• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

Edition ausblenden
De Trinitate

XXI.

[XXI 40] Sane deum patrem et deum filium, id est deum genitorem qui omnia quae substantialiter habet in coaeterno sibi verbo suo dixit quodam modo, et ipsum verbum eius deum qui nec plus nec minus aliquid habet etiam ipse substantialiter quam quod est in illo qui verbum non mendaciter sed veraciter genuit, quemadmodum potui, non ut illud iam facie ad faciem, sed per hanc similitudinem in aenigmate quantulumcumque coniciendo videretur in memoria et intellegentia mentis nostrae significare curavi, memoriae tribuens omne quod scimus etiamsi non inde cogitemus, intellegentiae vero proprio modo quandam cogitationis informationem. Cogitando enim quod verum invenerimus, hoc maxime intellegere dicimur et hoc quidem in memoria rursus relinquimus. Sed illa est abstrusior profunditas nostrae memoriae ubi hoc etiam primum cum cogitaremus invenimus et gignitur intimum verbum quod nullius linguae sit tamquam scientia de scientia et visio de visione et intellegentia quae apparet in cogitatione de intellegentia quae in memoria iam fuerat sed latebat, quamquam et ipsa cogitatio quandam suam memoriam nisi haberet, non reverteretur ad ea quae in memoria reliquerat cum alia cogitaret.

[41] De spiritu autem sancto nihil in hoc aenigmate quod ei simile videretur ostendi nisi voluntatem nostram, vel amorem seu dilectionem quae valentior est voluntas, quoniam voluntas nostra quae nobis naturaliter inest sicut ei res adiacuerint vel occurrerint quibus allicimur aut offendimur ita varias affectiones habet. Quid ergo est? Numquid dicturi sumus voluntatem nostram quando recta est nescire quid appetat, quid devitet? Porro si scit profecto inest ei sua quaedam scientia, quae sine memoria et intellegentia esse non possit. An vero audiendus est quispiam dicens caritatem nescire quid agat quae non agit perperam? Sicut ergo inest intellegentia, inest dilectio illi memoriae principali in qua invenimus paratum et reconditum ad quod cogitando possumus pervenire quia et duo ista invenimus ibi quando nos cogitando invenimus et intellegere aliquid et amare quae ibi erant et quando inde non cogitabamus. Et sicut inest memoria, inest dilectio huic intellegentiae quae cogitatione formatur, quod verbum verum sine ullius gentis lingua intus dicimus quando quod novimus dicimus. Nam nisi reminiscendo non redit ad aliquid, et nisi amando redire non curat nostrae cogitationis intuitus. Ita dilectio quae visionem in memoria constitutam et visionem cogitationis inde formatam quasi parentem prolemque coniungit, nisi haberet appetendi scientiam quae sine memoria et intellegentia non potest esse, quid recte diligeret ignoraret.

Übersetzung ausblenden
De la trinité

CHAPITRE XXI.

DE LA RESSEMBLANCE DU PÈRE ET DU FILS DÉCOUVERTE DANS NOTRE MÉMOIRE ET NOTRE INTELLIGENCE. DE LA RESSEMBLANCE DU SAINT-ESPRIT DANS NOTRE VOLONTÉ OU NOTRE AMOUR.

  1. J’ai pris soin de montrer que Dieu le Père et Dieu le Fils, c’est-à-dire le Dieu engendrant qui a exprimé en quelque sorte tout ce qu’il a substantiellement dans son Verbe qui lui est coéternel, et son Verbe qui est Dieu et n’a ni plus ni moins en substance que ce -qui est en Celui qui l’a, non faussement, mais véritablement engendré, j’ai, dis-je, pris soin de les faire voir, non pas face à face, mais par ressemblance et en énigme (I Cor., XIII, 12 ) —a utant que je l’ai pu et à l’aide de conjectures — dans la mémoire et l’intelligence de notre âme; attribuant à la mémoire tout ce que nous savons même sans y penser, et à l’intelligence la faculté « d’informer » notre pensée d’une manière propre et particulière. C’est en effet surtout quand nous pensons à une vérité que nous avons découverte, que nous sommes dits comprendre, et, cette vérité, nous la laissons ensuite dans notre mémoire. Et c’est dans ces intimes profondeurs de la mémoire où nous avons d’abord découvert par la pensée, que le verbe intime, qui n’appartient à aucune langue, est engendré comme science de science et vision de vision. Là aussi l’intelligence qui fait son apparition dans la pensée est engendrée de l’intelligence qui était déjà dans la mémoire, muais y restait cachée. Du reste, si la pensée n’avait pas elle-même une certaine mémoire, elle ne retournerait pas vers ce qu’elle a laissé dans la mémoire, vu qu’elle s’en irait ailleurs.

  2. Pour ce qui regarde le Saint-Esprit, j’ai montré que rien, dans cette énigme, n’en offre la ressemblance, sinon notre volonté, ou l’amour ou dilection, qui est la volonté la plus (565) puissante; parce que notre volonté, qui fait partie de notre nature, éprouve des affections diverses, suivant que nous sommes attirés ou repoussés par les objets qui se présentent à elle ou lui sont offerts par le hasard. Mais quoi? dirons-nous que notre volonté, quand elle est droite, ne sait que désirer, ni qu’éviter? Si elle le sait, elle a donc une certaine science propre qui suppose nécessairement la mémoire et l’intelligence. Ou bien prêterons-nous l’oreille à celui qui affirmera que la charité, qui ne fait pas le mal, ne sait pas ce qu’elle a à faire? Ainsi donc cette mémoire principale, où nous trouvons tout prêt et comme mis en réserve de quoi occuper notre pensée, cette mémoire a déjà l’amour, aussi bien que l’intelligence: car nous les y trouvons tous deux, quand nous découvrons par la pensée que nous comprenons et que nous aimons quelque chose, et nous voyons qu’ils y étaient, même quand nous n’y pensions pas; et cette intelligence qui se forme par la pensée, elle a l’amour, comme elle a la mémoire: et ce verbe vrai, nous l’exprimons intérieurement sans le secours d’aucune langue, quand nous disons ce que nous connaissons; car le regard de notre pensée ne se retourne vers quelque chose que par la mémoire, et il ne prend soin d’y retourner que par l’amour. De même l’amour qui unit comme père et fils la vision qui a son siége dans la mémoire et la vision de la pensée qui en est formée, ne saurait ce qu’il doit raisonnablement aimer s’il n’avait la science de désirer, qui suppose nécessairement la mémoire et l’intelligence.

  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Editionen dieses Werks
De Trinitate
Übersetzungen dieses Werks
De la trinité
Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit vergleichen
The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity vergleichen
Kommentare zu diesem Werk
Einleitung
On the Trinity - Introductory Essay

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung