1 Kor. 12, 11. ↩
Hebr. 2, 4. ↩
Eph. 4, 8. ↩
Eph. 4, 9―11. ↩
1 Kor. 12, 29. ↩
Eph. 4, 12. ↩
Ps. 126, 1 [hebr. Ps. 127, 1]. ↩
Apg. 2, 37 f. ↩
Apg. 8, 18―20. ↩
Apg. 10, 44―46. ↩
Apg. 11, 15―17. ↩
Kol. 2, 11. ↩
Joh. 3, 8. ↩
1 Kor. 12, 11. ↩
1 Joh. 4, 16. ↩
1 Joh. 4, 7―14. ↩
Kol. 1, 13. ↩