Edition
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De Trinitate
I.
[I 1] Age nunc videamus ubi sit quasi quoddam hominis exterioris interiorisque confinium. Quidquid enim habemus in animo commune cum pecore recte adhuc dicitur ad exteriorem hominem pertinere. Non enim solum corpus homo exterior deputabitur sed adiuncta quadam vita sua qua compages corporis et omnes sensus vigent quibus instructus est ad exteriora sentienda. Quorum sensorum imagines infixae in memoria cum recordando revisuntur res adhuc agitur ad exteriorem hominem pertinens. Atque in his omnibus non distamus a pecore nisi quod figura corporis non proni sed erecti sumus. Qua in re admonemur ab eo qui nos fecit ne meliore nostri parte, id est animo, similes pecoribus simus a quibus corporis erectione distamus. Non ut in ea quae sublimia sunt in corporibus animum proiciamus. Nam vel in talibus quietem voluntatis appetere prosternere est animum. Sed sicut corpus ad ea quae sunt excelsa corporum, id est ad caelestia, naturaliter erectum est, sic animus quae substantia spiritalis est ad ea quae sunt in spiritalibus excelsa erigendus est non elatione superbiae sed pietate iustitiae.
Übersetzung
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De la trinité
CHAPITRE PREMIER.
L’HOMME EXTÉRIEUR ET L’HOMME INTÉRIEUR.
- Maintenant voyons où est l’espèce de limite qui sépare l’homme extérieur et l’homme intérieur. Car tout ce que nous avons dans l’âme de commun avec les animaux, est encore avec raison attribué à l’homme extérieur. Ainsi l’homme extérieur ne consiste pas uniquement dans le corps, mais aussi dans ce principe vital qui anime son organisme physique et tous ses sens à l’aide duquel il est en communication avec le monde extérieur. Les images même des objets sensibles, gravées dans la mémoire et reproduites au regard de la pensée, appartiennent encore à l’homme extérieur. En tout cela nous ne différons pas des animaux, si ce n’est que notre corps est debout, et non penché vers la terre. Avertissement donné par le Créateur de ne pas ressembler, par la meilleure partie de nous-mêmes, c’est-à-dire par notre âme, aux animaux dont nous différons par la nature. Ne prostituons pas même notre âme aux corps les plus sublimes; car chercher là le repos de la volonté, c’est dégrader son âme. Mais de même que notre corps est naturellement tourné vers les corps les plus élevés, c’est-à-dire vers les corps célestes; ainsi l’âme, substance spirituelle, doit naturellement se diriger vers ce qu’il y a de plus élevé dans l’ordre spirituel, non par un élan d’orgueil, mais par amour pour la justice.