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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De Trinitate

IX.

[IX 12] Utrum autem etiam tunc virtutes quibus in hac mortalitate bene vivitur quia et ipsae incipiunt esse in animo qui cum sine illis prius esset, tamen animus erat, desinant esse cum ad aeterna perduxerint nonnulla quaestio est. Quibusdam enim visum est desituras, et de tribus quidem, prudentia, fortitudine, temperantia cum hoc dicitur non nihil dici videtur. Iustitia vero immortalis est et magis tunc perficietur in nobis quam esse cessabit. De omnibus tamen quattuor magnus auctor eloquentiae Tullius in Hortensio dialogo disputans: Si nobis, inquit, cum ex hac vita migraverimus, in beatorum insulis immortale aevum, ut fabulae ferunt, degere liceret, quid opus esset eloquentia, cum iudicia nulla fierent; aut ipsis etiam virtutibus? Nec enim fortitudine egeremus, nullo proposito aut labore aut periculo; nec iustitia, cum esset nihil quod appeteretur alieni; nec temperantia, quae regeret eas quae nullae essent libidines; nec prudentia quidem egeremus, nullo delectu proposito bonorum et malorum. Una igitur essemus beati cognitione naturae et scientia, qua sola etiam deorum est vita laudanda. Ex quo intellegi potest, cetera necessitatis esse, unum hoc voluntatis.

Ita ille tantus orator cum philosophiam praedicaret recolens ea quae a philosophis acceperat et praeclare ac suaviter explicans in hac tantum vita quam videmus aerumnis et erroribus plenam omnes quattuor necessarias dixit esse virtutes, nullam vero earum cum ex hac vita emigrabimus si liceat ibi vivere ubi vivitur beate, sed bonos animos sola beatos esse cognitione et scientia, hoc est contemplatione naturae in qua nihil est melius et amabilius ea natura quae creavit omnes ceteras instituitque naturas. Cui regenti esse subditum si iustitiae est, immortalis est omnino iustitia nec in illa esse beatitudine desinet sed talis ac tanta erit ut perfectior et maior esse non possit.

Fortassis et aliae tres virtutes, prudentia sine ullo iam periculo erroris, fortitudo sine molestia tolerandorum malorum, temperantia sine repugnatione libidinum erunt in illa felicitate ut prudentiae sit nullum bonum deo praeponere vel aequare, fortitudinis ei firmissime cohaerere, temperantiae nullo defectu noxio delectari. Nunc autem quod agit iustitia in subveniendo miseris, quod prudentia in praecavendis insidiis, quod fortitudo in perferendis molestiis, quod temperantia in coercendis delectationibus pravis non ibi erit ubi nihil omnino mali erit. Ac per hoc ista virtutum opera quae huic mortali vitae sunt necessaria sicut fides ad quam referenda sunt in praeteritis habebuntur, et aliam nunc faciunt trinitatem, cum ea praesentia tenemus, aspicimus, amamus; aliam tunc factura sunt cum ea non esse sed fuisse per quaedam eorum vestigia quae praetereundo in memoria derelinquent reperiemus, quia et tunc trinitas erit cum illud qualecumque vestigium et memoriter retinebitur et agnoscetur veraciter et hoc utrumque tertia voluntate iungetur.

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De la trinité

CHAPITRE IX.

LA JUSTICE ET LES AUTRES VERTUS CESSENT-ELLES D’EXISTER DANS LA VIE FUTURE?

  1. On demande si les vertus qui règlent cette vie mortelle, qui prennent naissance

dans l’âme — puisque l’âme existait avant de les avoir — cesseront d’exister, lorsqu’elles

l’auront conduite au bonheur éternel? Quelques-uns l’ont pensé, et leur opinion se comprend, s’il s’agit des trois vertus de prudence, de force et de tempérance; quant à la justice, elle est immortelle, et dans le ciel elle se perfectionnera en nous plutôt qu’elle ne cessera. Voici cependant ce que le prince de l’éloquence, Cicéron, a dit des quatre vertus dans son dialogue intitulé Hortensius : « S’il nous est donné, au sortir de cette vie, de vivre immortels dans ides îles fortunées, comme la fable nous le dit, à quoi bon l’éloquence, puisqu’il n’y aura plus de tribunaux? A quoi bon même les vertus? En effet, nous n’aurons plus besoin de force là où il n’y aura plus ni travail ni péril; plus de justice, là où il n’y aura plus de bien étranger à convoiter; plus besoin de tempérance pour modérer des passions qui n’existeront plus; ni enfin de prudence, là où il n’y aura plus à choisir entre le bien et le mal. Nous serons heureux tous ensemble par la connaissance de la nature et la science, le seul privilège à reconnaître dans la vie même des dieux. Ce qui fait voir clairement que lui seul est désiré par la volonté, tandis que tout le reste tient à la nécessité ».

Ainsi ce grand orateur, en vantant la philosophie, en rappelant ce qu’il avait appris des philosophes et l’expliquant avec talent et modération, prétend que ces quatre vertus ne sont nécessaires que pour cette vie, où les misères et les douleurs abondent sous nos yeux, et point du tout dans l’autre vie, s’il est donné d’y être heureux au sortir de celle-ci; mais que les âmes vertueuses y trouveront le bonheur uniquement dans la connaissance et dans la science, c’est-à-dire dans la contemplation de la nature la plus parfaite et la plus aimable, qui n’est autre que celle qui a créé et établi toutes les autres natures. Or, si la justice consiste à être soumis à son empire, évidemment la justice est immortelle; elle ne cessera pas d’être au sein de cette félicité, mais elle y atteindra son plus haut degré de (532) perfection et de grandeur. Peut-être encore les trois autres vertus y subsisteront-elles aussi: la prudence, sans aucun danger d’erreur; la force, sans la nécessité de supporter les maux; la tempérance, sans la lutte contre les passions. La prudence alors consisterait à ne préférer ou à n’égaler aucun bien à Dieu; la force, à s’attacher à lui avec une fermeté inébranlable; la tempérance, à ne se complaire en rien de défectueux et de coupable. Mais quant à la fonction propre de la justice, de venir au secours des malheureux; à celle de la prudence, de se précautionner contre les embûches; à celle de la force, de supporter les événements fâcheux; à celle de la tempérance, de réprimer les jouissances illicites, il n’en sera plus question là où tout mal sera inconnu. Par conséquent, les opérations de ces vertus, nécessaires pour cette vie mortelle, seront, comme la foi même à laquelle elles se rattachent, rangées parmi les choses passées. Maintenant elles forment une trinité quand elles sont présentes à notre mémoire, que nous les voyons et que nous les aimons; mais elles en formeront une autre alors, quand, à l’aide de certaines traces qu’elles auront laissées chez nous en passant, nous verrons qu’elles ne sont plus, mais qu’elles ont été trinité qui se composera de ce vestige quelconque conservé dans la mémoire, de la connaissance exacte que nous en aurons et de la volonté qui viendra en tiers unir ces deux choses entre elles.

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Inhaltsangabe

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