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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De Trinitate

II.

[II 5] Fides vero de qua in hoc libro aliquanto diutius disputare certa dispositionis nostrae ratione compellimur, quam qui habent fideles vocantur, et qui non habent infideles sicut hi qui venientem in propria dei filium non receperunt, quamvis ex auditu in nobis facta sit, non tamen ad eum sensum corporis pertinet qui appellatur auditus quoniam non est sonus, nec ad oculos huius carnis quoniam non est color aut corporis forma, nec ad eum qui dicitur tactus quoniam corpulentiae nihil habet, nec ad ullum omnino sensum corporis quoniam cordis est res ista non corporis, nec foris est a nobis sed in intimis nobis, nec eam quisquam hominum videt in alio sed unusquisque in semet ipso, denique potest et simulatione confingi et putari esse in quo non est. Suam quisque igitur fidem apud se ipsum videt; in altero autem credit eam esse, non videt, et tanto firmius credit quanto fructus eius magis novit quos operari solet fides per dilectionem.

Quamobrem omnibus de quibus evangelista subiungit et dicit: Quotquot autem receperunt eum dedit eis potestatem filios dei fieri, his qui credunt in nomine eius, qui non ex sanguinibus neque ex voluntate carnis neque ex voluntate viri, sed ex deo nati sunt, fides ista communis est, non sicut aliqua corporis forma communis est ad videndum omnium oculis quibus praesto est (ex ipsa quippe una omnium cernentium quodam modo informatur aspectus), sed sicut dici potest omnibus hominibus esse facies humana communis. Nam hoc ita dicitur ut tamen singuli suas habeant. Ex una sane doctrina impressam fidem credentium cordibus singulorum qui hoc idem credunt verissime dicimus, sed aliud sunt ea quae creduntur, aliud fides qua creduntur. Illa quippe in rebus sunt quae vel esse vel fuisse vel futura esse dicuntur; haec autem in animo credentis est, ei tantum conspicua cuius est, quamvis sit et in aliis, non ipsa sed similis. Non enim numero est una sed genere; propter similitudinem tamen et nullam diversitatem magis unam dicimus esse quam multas. Nam et duos homines simillimos cum videmus, unam faciem dicimus et miramur amborum. Facilius itaque dicitur multas animas fuisse singulas utique singulorum de quibus legimus in actibus apostolorum quod eis fuerit anima una, quam ubi dixit apostolus, una fides, tot eas audet quisquam dicere quot fideles. Et tamen qui dicit: O mulier, magna est fides tua, et alteri: Modicae fidei, quare dubitasti?, suam cuique esse significat. Sed ita dicitur eadem credentium fides una quemadmodum eadem volentium voluntas una cum et in ipsis qui hoc idem volunt sua voluntas sit cuique conspicua, alterius autem lateat quamvis idem velit, et si aliquibus signis sese indicet, creditur potius quam videtur. Unusquisque autem sui animi conscius non credit utique hanc esse suam sed plane pervidet voluntatem.

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De la trinité

CHAPITRE II.

LA FOI VIENT DU COEUR ET NON DU CORPS ELLE EST EN MÊME TEMPS COMMUNE ET INDIVIDUELLE CHEZ TOUS LES CROYANTS.

  1. Or la foi, dont notre raison sent le besoin de parler plus longuement dans ce livre, celle dont la possession fait ce qu’on appelle les fidèles, et la privation , les infidèles — les infidèles, comme ceux qui n’ont pas reçu le Fils de Dieu venant chez lui — la foi, dis-je, bien qu’elle nous vienne par tradition, n’appartient cependant pas à ce sens du corps qu’on appelle l’ouïe, parce qu’elle n’est pas un son; ni aux yeux de la chair, parce qu’elle n’est ni une couleur, ni une forme de corps; ni au sens qu’on appelle le toucher, parce qu’elle n’a rien de palpable; ni enfin à aucun sens corporel, parce qu’elle est une affaire de coeur, et non de corps. Elle n’est point non plus en dehors de nous, mais au plus intime de notre être; personne ne la voit chez un autre, mais chacun la voit en soi. Enfin elle peut n’exister qu’en apparence et être supposée là où elle n’est pas. Ainsi, chacun voit en soi sa propre foi; il la croit chez un autre sans la voir, et l’y croit avec d’autant plus d’assurance, qu’il aperçoit mieux les fruits qu’elle a coutume de produire par la charité (Gal., V, 6 ). C’est pourquoi elle est commune à tous ceux dont l’Evangéliste parle, quand il ajoute: « Mais il a donné le pouvoir d’être faits enfants de Dieu, à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom; qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu ». Cette foi, dis-je, est commune, non pas à la manière d’une forme corporelle, visible pour tous les yeux, mais à peu près dans le sens où l’on dit de la figure humaine qu’elle est commune à tous les hommes, bien que chacun ait la sienne.

C’est en effet, avec la plus parfaite vérité, que nous disons que la foi de ceux qui croient la même chose provient d’une doctrine absolument une. Mais autre chose sont les objets de la foi, autre chose la foi elle-même. Ceux-là consistent en des choses que l’on dit être (508) actuellement, ou avoir été, ou devoir être; tandis que la foi est dans l’âme du croyant, visible seulement pour celui qui la possède, quoiqu’elle existe aussi chez les autres, non pas elle précisément, mais une autre toute semblable. Car c’est par le genre, et non par le nombre qu’elle est une; et nous la disons une plutôt que multiple, à cause de la ressemblance et de l’absence de toute diversité. Quand nous voyons deux hommes parfaitement semblables, nous disons qu’ils n’ont qu’une figure pour les deux et nous en sommes étonnés. Il serait plus juste de dire qu’il y avait beaucoup d’âmes — à les prendre chacune en particulier — chez ceux dont il est dit aux Actes des Apôtres, qu’ils n’avaient qu’une âme (Act., IV, 32 ), que de se hasarder à avancer qu’il y a autant de fois que de fidèles, quand l’Apôtre dit: « Il y a une seule foi (Eph., IV, 5 )». Et cependant celui qui a dit : « O femme, ta foi est grande (Matt., XV, 28 )»; et à un autre: « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté (Id., XIV, 31 )? » laisse assez entendre que chacun a la sienne. Mais on dit de la foi de ceux qui croient les mêmes choses, qu’elle est une, comme on le dit de la volonté de ceux qui veulent les mêmes choses; bien que parmi ceux qui veulent les mêmes choses, chacun ne connaisse que sa volonté, et ignore celle de son voisin, bien que celui-ci veuille la même chose; et si ce voisin manifeste sa volonté par des signes, on croit encore à cette volonté plutôt qu’on ne la voit. Assurément personne, ayant conscience de soi-même, ne s’approprie cette volonté; seulement il l’entrevoit clairement.

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Einleitung
On the Trinity - Introductory Essay

Inhaltsangabe

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