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De la trinité
CHAPITRE XII.
PRINCIPE DE VIE ET PRINCIPE DE MORT.
- Il est donc impossible qu’aucune cérémonie sacrilège, non plus que nulle initiation impie, ou expiation magique puisse purifier l’âme et la réconcilier avec Dieu. Et en (411) effet, le démon qui se pose ici en faux médiateur, ne saurait élever l’homme vers ses hautes destinées, et il ne cherche même qu’à l’arrêter dans le noble essor qui l’y fait aspirer. C’est pourquoi il corrompt ses affections, et il les rend d’autant plus perverses qu’il le remplit lui-même de plus d’orgueil et de vanité. Mais alors ces affections ainsi corrompues, loin de favoriser en nous les sublimes élans de la vertu, nous entraînent vers l’abîme, par-ce qu’elles doublent le poids de nos vices. Ainsi la gravité de notre chute est en rapport avec la hauteur d’où nous sommes précipités. La prudence nous conseille donc d’imiter les mages qu’une étoile conduisit au berceau de l’Enfant-Dieu, et que les anges instruisirent par un songe mystérieux. A leur exemple nous ne devons point revenir en notre patrie par la même route que nous en sommes sortis, mais suivre cet autre chemin que nous a tracé Jésus, ce Roi doux et humble, et sur lequel Satan, son superbe ennemi, ne peut que nous tendre d’inutiles embûches. D’ailleurs les cieux eux-mêmes nous invitent à adorer le Dieu humble et caché dont ils racontent la gloire, et dont ils proclament la grandeur dans l’univers entier et jusqu’aux extrémités de la terre (Ps., XVIII, 2, 5 ).
Quant à la mort, elle a été introduite dans le monde par le péché d’Adam, selon cette parole de l’Apôtre : « Le péché est entré dans le monde par un seul homme, et la mort par le péché. Ainsi la mort a passé à tous les hommes par ce seul homme en qui tous ont péché (Rom., V, 12 ) » . Or celui qui nous a ouvert cette triste voie, c’est le démon qui, en nous persuadant de commettre le péché, nous a précipités dans la mort. Mais cette mort qui est double dans l’homme correspond en Satan à la perte unique de la grâce. Et en effet, il était mort selon l’esprit par suite de sa révolte, et non point selon la chair, tandis qu’en nous entraînant dans son impiété, il nous a soumis à la mort de l’âme et à celle du corps. Il semblait à l’homme qu’il ne s’exposait qu’à la première en se laissant criminellement séduire, et voilà qu’il s’est attiré la seconde par une juste condamnation. Aussi l’Ecriture nous dit-elle que « Dieu n’a point fait la mort», parce qu’il n’en est ni l’auteur, ni le principe. Toutefois il a pu infliger la mort au pécheur comme un châtiment juste et bien mérité. C’est ainsi que le juge envoie un criminel au supplice, et que la cause de ce supplice n’est point l’équité du juge, mais la faute du coupable. Le démon nous a donc soumis à la mort du corps, sans y participer lui-même; mais par une secrète disposition, et une profonde justice du Seigneur, cette même mort que Jésus-Christ quoique innocent a bien voulu subir, nous est devenue un remède de vie et d’immortalité.
Et en effet, « comme c’est par un homme que la mort est venue, c’est aussi par un homme que vient la résurrection (I Cor., XV, 21 ) ». Mais les hommes s’attachent bien plus à éloigner la mort du corps que celle de l’âme, quoique la première soit inévitable, et ils montrent ainsi qu’ils sont plus sensibles au châtiment du péché, qu’à la malice même du péché. Eh! ne les voyons-nous pas chaque jour s’appliquer bien peu, et même nullement à éviter le péché, au lieu qu’ils s’épuisent pour prévenir une mort qu’ils ne peuvent éviter? C’est pourquoi Jésus-Christ, le vrai médiateur de la vie, a voulu nous prouver qu’il ne faut point craindre la mort du corps qui est une condition de notre nature, mais bien plutôt le péché qui donne la mort à notre âme, et que nous pouvons ne point commettre avec le secours de la foi. Il a donc atteint lui-même la fin commune à tous les hommes, quoique par une voie bien différente. Car nous sommes venus à la mort par le péché, et lui par la justice et l’innocence. Aussi, de même qu’en nous la mort est la peine du péché, elle a été en Jésus-Christ l’expiation du péché.
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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit
12. Kapitel. Der Teufel ist der Mittler des Todes, Christus der Mittler des Lebens.
15. Nicht also durch gottesschänderische Gleichnisse, nicht durch gottlose Kunststücke, nicht durch zauberhafte Weihungen werden die Seelen entsündigt und mit Gott versöhnt; ein falscher Mittler kann ja nicht in die Region des Höheren emportragen, vielmehr versperrt er, sich entgegenstellend, den Weg hierzu, indem er seinem Anhang Gelüste einflößt, die um so schlimmer sind, je hochmütiger sie sind, die nicht die Fittiche der Tugend zum Fluge in die Höhe stärken, sondern vielmehr die Last der Sünden häufen, die in die Tiefe zieht, unter deren Gewicht die Seele um so tiefer sinken wird, je erhabener sie sich dünkte. Wir müssen es daher so machen, wie es die Magier auf göttliche Anregung hin machten,1 welche der Stern zur Anbetung des demütig S. 160 gewordenen Herrn geführt hatte. Wir dürfen nicht auf dem Wege, auf dem wir gekommen sind, sondern müssen auf einem anderen in die Heimat zurückkehren, auf einem Wege, den uns der demütige König lehrte und den der hochmütige König dem demütigen König nicht feindlich verlegen kann. Uns erzählten nämlich, damit wir den demütigen Christus anbeten, die Himmel die Herrlichkeit Gottes, da in alle Lande hinaustönt ihr Schall und bis zur Grenze des Erdkreises ihr Laut.2 Durch die Sünde in Adam wurde uns der Weg zum Tode aufgetan. Denn „durch einen Menschen ist die Sünde in die Welt gekommen und durch die Sünde der Tod, und so ist der Tod auf alle Menschen übergegangen, in dem alle gesündigt haben“.3 Der Mittler dieses Weges war der Teufel, der Anreger zu der Sünde, der Führer in den Tod. Auch er hat, unseren zweifachen Tod zu wirken, seinen einfachen Tod auf sich genommen. Durch seine Gottlosigkeit starb er nämlich im Geiste; dem Fleische nach ist er nicht gestorben. Uns aber überredete er zur Gottlosigkeit und bewirkte, daß wir durch sie auch den Tod des Leibes verdienten. Eines also haben wir auf sündigen Rat hin angestrebt, etwas anderes aber ist in gerechtem Gerichte über uns gekommen. Es steht ja geschrieben: „Gott hat den Tod nicht geschaffen“,4 weil er selbst nicht die Ursache des Todes war. Doch wurde in gerechter Vergeltung der Tod über den Sünder verhängt. So verhängt der Richter die Todesstrafe über den Schuldigen. Die Ursache des Todes ist aber nicht die Gerechtigkeit des Richters, sondern die Schuld des Vergehens. Während uns also der Mittler des Todes zufügte, was er selbst nicht erlitt, nämlich den Tod des Fleisches, hat uns unser Herr und Gott dagegen ein Heilmittel eingesenkt, dessen jener unwürdig war, in verborgener und gar geheimnisvoller Ordnung seiner hohen, göttlichen Gerechtigkeit. Damit also, wie durch einen Menschen der Tod, so auch durch S. 161 einen Menschen die Auferstehung der Toten erfolge,5 zeigt uns, weil die Menschen mehr darnach trachteten, dem zu entrinnen, dem sie unentrinnbar verfallen waren, dem Tode des Leibes, als dem Tode des Geistes, das heißt mehr der Strafe als der Schuld, die zur Strafe führte — denn nicht oder wenig kümmert man sich darum, nicht zu sündigen, nach dem Nichtsterben aber verlangt man, wenngleich es unerreichbar ist, mit aller Gewalt — der Mittler des Lebens, wie wenig wir den Tod zu fürchten brauchen, dem wir bei der Beschaffenheit der menschlichen Natur nun einmal nicht entrinnen können, wie sehr wir dagegen die Gottlosigkeit fürchten sollen, die wir durch den Glauben verhüten können, und begegnet uns als Führer zum Endziele, dem wir entgegengehen, wenn auch nicht auf dem Wege, auf dem wir ihm entgegengehen. Wir gehen nämlich dem Tode um der Sünde willen entgegen, er geht ihm entgegen um der Gerechtigkeit willen. Während daher unser Tod die Strafe für die Sünde ist, ist sein Tod erfolgt als Opfer für die Sünde.