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Works Augustine of Hippo (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE II.

TOUTE TRANSFORMATION CORPORELLE A POUR PREMIER PRINCIPE LA VOLONTÉ DE DIEU. EXEMPLE.

  1. Au reste nous trouvons d’abord dans le changement et le mouvement des corps un certain ordre naturel que nous rapportons sans doute à la volonté de Dieu, mais que nous cessons d’admirer parce que lui-même ne cesse de le reproduire. Je range en cette catégorie les divers phénomènes qui se succèdent rapidement, ou du moins à de courts intervalles, au ciel, sur la terre et sur la mer. Tels sont la naissance et la mort des plantes et des animaux, et l’aspect si varié et si mobile des astres et de l’océan. Mais il est d’autres phénomènes qui sont soumis au même principe d’ordre, et qui néanmoins ne se produisent qu’assez rarement. Le vulgaire s’en étonne, mais les savants les expliquent, et leur successive répétition fait qu’on les admire d’autant moins qu’on les connaît mieux. Tels sont les éclipses, l’apparition des comètes, les tremblements de terre, la naissance des monstres et autres accidents semblables, qui tous arrivent par la seule volonté de Dieu, mais dans lesquels le commun des hommes n’aperçoit pas cette volonté. C’est pourquoi d’orgueilleux philosophes ont bien pu les rapporter à d’autres cames. Quant à leurs théories, quelquefois elles sont vraies, parce que, même à leur insu, elles se rapprochent de cette cause première et souveraine qu’ils ne découvraient pas, et qui n’est autre que la volonté de Dieu, et quelquefois aussi elles sont fausses, parce qu’elles reposent bien plus sur leurs préjugés personnels et leurs erreurs, que sur une étude approfondie des corps et du mouvement.

  2. J’explique ma pensée par un exemple. Le corps de l’homme nous présente d’abord une certaine masse de chair, et une certaine forme de beauté; puis il nous offre des membres distincts et coordonnés entre eux, et différentes humeurs dont le juste équilibre constitue l’état de santé. Mais ce corps est régi par une âme qui lui a été adjointe, et qui est douée de raison. En outre cette âme, quoique soumise au changement, peut entrer en participation de la sagesse immuable et divine. C’est de cette sagesse que le psalmiste a dit, « que toutes ses parties sont dans une parfaite union entre elles »; parce que les saints, comme autant de pierres vivantes, entrent dans la construction de cette Jérusalem céleste qui est notre mère immortelle. Aussi le psalmiste s’écrie-t-il: « O Jérusalem ! toi qui es bâtie comme une ville dont toutes les parties sont dans une parfaite union entre elles ( Ps., CXXI, 3 )». (390) Cette parfaite union désigne ici le bien souverain et immuable, c’est-à-dire Dieu, sa sagesse et sa volonté; et c’est du même Dieu que le même psalmiste a dit dans un autre endroit « Seigneur, vous les changerez, et ils seront changés, mais pour vous, vous êtes éternellement le même ( Ps., CI, 27, 28). »

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De Trinitate

II.

[II 7] Sed alius est ordo naturalis in conversione et mutabilitate corporum qui quamvis etiam ipse ad nutum dei serviat perseverantia tamen consuetudinis amisit admirationem, sicuti sunt, quae vel brevissimis vel certe non longis intervallis temporum caelo, terra, marique mutantur sive nascentibus sive occidentibus rebus sive alias aliter atque aliter apparentibus; alia vero quamvis ex ipso ordine venientia tamen propter longiora intervalla temporum minus usitata, quae licet multi stupeant ab inquisitoribus huius saeculi comprehensa sunt et progressu generationum quo saepius repetita et a pluribus cognita eo minus mira sunt, sicuti sunt defectus luminarium et raro exsistentes quaedam species siderum et terrae motus et monstrosi partus animantium et quaeque similia, quorum nihil fit nisi dei voluntate sed plerisque non apparet. Itaque licuit vanitati philosophorum etiam causis aliis ea tribuere vel veris sed proximis, cum omnino videre non possent superiorem ceteris omnibus causam, id est voluntatem dei, vel falsis et ne ab ipsa quidem pervestigatione corporalium rerum atque motionum sed a sua suspicione et errore prolatis.

[8] Dicam si potero quiddam exempli gratia quo haec apertiora sint. Est certe in corpore humano quaedam moles carnis et formae species et ordo distinctioque membrorum et temperatio valetudinis. Hoc corpus inspirata anima regit eademque rationalis, et ideo quamvis mutabilis tamen quae possit illius incommutabilis sapientiae particeps esse ut sit participatio eius in id ipsum, sicut in psalmo scriptum est de omnibus sanctis ex quibus tamquam lapidibus vivis aedificatur illa Hierusalem mater nostra aeterna in caelis. Ita enim canitur: Hierusalem quae aedificatur ut civitas, cuius participatio eius in id ipsum. Id ipsum quippe hoc loco illud summum et incommutabile bonum intellegitur quod deus est atque sapientia voluntasque ipsius, cui cantatur alio loco; Mutabis ea et mutabuntur; tu autem idem ipse es.

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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit Compare
The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity Compare
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Einleitung
On the Trinity - Introductory Essay

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