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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE X.

SIGNES SACRÉS. EUCHARISTIE.

Mais il est encore d’autres phénomènes qui, sans cesser de se produire par l’intermédiaire des créatures sensibles et matérielles, deviennent à notre égard une manifestation plus spéciale de la puissance divine. Ce sont alors de vrais miracles et de véritables prodiges: et néanmoins la personne même de Dieu ne s’y montre pas toujours. Mais lorsqu’elle nous y apparaît, tantôt c’est par le ministère d’ un ange, et tantôt en la forme d’un être qui n’est point un ange, quoiqu’il soit mu et dirigé par un ange. Dans le second cas, cet être peut déjà exister, et il suffit d’en altérer légèrement la forme pour qu’il nous soit un signe de la volonté du Seigneur. D’autres fois cet être est créé tout exprès ; et dès que sa mission est remplie, il rentre dans le néant. C’est ainsi que les prophètes parlant au nom du Seigneur, emploient cette formule : « Le Seigneur a dit», ou bien : « Le Seigneur a dit ces choses ( Jerem., XXI, 1,2. ) ». Mais il leur arrive aussi d’omettre cette précaution oratoire, et de parler, comme s’ils étaient la personne même du Seigneur. « Je te donnerai l’intelligence, dit le psalmiste, et je t’enseignerai la voie où tu dois marcher (Ps., XXXI, 8 ) ». Quelquefois même, ce n’est plus en paroles, mais par des actes positifs que les prophètes s’identifient avec Dieu, et qu’ils agissent en son nom. Nous le voyons dans le prophète Ahias. Il déchira son manteau en douze parts, et en donna dix à Jéroboam, officier du roi Salomon, qui devait fonder le royaume d’Israël ( III Rois, XI, 30, 31 ). Tantôt encore un être brut et insensible est choisi du milieu des corps terrestres pour symboliser la même signification. Ainsi Jacob, après un songe mystérieux, consacre la pierre qu’il avait mise sous sa tête ( Gen., XXVIII, 18 ). Tantôt aussi la main de l’homme façonne à ce dessein un objet qui peut subsister quelque temps, comme le serpent d’airain, des caractères alphabétiques, ou qui se détruit par l’usage, comme le pain eucharistique par la communion.

  1. Cependant parce que ces différents signes, ou symboles, sont l’oeuvre de l’homme, et que nous les comprenons facilement, nous pouvons bien les honorer religieusement, mais nous ne saurions les admirer comme étant miraculeux. Plus au contraire l’action des anges nous paraît difficile et cachée, et plus nous la trouvons surnaturelle; quoiqu’elle ne soit réellement pour eux que bien facile et bien connue. Or, c’était un ange qui parlait au nom et en la personne du Seigneur, quand il disait à Moïse : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » ; car l’Ecriture avait dit précédemment : « L’ange du Seigneur lui apparut (Exod., III, 6, 2 )». Mais c’était un homme qui parlait au nom et en la personne du Seigneur, lorsque le psalmiste disait : « Ecoute, mon peuple, et je vais te convaincre; écoute, Israël, et je te rendrai témoignage : je suis le Seigneur ton Dieu ( Ps., LXXX, 9, 11 ) ». La verge de Moïse était un signe de la puissance divine, et elle fut changée en serpent par le pouvoir d’un ange; mais Jacob, qui ne pouvait opérer un semblable prodige, ne laissa pas de choisir une pierre pour l’ériger comme un monument de la protection du Seigneur. Au reste, il y a une grande différence entre l’action d’un ange et celle d’un homme: la première exerce notre esprit et excite notre étonnement, la seconde au contraire n’exige que notre attention. L’objet auquel se rapportent ces deux actions peut être le même, mais la manière de le signifier ou représenter, est bien différente. C’est comme si l’on écrivait le nom de Dieu en lettres d’or, ou avec de l’encre. L’un serait précieux, et l’autre vil et commun, et toutefois ce serait toujours le même nom.

La verge de Moïse et la pierre de Jacob signifiaient donc également Jésus – Christ ; et même cette pierre le représentait bien mieux que les serpents que produisirent les magiciens de Pharaon. L’huile que Jacob répandit sur la pierre, symbolisait l’humanité du Christ. Car c’est en cette humanité sainte qu’il « a été sacré d’une onction de joie qui (397) l’élève au-dessus de tous ceux qui doivent la partager ( Ps., XLIV, 8 )». Ainsi encore la verge de Moïse changée en serpent, signifiait le même Jésus-Christ qui devait se faire obéissant jusqu’à la mort de la croix. Aussi nous dit-il, en son Evangile: «Comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que celui qui croit en lui, ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean, III, 14, 15 ) ». Et en effet, tons ceux qui dans le désert regardaient le serpent d’airain , ne succombaient point aux morsures des serpents, et de même « le vieil homme a été crucifié en nous avec le Christ, afin que le corps du péché soit détruit (Rom., VI, 6 ) ». Car le serpent signifie ici la mort, puisque ce fut lui qui l’introduisit dans le paradis terrestre. Au reste, c’est une manière de parler assez commune que de prendre le nom de la cause ou de l’instrument pour l’effet qui en résulte.

Mais continuons ce parallèle. La verge de Moïse fut changée en serpent, et Jésus-Christ est mort sur la croix. Ce serpent redevint ensuite en sa première forme, et de même au jour de la résurrection Jésus-Christ reprit son corps tout entier, c’est-à-dire qu’il doit rase sembler autour de lui tous ses élus, Mais cette réunion n’aura lieu qu’au dernier jour, comme l’indique la queue du serpent, que saisit Moïse pour qu’il redevînt une verge. D’un autre côté les serpents des magiciens nous représentent les incrédules et les impies qui, s’ils ne croient en Jésus-Christ, sont destinés à la mort éternelle, et ne partageront point la gloire de sa résurrection. Sans doute, comme je l’ai déjà observé, la pierre de Jacob avait une bien plus haute signification que les serpents des magiciens, et néanmoins le fait de ceux-ci dut paraître bien plus merveilleux. Mais ici les circonstances extérieures ne peuvent pas plus préjudicier au sens intrinsèque des choses, que si l’on écrivait en lettres d’or le nom d’un homme, et celui de Dieu avec de l’encre.

  1. Quant à la manière dont les anges produisirent, ou firent paraître sur le Sinaï les feux et les nuées, soit que le Fils, ou l’Esprit-Saint se montrassent sous ces symboles, quel est l’homme qui se flatterait de le savoir? Ce secret nous est caché, comme l’est à l’enfant le mystère eucharistique. Il voit bien qu’on place du pain sur l’autel, et qu’après le sacrifice on mange ce pain ; mais il ne peut comprendra comment ce pain est changé au corps de Jésus-Christ, et devient ainsi un sacrement. Supposons encore que cet enfant ne puisse s’instruire ni par lui-même, ni par le secours d’aucun maître, et qu’il assiste néanmoins à la célébration des divins mystères, quand le prêtre offre et distribue la sainte Eucharistie. Si une personne de poids et d’autorité lui dit alors que le pain et le vin sont le corps et le sang de Jésus-Christ, il croira tout simplement qu’autrefois Jésus-Christ s’est montré aux hommes sous la figure du pain, et que du vin a coulé de la blessure de son côté. C’est pourquoi je n’ai gardé d’oublier ma faiblesse personnelle, et je prie aussi mes frères de se rappeler leur propre fragilité, afin que ni les uns, ni les autres, nous ne soyons assez téméraires pour franchir les bornes de l’infirmité humaine: Et en effet comment les anges opèrent-ils ces divers prodiges, ou plutôt, comment Dieu les opère-t-il par ses anges? Comment encore y emploie-t-il quelquefois les mauvais anges, soit qu’il laisse un libre cours à leur malice, soit qu’il leur intime ses ordres et ses volontés? c’est là le secret du Très-Haut et du Tout-Puissant. Pour moi, je ne saurais ni pénétrer du regard ces profonds mystères, ni les expliquer par les forces de la raison, ou les comprendre par la perspicacité de l’esprit. Et toutefois je répondrai à toutes les questions qui me seront adressées sur ce sujet, avec non moins d’assurance que si j’étais un ange, un prophète ou un apôtre.

D’ailleurs le Sage nous dit que «les pensées des hommes sont timides, et nos prévoyances incertaines. Car le corps qui se corrompt appesantit l’âme; et cette habitation terrestre abat l’esprit capable des plus hautes pensées. Nous jugeons difficilement ce qui se passe sur la terre; et nous trouvons avec peine ce qui est sous nos yeux. Mais ce qui est dans le ciel, qui le découvrira? qui aura donc votre pensée, Seigneur, si vous ne donnez la sagesse, et si vous n’envoyez votre Esprit d’en haut ( Sag., IX, 14-17 )? » Ainsi je ne m’élève point jusqu’au ciel, et je ne cherche à connaître ni quelle est la dignité privée et personnelle de la nature angélique, ni quelle action corporelle lui est propre et spéciale. Cependant avec le secours de l’Esprit-Saint, que Dieu nous a envoyé d’en-haut, et sous (398) l’inspiration de la grâce qu’il a épanchée dans mon âme, j’ose affirmer en toute assurance que ni Dieu le Père, si son Verbe, ni l’Esprit-Saint, qui sont un seul et même Dieu, ne sont en eux-mêmes, et en leur substance sujets à un changement quelconque, et surtout qu’ils ne peuvent être vus par l’homme en leur essence divine. Et en effet, tout ce qui est muable et changeant n’est pas nécessairement visible, comme dans l’homme la pensée, le souvenir et la volonté, et comme en dehors de cet univers toute créature incorporelle. Mais tout ce qui est visible, est nécessairement soumis aux lois du mouvement et du changement.

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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit

10. Kapitel. In welcher Weise die Natur die Gegenwart Gottes verkündet.

Wenn man jedoch, wie ich vorhin schon sagte, von all dem absieht, dann gibt es jene anderen Dinge, die zwar aus demselben materiellen Stoff geformt sind, aber vor unsere Sinne hintreten mit der Bestimmung, uns eine göttliche Botschaft zu bringen. Sie heißen im eigentlichen Sinne Zeichen und Wunder. Doch tritt nicht in jedem Geschehen, das eine uns von Gott dem Herrn geschickte Botschaft ist, Gott in eigener Person uns entgegen. Wenn er es tut, dann bedient er sich zum Erweis seiner Gegenwart das eine Mal eines Engels, das andere Mal einer Gestalt, die kein Engel ist, aber doch von einem Engel vorbereitet und besorgt wird. Wenn S. 124 er uns in einer Gestalt begegnet, die kein Engel ist, dann ist es wiederum manchmal ein schon vorher existierender, für diesen Zweck einer Änderung unterworfener und verwendeter Körper; manchmal aber entsteht er erst hierfür und vergeht nachher wieder. Auch wenn Menschen eine Botschaft von Gott bringen, verkünden sie manchmal in ihrem Namen Worte Gottes, so, wenn sie vorher bemerken: „Der Herr sagt“, oder: „Das sagt der Herr“,1 oder etwas Ähnliches. Manchmal schicken sie kein solches Wort voraus und nehmen daher selber die Persönlichkeit Gottes an. So ist es in dem Psalmvers: „Einsicht werde ich dir geben und dich auf den Weg stellen, auf dem du gehen wirst.“2 So wird dem Propheten die Aufgabe, nicht nur in Worten, sondern auch in Handlungen die Persönlichkeit Gottes zu verkünden, auf daß er ihn in der Erfüllung seines Prophetentums vertrete, wie ihn jener vertrat, der sein Kleid in zwölf Teile zerriß und zehn hiervon dem Knechte des Königs Salomon gab, dem zukünftigen König Israels.3 Manchmal wurde auch eine vom Propheten verschiedene, im Reiche der irdischen Dinge schon bestehende Wirklichkeit für die Verkündigung einer göttlichen Botschaft verwendet. So machte es Jakob, als er von seinem Traumgesichte erwachte, mit dem Steine, den er im Schlafe unter seinem Haupte gehabt hatte.4 Bisweilen wird für diesen Zweck auch eine Erscheinung gebildet, die entweder für kurze Zeit Bestand haben soll — so war es mit der ehernen Schlange, die in der Wüste erhöht wurde,5 so ist es mit Schriftzeichen — oder wieder vergehen soll, wenn sie ihren Zweck erfüllt hat. So wird das Brot, welches für das Sakrament gebacken wurde, mit dem Empfang des Sakramentes aufgebraucht.

20. Weil jedoch alle diese Dinge den Menschen bekannt sind, da sie durch Menschen geschehen, so S. 125 erweist man ihnen vielleicht als religiösen Zeichen Ehrerbietung, nicht aber erregen sie Staunen wie Wunderzeichen. Daher kommen uns die Werke, die durch Engel geschehen, um so wunderbarer vor, je schwieriger und unverständlicher sie uns sind. Für sie selber freilich sind sie verständlich und leicht, es sind ja ihre Werke. Der Engel spricht im Namen Gottes in den Worten: „Ich bin der Gott Abrahams, der Gott Isaaks, der Gott Jakobs“,6 nachdem die Schrift erzählt hatte: „Es erschien ihm ein Engel des Herrn.“7 Es spricht auch ein Mensch im Namen des Herrn, in den Worten: „Höre, mein Volk, ich will zu dir sprechen; Israel, ich will es dir bezeugen: Gott, dein Gott, bin ich.“8 Ein Stab wurde als Sinnbild genommen und durch eines Engels Macht in eine Schlange verwandelt.9 Wenn diese Macht dem Menschen auch fehlt, so ist doch auch vom Menschen ein Stein in ähnlicher Weise als Sinnbild verwendet worden.10 Zwischen dem Tun des Engels und dem Tun des Menschen besteht ein großer Unterschied. Das erste verdient Bewunderung und verlangt Verständnis, das zweite aber verlangt nur Verständnis. Was jedesmal versinnbildet wird, ist vielleicht ein und dasselbe; wodurch es jedoch versinnbildet wird, das ist verschieden. Es ist so, wie wenn der Name des Herrn sowohl mit Gold als auch mit Tinte geschrieben würde; jenes ist kostbarer, diese billiger; was aber beide Male ausgedrückt wird, ist ein und dasselbe. Wenngleich die Schlange, die aus dem Stabe Mosis wurde, das gleiche versinnbildet wie der Stein Jakobs, so ist doch der Stein Jakobs etwas Kostbareres als die Schlangen der Zauberer. Denn wie die Salbung des Steines Christus im Fleische sinnbildet, in dem er mit dem Öl der Freude vor seinen Genossen gesalbt wurde,11 so sinnbildet der in eine Schlange verwandelte Stab eben diesen Christus, sofern er gehorsam wurde bis zum Tode des Kreuzes.12 Daher sagt er: „Wie Moses die Schlange S. 126 in der Wüste erhöhte, so muß der Menschensohn erhöht werden, auf daß jeder, der an ihn glaubt, nicht verlorengehe, sondern das ewige Leben habe“,13 wie jene, welche die in der Wüste erhöhte Schlange anschauten, durch den Schlangenbiß nicht zugrunde gingen. „Unser alter Mensch ist“ nämlich „mit Christus ans Kreuz geheftet, damit unser Sündenleib absterbe“.14 Unter der Schlange ist nämlich der Tod zu verstehen, der von der Schlange im Paradies gewirkt wurde.15 Es handelt sich dabei um jene Ausdrucksweise, die durch die Ursache das Verursachte darstellt. Der Stab wurde also in die Schlange verwandelt, Christus ging in den Tod; die Schlange wurde wieder in den Stab zurückverwandelt, Christus kommt in seiner Ganzheit zur Auferstehung mit seinem Leibe, der die Kirche ist.16 Es wird dies am Ende der Zeiten geschehen, das der Schwanz der Schlange bedeutet, welchen Moses festhielt, auf daß die Schlange wieder in den Stab zurückverwandelt wurde.17 Die Schlangen der Zauberer aber, gleichsam die toten Zeiten, werden, wenn sie nicht an Christus glauben und gleichsam verspeist in seinen Leib eingehen, nicht mit ihm auferstehen können.18 Der Stein Jakobs versinnbildet also, wie gesagt, eine höhere Wirklichkeit als die Schlangen der Zauberer. Die Tat der Zauberer ist indes viel erstaunlicher. Das bedeutet jedoch nicht in der Weise eine Vorentscheidung für die Deutung der versinnbildeten Wirklichkeit, als ob man gewissermaßen den Namen eines Menschen mit Gold, jenen Gottes aber mit Tinte schriebe.

21. Welcher Mensch vermag ferner zu erkennen, wie die Engel, um ihre Botschaft zu versinnbilden, jene Wolken und jenes Feuer bildeten oder annahmen? Dabei steht fest, daß durch jene körperlichen Gestalten der Herr oder der Heilige Geist dargestellt wurde. Ebenso wissen die Kinder nicht, was auf den Altar gelegt wird S. 127 und was nach der frommen Feier genossen wird, aus welchen Elementen oder wie es gewirkt wird, warum es in heiligem Brauch genommen wird. Und wenn sie es nie durch ihre eigene oder durch fremde Erfahrung kennenlernen und niemals jene Gestalten sehen, außer bei der Feier der Geheimnisse, wenn die Darbringung und Hingabe stattfindet, und ihnen mit gewichtigster Autorität gesagt wird, wessen Leib und Blut es ist, dann werden sie nichts anderes glauben, als daß wirklich in jener Gestalt der Herr den Augen der Sterblichen erschienen und aus dieser durchbohrten Seite wirklich jenes Blut geflossen sei.19 Für mich aber ist es durchaus nützlich, meiner Kräfte eingedenk zu bleiben und meine Brüder zu mahnen, daß auch sie ihrer Kräfte eingedenk bleiben, damit nicht die menschliche Schwäche sich weiter vorwagt, als die Sicherheit gestattet. Wie nämlich die Engel diese Werke vollbrachten oder vielmehr wie Gott durch die Engel diese Werke vollbrachte, und zwar, soweit er wollte, auch durch schlechte Engel, sei es durch Zulassung, sei es durch Befehl, sei es durch Zwang, von dem verborgenen Sitze seiner höchsten Herrschaft aus, das vermag ich weder mit der Schärfe der Augen zu durchdringen, noch durch das Selbstvertrauen der Vernunft zu enträtseln, noch durch den Fortschritt des Geistes zu begreifen, so daß ich dann zu allen Fragen, die sich in bezug auf diese Vorgänge stellen lassen, mit der gleichen Sicherheit sprechen könnte, wie wenn ich ein Engel oder ein Prophet oder Apostel wäre. „Die Gedanken der Sterblichen sind ja nichtig und unsere Vorsätze unsicher. Der Leib, der vergeht, beschwert nämlich die Seele, und das irdische Gezelt drückt nieder den vieles sinnenden Geist. Schwer ist es für uns, zu erraten, was auf Erden ist, und was vor den Augen liegt, finden wir mit Mühe. Was aber im Himmel ist, wer kann es erforschen?“20 Weil aber die Schrift fortfährt und sagt: „Wer aber könnte deinen Sinn erkennen, S. 128 wenn du nicht Weisheit gäbest und deinen Geist aus der Höhe schicktest“?,21 wollen wir zwar nicht erforschen, was im Himmel ist, zu welcher Art von Dingen nämlich der Leib der Engel gemäß der ihm eigenen Würde und ihr körperliches Tun gehört; im Geiste des Herrn jedoch, der uns aus der Höhe geschenkt wurde, und in seiner unserem Geiste mitgeteilten Gnade wage ich zuversichtlich zu behaupten, daß weder Gott Vater noch sein Wort noch sein Geist — der eine Gott — in seinem Sein und in seinem Wesen irgendwie wandelbar ist, und daß er daher noch viel weniger sichtbar ist. Es gibt ja Dinge, die wandelbar, jedoch nicht sichtbar sind wie unsere Gedanken, unsere Erinnerungen, unsere Willensbewegungen und jedes unkörperliche Geschöpf. Sichtbar aber ist nichts, was nicht zugleich wandelbar ist.


  1. Jer. 31, 1 f. ↩

  2. Ps. 31, 8 [hebr. Ps. 32, 8]. ↩

  3. 3 Kön. 11, 30 f. [= 1 Kön. nach neuerer Zählart]. ↩

  4. Gen. 28, 18. ↩

  5. Num. 21, 9. ↩

  6. Exod. 3, 6. ↩

  7. Exod. 3, 2. ↩

  8. Ps. 80, 9. 11 [hebr. Ps. 81, 9. 11]. ↩

  9. Exod. 7, 10. ↩

  10. Gen. 28, 18. ↩

  11. Ps. 44, 8 [hebr. Ps. 45, 8]. ↩

  12. Phil. 2, 8. ↩

  13. Joh. 3, 14 f. ↩

  14. Röm. 6, 6. ↩

  15. Gen. 3. ↩

  16. Kol. 1, 24. ↩

  17. Exod. 4, 4. ↩

  18. Exod. 7, 12. ↩

  19. Joh. 19, 34. ↩

  20. Weish. 9, 14―16. ↩

  21. Weish. 9, 17. ↩

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