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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De Trinitate

II.

[II 3] In corporibus autem fieri potest ut aeque verum sit hoc aurum atque illud, sed maius hoc sit quam illud quia non eadem ibi est magnitudo quae veritas, aliudque illi est aurum esse, aliud magnum esse.

Sic et in animi natura, secundum quod dicitur magnus animus, non secundum hoc dicitur verus animus; animum enim verum habet etiam qui non est magnanimus, quandoquidem corporis et animi essentia non est ipsius veritatis essentia sicuti est trinitas, deus unus, solus, magnus, verus, verax, veritas. Quem si cogitare conamur quantum sinit et donat, nullus cogitetur per locorum spatia contactus aut complexus quasi trium corporum, nulla compago iuncturae sicut tricorporem Geryonem fabulae ferunt; sed quidquid animo tale occurrerit ut maius sit in tribus quam in singulis minusque in uno quam in duobus, sine ulla dubitatione respuatur; ita enim respuitur omne corporeum.

In spiritalibus autem omne mutabile quod occurrerit non putetur deus. Non enim parvae notitiae pars est, cum de profundo isto in illam summitatem respiramus, si antequam scire possimus quid sit deus, possumus iam scire quid non sit. Non est enim certe nec terra nec caelum nec quasi terra et caelum; nec tale aliquid quale videmus in caelo, nec quidquid tale non videmus et est fortassis in caelo. Nec si augeas imaginatione cogitationis lucem solis quantum potes, sive quo sit maior sive quo sit clarior, millies tantum aut innumerabiliter, neque hoc est deus. Nec sicut cogitantur angeli mundi spiritus caelestia corpora inspirantes atque ad arbitrium quo serviunt deo mutantes atque versantes neque si omnes, cum sint milia millium, in unum conlati unus fiant, nec tale aliquid deus est. Nec si eosdem spiritus sine corporibus cogites, quod quidem carnali cogitationi difficillimum est.

Ecce vide si potes, o anima praegravata corpore quod corrumpitur et onusta terrenis cogitationibus multis et variis, ecce vide si potes: deus veritas est. Hoc enim scriptum est: Quoniam deus lux est, non quomodo isti oculi vident, sed quomodo videt cor cum audit ‚veritas est‘. Noli quaerere quid sit veritas; statim enim se opponent caligines imaginum corporalium et nubila phantasmatum et perturbabunt serenitatem quae primo ictu diluxit tibi cum dicerem ‚veritas‘. Ecce in ipso primo ictu, qua velut coruscatione perstringeris, cum dicitur ‚veritas‘, mane si potes; sed non potes. Relaberis in ista solita atque terrena. Quo tandem pondere, quaeso, relaberis nisi sordium contractarum cupiditatis visco et peregrinationis erroribus?

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De la trinité

CHAPITRE II.

POUR COMPRENDRE COMMENT DIEU EST VÉRITÉ, IL FAUT ÉCARTER DE SON ESPRIT TOUTE IMAGE MATÉRIELLE.

  1. Dans l’ordre matériel, il peut arriver que tel or soit aussi vrai que tel autre, mais non que l’un soit plus grand que l’autre, parce que, là, la vérité n’est pas la grandeur, et que être or et être grand ne sont point la même chose. De même, dans la nature de l’âme, la grandeur ne se mesure pas sur la vérité. En effet, l’homme qui n’est pas magnanime a cependant une âme vraie : car l’essence du corps et de l’âme n’est pas l’essence même de la vérité; comme dans la Trinité, où Dieu est un, unique, grand, vrai, vérace, vérité. Quand nous cherchons à le comprendre, autant qu’il le permet et l’accorde, écartons de notre esprit toute idée de contact ou de rapprochement dans l’espace, comme s’il s’agissait de trois corps; toute idée de structure corporelle, comme la fable nous en montre une dans Géryon, le géant à trois corps; rejetons sans hésiter toute image où trois seraient plus grands qu’un, où un serait moins que deux; car c’est ainsi qu’on repousse toute idée corporelle. Et dans l’ordre spirituel, que rien de ce qui est sujet à changement ne soit pris pour Dieu. Quand, de la profondeur de notre misère, nous nous portons vers ces hauteurs, une bonne partie de la tâche est déjà remplie si, avant de pouvoir parvenir à savoir ce que Dieu est, nous venons à bout de savoir ce qu’il n’est pas. Or, il n’est certainement ni la terre, ni le ciel, ni rien qui ressemble à la terre ou au ciel, ni rien de pareil à ce que nous voyons dans le ciel ou que nous n’y voyons pas et qui est peut-être. Quand vous augmenteriez en imagination la lumière du soleil, son volume, sa clarté, mille fois ou une multitude innombrable de fois, ce ne serait pas encore Dieu. Quand vous vous figureriez les anges, ces esprits purs qui animent les corps célestes, les changent ou les dirigent par leur volonté soumise à celle de Dieu, quand vous les réuniriez tous — et ils sont des milliers de milliers (Apoc., V, 11 ) — et que vous n’en formeriez qu’un seul être, ce ne serait pas encore Dieu; pas même si vous vous imaginiez ces mêmes esprits sans formes corporelles, ce qui est très-difficile à notre pensée charnelle.

Comprends donc, si tu le peux, ô âme accablée par un corps sujet à la corruption, et obscurcie par une innombrable variété de pensées terrestres; comprends cela si tu le peux : Dieu est vérité (Sag., IX, 15 ). Car il est écrit, « que Dieu est lumière (I Jean, I, 5 ) »; non une lumière comme celle que nous voyons des yeux du corps, mais comme ton coeur la voit, quand tu entends dire : C’est la vérité. Ne cherche pas à savoir ce que c’est que la vérité; car aussitôt les ombres des images corporelles et les nuages des vains fantômes s’élèveront et. troubleront la lueur sereine qui t’a d’abord frappée, quand j’ai prononcé ce mot : vérité. Reste donc, si tu le peux, sous l’impression de ce rapide éclair qui luit à tes yeux, quand on dit: vérité. Mais tu ne le peux pas; tu retombes dans les pensées terrestres qui te sont habituelles. Et quel est, je te le demande, le poids qui t’entraîne, sinon celui des souillures contractées par l’attrait de la cupidité et les égarements du pèlerinage?

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Einleitung
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Inhaltsangabe

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