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De la trinité
CHAPITRE XIV.
LE PÈRE ET LE FILS SONT LE PRINCIPE DE L’ESPRIT-SAINT.
- Dans la Trinité la personne qui engendre est dite principe par rapport à la personne qui est engendrée. C’est ainsi que le Père est principe du Fils, parce qu’il l’engendre. Mais soudain se présente une grave et difficile question, à savoir si le Père « de qui procède l’Esprit-Saint », est le principe de cet Esprit. Si je réponds affirmativement, il s’ensuit qu’on doit nommer principe, non-seulement celui qui produit et enfante quelque oeuvre, mais encore celui qui fait un don quelconque. Mais ici rappelons tout. d’abord, et comme pouvant nous donner quelque lumière, que le Fils n’est point le Saint-Esprit, quoique cet Esprit soit sorti du Père, ainsi qu’il est dit dans l’Evangile (Jean, XV, 26 ). Je sais bien que cette assertion préoccupe plusieurs esprits; et néanmoins il est vrai de dire que l’Esprit-Saint diffère du Fils parce qu’il est sorti dit Père, non comme Fils, mais comme don. Nous ne saurions donc le nommer Fils, puisqu’il n’est point né comme Fils unique du Père, qu’en outre, il n’est point, comme l’homme, venu au monde pour recevoir la grâce de l’adoption divine. Quand nous disons que le Fils est né du Père, nous n’avons égard qu’à sa génération éternelle, et nullement à sa génération temporelle. Aussi n’est-il point Fils du Père dans le même sens qu’il est fils de l’homme. S’agit-il au contraire de l’Esprit qui est donné, nous le rapportons également et à celui qui le donne, et à ceux auxquels il est donné. Ainsi l’Esprit-Saint n’est pas seulement l’Esprit du Père et du Fils qui nous l’ont donné, mais il est encore l’Esprit de nous tous qui le recevons. Et de même nous disons que Dieu est notre salut (Ps. III, 9 ), parce qu’il en est l’auteur et le principe, et que nous le recevons de sa bonté.
Cependant l’Esprit-Saint n’est point en nous l’esprit, ou le souffle de la vie, et il n’est dans l’homme que d’une manière toute spirituelle. Aussi ne l’appelons-nous nôtre que dans le même sens que nous disons à Dieu: « Donnez-nous notre pain (Matt., VI, 11 )». Nous reconnaissons toutefois que nous ne nous sommes point donné l’esprit ou le souffle de la vie, puisque l’Apôtre nous dit: « Qu’avez-vous que vous n’ayez reçu (I Cor., IV, 7 )? » Mais autre est l’esprit que nous avons reçu pour vivre, et autre l’Esprit que nous recevons pour devenir des saints. C’est pourquoi, lorsque l’évangéliste saint Luc dit de Jean-Baptiste qu’il devait venir en l’Esprit et la vertu d’Elie, nous devons entendre ces mots de l’Esprit-Saint qu’Elie avait reçu (Luc, I, 17). Tel est également le sens de cette parole du Seigneur à Moïse : « Je prendrai de Votre « Esprit, et je le leur donnerai », c’est-à-dire que je leur ferai part de l’Esprit-Saint que je vous ai donné (Nomb., XI, 17 ). Si donc l’Esprit-Saint qui est donné, a pour principe celui qui le donne, parce qu’il ne procède que de lui, il faut avouer qu’à l’égard de ce divin Esprit le Père et le Fils sont un seul et unique principe, et non deux principes. Et en effet, comme le Père et le Fils ne sont qu’un seul et même Dieu, ils ne sont également, par rapport aux créatures, qu’un seul et même Seigneur, un seul et même Créateur. Et de même à l’égard de l’Esprit-Saint, ils ne sont qu’un seul et unique principe. S’agit-il au contraire d’exprimer les rapports de la Trinité avec la création? le Père, le Fils et l’Esprit-Saint sont un seul principe, un seul Créateur et un seul Seigneur.
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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit
14. Kapitel. Vater und Sohn sind ein Prinzip des Heiligen Geistes.
15. Innerhalb der Dreieinigkeit selber jedoch ist, wenn der Zeugende Urgrund des Gezeugten ist, der Vater Urgrund des Sohnes, weil er ihn zeugte. Ob aber der Vater deshalb, weil es vom Heiligen Geiste heißt: „Er geht vom Vater aus“,1 auch Urgrund des Heiligen Geistes ist, das ist keine leichte Frage. Wenn er es ist, dann ist er nicht nur Urgrund einer Wirklichkeit, die er zeugt oder schafft, sondern auch einer solchen, die er schenkt. Von hier aus fällt auch Licht, soweit das möglich ist, auf die viele beunruhigende Frage, warum nicht auch der Heilige Geist Sohn ist, da er doch auch vom Vater ausgeht, wie im Evangelium zu lesen ist.2 Der Heilige Geist ging nämlich vom Vater aus, nicht als einer, der geboren wurde, sondern als einer, der geschenkt wurde. Deshalb heißt er nicht Sohn. Er ist ja nicht geboren wie der Eingeborene, nicht durch die Gnade zu einem Sohne Gottes geschaffen und wiedergeboren worden wie wir. Was nämlich vom Vater geboren ist, besagt nur eine Beziehung zum Vater. Deshalb spricht man nur vom Sohne des Vaters, nicht auch von unserem Sohne. Was aber geschenkt wurde, das hat eine Beziehung sowohl zum Schenker als auch zum Beschenkten. Deshalb heißt der Heilige Geist nicht nur der Geist des Vaters und Sohnes, die ihn schenkten, sondern auch unser Geist, da wir ihn empfingen, sowie man vom Heil des Herrn redet,3 weil es der Herr gab, und auch von unserem Heile, weil S. 208 wir es empfingen. Der Heilige Geist ist also sowohl der Geist Gottes, der ihn schenkte, als auch unser Geist, da wir ihn empfingen. Nicht jener unser Geist, der zu unserem Sein gehört ― der Geist, der im Menschen ist, gehört ja zum Menschen ―, sondern in anderer Weise ist dieser Geist unser. In ihr beten wir: „Unser tägliches Brot gib uns heute.“4 Wir haben freilich auch jenen Geist, der zum menschlichen Sein gehört, empfangen. Die Schrift sagt ja: „Was hast du, das du nicht empfangen hättest?“5 Aber etwas anderes ist es, was wir empfangen haben, um zu sein, etwas anderes, was wir empfangen haben, um heilig zu sein. Auch von Johannes steht geschrieben, daß er im Geiste und in der Kraft des Elias komme.6 Geist des Elias heißt der Heilige Geist, den Elias schon empfangen hatte. Ähnlich muß man auch das Wort verstehen, das der Herr zu Moses sprach: „Ich nehme von deinem Geiste und gebe ihnen davon.“7 Das will sagen: Ich gebe ihnen von dem Heiligen Geiste, den ich dir schon gegeben habe. Wenn also das Geschenk den Schenker zum Urgrund hat, weil dieser nicht anderswoher nimmt, was von ihm hervorgeht, dann muß man gestehen, daß Vater und Sohn der Urgrund des Heiligen Geistes sind; nicht zwei Urgründe, sondern wie Vater und Sohn ein Gott sind und in bezug auf die Schöpfung ein Schöpfer und ein Herr, so sind sie in bezug auf den Heiligen Geist ein Urgrund. In bezug auf die Schöpfung aber sind Vater, Sohn und Heiliger Geist zusammen ein Urgrund, wie sie ein Schöpfer und ein Gott sind.