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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE IX.

OBJECTIONS : RÉPONSES.

  1. Je reviens donc à ceux qui veulent les entendre séparément de Dieu le Père, et se refusent à les appliquer au Fils et au Saint-Esprit. Ils affirment, en conséquence, que le Fils s’est rendu visible bien des siècles avant son incarnation dans le sein de la Vierge Marie. Car, disent-ils, il a apparu aux patriarches. Mais, leur répondrai-je, si le Fils est visible de sa nature, il est également mortel de sa nature, puisque, selon vous, c’est uniquement au Père que se rapporte cette parole : « Qui seul possède l’immortalité ». Si, au contraire, le Fils n’est mortel que parce qu’il a pris la nature humaine, souffrez aussi qu’il n’ait été visible qu’en cette nature. Point du tout, répliquent-ils : de même que le Fils était visible avant l’incarnation, il était également mortel avant l’incarnation. Cette dernière assertion vous étonne; mais si mes adversaires reconnaissaient que le Fils n’est devenu mortel qu’en se faisant homme, ils seraient forcés d’avouer qu’il est immortel comme le Père, car étant son Verbe, et celui par qui tout a été fait, il possède essentiellement l’immortalité. De plus, ils ne sauraient dire qu’en prenant une chair mortelle, le Fils a perdu ses droits à l’immortalité, puisque notre âme elle-même n’est point soumise à la loi de mort qui frappe le corps. Car Jésus-Christ nous a dit: « Ne craignez point ceux qui tuent le corps et ne peuvent tuer l’âme ( Matt., X, 28 ) ». Quant à la personne de l’Esprit-Saint, elle est encore pour eux un sujet de nouvelles perplexités. Et, en effet, supposons que le Fils soit mortel parce qu’il a pris une nature mortelle, comment peuvent-ils dire que le Père seul, à l’exclusion du Fils et du Saint-Esprit, possède l’immortalité, puisque le Saint-Esprit, qui ne s’est point incarné, serait également mortel? Il faut donc en conclure que si le Fils est mortel, ce n’est point uniquement parce qu’il s’est fait homme. D’un autre côté, si l’Esprit-Saint est immortel, ce n’est donc plus seulement du Père qu’il a été dit « que Dieu seul possède l’immortalité ».

Pour se tirer d’embarras, mes adversaires affirment qu’avant le mystère de l’Incarnation le Fils était de lui-même mortel, parce que, disent-ils, tout changement notable peut être appelé une mort. Ainsi nous disons que notre âme meurt , non certes en ce sens qu’elle se transforme en notre corps, ou en toute autre substance matérielle, mais en ce sens que restant immuablement ce qu’elle est , elle passe d’un état à un autre , et cesse d’être affectée aujourd’hui comme elle l’était hier, Or, ce sont ces variations d’état et d’affections qu’on nomme la mort de l’âme. Avant donc, poursuivent-ils, que le Fils de Dieu fût né de la Vierge Marie, il a apparu aux patriarches, non une seule fois et sous une seule forme, mais plusieurs fois et sous plusieurs formes. C’est pourquoi il est visible de sa nature, puisqu’ antérieurement au mystère de l’Incarnation, il s’est rendu sensible aux regards de l’homme, et il est également mortel, parce qu’il a subi divers changements. On doit aussi appliquer ce raisonnement à l’Esprit-Saint, qui s’est montré tantôt sous la forme d’une colombe, et tantôt sous celle de langues de feu. Ainsi, concluent mes adversaires, ce n’est point à la Trinité entière, mais unique. ment et tout spécialement au Père que conviennent ces paroles de l’Apôtre : « A Dieu seul, l’immortel et l’invisible, honneur et gloire; lui seul possède l’immortalité et habite une lumière inaccessible; nul homme ne l’a vu et ne peut le voir ( I Tim., 1, 17, VI, 15, 16. ) ».

  1. Mais, je le répète, je laisse de côté ces adversaires qui ne sont pas même capables de comprendre que notre âme est une substance spirituelle et invisible. Combien sont-ils donc plus incapables encore de pénétrer les mystères de l’essence divine. Entendront-ils jamais comment les trois personnes de l’auguste Trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, rie sont qu’un seul Dieu, vrai, invisible, immuable, comment la réunion de ces attributs les établit dans une véritable et parfaite immortalité? Pour moi, je crois que nul homme n’a contemplé de ses yeux l’essence divine, et par conséquent qu’il n’a pu voir ni le Père, ni le Fils , ni l’Esprit-Saint, si ce n’est par l’intermédiaire d’une créature sensible et corporelle. Mais lorsqu’ antérieurement à l’incarnation du Verbe, le Seigneur a daigné apparaître à nos pères, est-ce la Trinité entière qui s’est manifestée, ou seulement une des trois personnes divines, en sorte que chacune d’elles se soit montrée successivement? Telle est la (376) question que je me propose d’étudier avec la paix de l’Eglise catholique et en esprit de paix. Si je me trompe, j’accepte d’avance toutes les observations que mes frères m’adresseront par amour de la vérité, et même toutes les critiques de mes adversaires, quelque mordantes qu’elles puissent être, pourvu qu’elles soient fondées et sincères.

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De Trinitate

IX.

[IX 15] Verum illi qui ista non de filio nec de spiritu sancto sed tantum de patre accipi volunt, dicunt visibilem filium non per carnem de virgine assumptam sed etiam antea per se ipsum. ‚Nam ipse,‘ inquiunt, ‚apparuit oculis patrum.‘ Quibus si dixeris: ‚Quomodo ergo visibilis per se ipsum filius, ita et mortalis per se ipsum, ut constet vobis quod tantummodo de patre vultis intellegi quod dictum est: Qui solus habet immortalitatem? Nam si propter carnem susceptam mortalis est filius, propter hanc sinite ut sit et visibilis.‘ Respondent nec propter hanc se mortalem filium dicere, sed sicut et ante visibilem ita et ante mortalem. Nam si propter carnem filium dicunt esse mortalem, iam non pater sine filio solus habet immortalitatem quia et verbum eius per quod omnia facta sunt habet immortalitatem. Neque enim quia carnem assumpsit mortalem ideo amisit immortalitatem suam quandoquidem nec animae humanae hoc accidere potuit ut cum corpore moreretur dicente ipso domino: Nolite timere eos qui corpus occidunt, animam autem non possunt occidere. Aut vero etiam spiritus sanctus carnem assumpsit (de quo utique sine dubio turbabuntur). Si propter carnem mortalis est filius, quomodo accipiant patrem tantummodo sine filio et sine spiritu sancto habere immortalitatem quandoquidem spiritus sanctus non assumpsit carnem? Qui si non habet immortalitatem, non ergo propter carnem mortalis est filius; si autem habet spiritus sanctus immortalitatem, non de patre tantummodo dictum est quia solus habet immortalitatem.

Quocirca ita se arbitrantur et ante incarnationem per se ipsum mortalem filium posse convincere quia ipsa mutabilitas non inconvenienter mortalitas dicitur, secundum quam et anima dicitur mori, non quia in corpus vel in aliquam alteram substantiam mutatur et vertitur, sed in ipsa sua substantia quidquid alio modo nunc est ac fuit, secundum id quod destitit esse quod erat mortale deprehenditur. ‚Quia itaque,‘ inquiunt, ‚antequam natus esset filius dei de virgine Maria, ipse apparuit patribus nostris non in una eademque specie sed multiformiter, aliter atque aliter, et visibilis est per se ipsum quia nondum carne assumpta substantia eius conspicua mortalibus oculis fuit, et mortalis in quantum mutabilis. Ita et spiritus sanctus qui alias columba, alias ignis apparuit. Unde non trinitati,‘ aiunt, ‚sed singulariter et proprie patri tantummodo convenit quod dictum est: Immortali, invisibili, soli deo, et: Qui solus habet immortalitatem et lucem habitat inaccessibilem; quem nemo hominum vidit nec videre potest.‘

[16] Omissis ergo istis qui nec animae substantiam invisibilem nosse potuerunt, unde longe remotum ab eis erat ut nossent unius et solius dei, id est patris et filii et spiritus sancti, non solum invisibilem verum et incommutabilem permanere substantiam ac per hoc in vera et sincera immortalitate consistere; nos qui numquam apparuisse corporeis oculis deum nec patrem nec filium nec spiritum sanctum dicimus nisi per subiectam suae potestati corpoream creaturam, in pace catholica pacifico studio requiramus parati corrigi si fraterne ac recte reprehendimur, parati etiamsi ab inimico vera tamen dicente mordemur, utrum indiscrete deus apparuerit patribus nostris antequam Christus veniret in carne, an aliqua ex trinitate persona, an singillatim quasi per vices.

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